STAIRWAY TO HEAVEN
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Auteur Message
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 1:35

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Tumblrky07b2fran1qze0cb

FREJA BEHA ERICHSEN PAR TUMBLR.



BASIC ELEMENTS ARE
emma abril mason

❖ AGE: j'ai vingt trois ans.
❖ DATE ET LIEU DE NAISSANCE: je suis née un vingt sept mars, dans la triste ville de Londres, en l'année mille neuf cent quatre vingt huit.
❖ NATIONALITÉ: anglaises, américaines et c'est tout.
❖ PROFESSION: prophète automobile, je lave et cire des pare-chocs sous l'œil bienveillant de leurs maîtres affublés d'or ou de diamants trente quatre carats. Soit dans leurs dents, soit dans le plus profond de leur être, au beau milieu de leur côlon.
❖ ÉTAT CIVIL: célibataire.
❖ QUARTIER: dans l'insalubrité la plus totale, dans le fin fond d'un appartement poisseux ou trônent des taches de gras sur un mur blanc défraîchi, où des relents de whisky frelaté et de saucisson ne cessent d'emplir les pièces, empoisonnant le peu d'air qu'il me reste. Un véritable paradigme.


101 IMPERFECTIONS

1. n'apprécie pas beaucoup son petit nez - 2. se trouve séduisante quand elle fume - 3. mais se trouve grotesque quand elle boit - 4. fume tel un pompier et regrette chaque sous dépensé dans un paquet de cigarettes - 5. n'aime pas les bretzels - 6. préfère le poisson cru et les tranches de bacon frits - 7. donnerait tout pour un kinder bueno - 8. ne dépend de rien ou presque - 9. apprécie la littérature - 10. on la croit ignare mais elle renferme un éclectisme culturel - 11. cinéphile - 12. culturellement ouverte - 13. socialement extravertie - 14. méfiante - 15. préfère de loin la compagnie animale à celle des hommes - 16. douce - 17. virulente - 18. apprécie l'odeur de mort planant sur les œuvres d'Egon Schiele - 19. mais n'aime pas les tableaux académistes - 20. fait partie d'une condition sociale qu'on ne peut qu'énoncer ainsi - 21. parce que, c'est comme ça - 22. enchaîne petits boulots sans intérêts dans le but de subsister - 23. dont l'actuel cireuse de pare choc, ou comment s'en sortir dans la vie en enterrant sa dignité - 24. n'a eu que trop peu d'expériences sexuelles - 25. détestait tout particulièrement la sonorité qu'avait l'orgasme de sa mère - 26. avoue rire devant youporn quand elle s'ennuie - 27. complexe non seulement sur son nez mais également sur ses seins - 28. mais apprécie tout de même se balader nue dans son domicile - 29. quelque peu pantouflarde - 30. est simple - 31. se contente du strict minimum - 32. ne vit pas selon un agenda, un emploi du temps, des pages qui dicteraient son temps - 33. apprécie le moindre plaisir, tel croquer dans un carré de chocolat ou encore admirer une libellule en vol - 34. n'a pas de lendemain - 35. vit au jour le jour - 36. naturelle - 37. fidèle à sa vision du monde ainsi qu'à elle même - 38. éprouve un certain manque de confiance en soi - 39. déguste la béarnaise à la petite cuillère - 40. enduit d'huile d'olive chacun de ses plats - 41. aime le gras, tout simplement et ne s'en prive pas - 42. a heureusement hérité d'un métabolisme étonnant certes, mais déconcertant - 43. observatrice - 44. philosophique - 45. s'emballe pour très peu - 46. a pleuré lors de la mort de son premier chat - 47. mais s'est rattrapé en le remplaçant, bien des mois plus tard - 48. aujourd'hui, elle tient à chat numéro 2 plus qu'à sa propre vie - 49. apprécie inventer des vies aux passants - 50. trouve la vie urbaine attractive, tel un théâtre de boulevard - 51. est fière de ses conquêtes peu nombreuses - 52. mais surtout peu sérieuses - 53. apprécie la photographie - 54. est une adepte incontestée de la lomography - 55. férue d'art - 56. adore les épices - 57. a appris la cuisine en autodidacte - 58. sa culture également - 59. n'a pu profiter d'un véritable enseignement - 60. aime à rêver, basculer dans l'inconscient - 61. adore l'odeur du kubor - 62. apprécie notamment s'en imprégner fortement l'épiderme pour en humer l'odeur tout au long de la journée - 63. a l'air plutôt traditionnelle - 64. mais dans le fond, quelque peu excentrique - 65. ne revêt pas de maquillage, hormis lors de grandes rares occasions - 66. discrète - 67. différente - 68. aurait préféré être de sexe masculin - 69. n'aime pas certaines positions, ni les préservatifs sauf si ces derniers sont fluorescents - 70. garçon manqué - 71. mais a sut rester charmante - 72. sans le vouloir peut être - 73. n'a jamais été la petite fille modèle rêvée de ses parents - 74. et seul son père l'a compris - 75. n'a jamais aimé les faux semblants - 76. franche et directe - 77. porte en horreur l'arrogance, la prétention, la richesse matérielle - 78. et puis aussi les crevettes - 79. relativiste - 80. l'horreur est son domaine de prédilection, tant dans les livres qu'à travers le cinéma - 81. est incomprise - 82. parfois - 83. impulsive - 84. n'a jamais cru aux mensonges de ses parents - 85. mine de rien, est très intelligente - 86. n'a jamais entretenu de réelle relation avec sa mère - 87. a toujours préféré les zombies - 88. oublie fréquemment sa pilule - 89. fort heureusement pour elle, ses règles sont minimes et durent peu de temps - 90. a peu de véritables amis - 91. possède un humour barré, parfois incompréhensible - 92. généreuse par nature - 93. espiègle - 94. un brin m'en foutiste - 95. passionnée, engagée - 96. athée - 97. véritable girouette - 98. possède tout de même un fort caractère - 99. accorde de l'importance à des choses qui peuvent paraître futiles - 100. pourrait tuer Archibald mais dans le fond n'en a pas véritablement envie - 101. aurait aimé que tout cela se déroule autrement.



REAL ELEMENTS ARE
❖ AVATAR: Freja Beha Erichsen.
❖ PSEUDONYME: mésaline.
❖ PRÉNOM: Clémentine, évitez les moqueries je vous prie.
❖ AGE: dix sept, voire dix huit sous (très) peu.
❖ PRÉSENCE SUR LE FORUM: 7/7 en période de vacances et normalement l'an prochain, ayant mon propre appartement donc certainement une connexion internet, 7/7 également mais il se trouve que j'aurais du boulot (j'entre aux Beaux-Arts) et que je compte bien le faire et réussir mon année, mais je passerais tout de même vous voir tous les jours.
❖ OÙ AVEZ VOUS CONNU LE FORUM: depuis bien longtemps. Au départ j'étais inscrite sous un autre personnage mais après nombreuses trahisons et un perso qui me filait entre les doigts depuis presque le début du jeu, je l'ai laissé mourir sans rien dire, j'ai déserté. Mais je suis revenue et j'ai eu l'amère surprise de voir que dés ma fiche terminée, le forum ferma. Bien heureusement à vous, Emma revient et veut jouer, na.
❖ COMMENTAIRES: vous m'avez manqués. Combien de fois j'ai regardé cette foutue page qui à mon grand désespoir, ne partait pas. Combien de mois on a vous attendus, ce fut une véritable torture. Honnêtement, en voyant votre pub j'ai cru mourir tellement mon niveau d'excitation fut à son comble. Merci d'être à nouveau là, je vous aime.
❖ EXEMPLE DE RP:
Spoiler:


Dernière édition par emma abril mason le Mar 9 Aoû - 6:38, édité 16 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 1:36

DEVIL IN THE DETAILS


épilogue

“ mon nom est emma „


Mon nom est Emma. Amalgame entre divers mots, ramification faite de par diverses langues, il est court. Très court. Ainsi peut-on en juger la singularité de la personne à qui on l'a octroyé. Perdu, ces quatre lettres en disent long, peut être un peu trop, sur ce que j'ai pu représenter et ce que je représente encore aujourd'hui. Telle une pluie battante, je me fracasse sur vos carreaux de fenêtre sales aux traces indélébiles, mourant avec douceur, ne laissant ainsi que mes larmes amères couler sans fin. Telle une neige frigorifique, je trempe vos os, faisant ainsi brûler vos chairs, vous entraînant dans une longue et brutale hypothermie. Tel le temps, je passe et demeure, lente et nostalgique en toutes circonstances, vous faisant regretter multitudes de choses. Merde, mon ipod est resté dans le bus. Crotte, mon omelette est trop cuite. Oh ! Nous avons oubliés Alfred chez le dentiste. Pourquoi je ne l'ai pas embrassé ? Je n'ai rien d'ordinaire et je ne veux guère de cette singularité ci, mais je ne vaux aucunement d'être considéré comme quelqu'un de bien. Ma personne entière se révèle contenir la moisissure des beaux jours, la crainte des froids d'hivers et la perception d'un monde en plein déclin. Je ne suis pas conventionnelle, c'est le cas de le dire. Mais après tout, c'est une des rare choses dont je suis satisfaite. Prenez le pour acquis, je suis une sacrée bestiole.

La grisaille envahit l'espace, réduisant à son insu la couleur, chose que je n'ai vu depuis une éternité. Seules me restent les tâches de gras devenues vertes sur les murs. L'absence de pigments comme vous le voyez, devient donc mortellement ennuyante pour que je m'occupe de l'état de mon mur défraîchi, et pourtant il serait tant de s'y affairer. Mes ongles recouverts d'un bleu outremer où vents et eaux se déchaînent, j'observe la rue, la tête sortie du bocal à poisson, pour en respirer ses effluves. Odeurs de curcuma, de feuilles de thé, de lilas et d'eau croupie. Toujours cette même émanation peu ragoutante, mélangée à un parfum suave constitué de divers arômes lointains. Chat numéro deux s'émoustille dans la cour du bas de l'appartement, batifolant joyeusement avec ses compères. Le chat. Hormis son aspect certes décoratif, j'apprécie également son potentiel d'accompagnateur. Surtout celui de numéro deux. Parfois, j'ai même l'impression qu'il me répond, qu'il me comprend et que l'on partage ce même goût pour la grande littérature. Dormant sur mes frêles jambes, il ne cesse de ronronner, se sentant en sécurité, me procurant la mienne. Malgré les diverses égratignures sur l'ensemble de mes mains dû à son jeune age, j'ai toujours apprécié cet animal et plus particulièrement son espèce même. Rien que pour leur caractéristique principale, la liberté. Ce mot est la quintessence même du chat. J'ai toujours rêvé d'être un félin. Indépendant, intelligent, généreux, adroit, malin. Je sentirais presque ce relent d'autonomie, dans les effluves urbaines qui se trouvent juste sous mon nez. Je finis par en détacher mes yeux, rentrant à nouveau dans l'ineptie des adultes, l'absurdité de ma vie. L'habitude maintenant ancrée dans mon quotidien, cette vision de Londres m'insupporte de plus en plus. La capitale londonienne, nuancée de gris, me renvoie toujours à ce même passé déchirant, que je tente vainement d'omettre depuis plusieurs années. Pas un jour ne se déroule sans que je ne repense à ces visages, ces cris, rien que quelques minutes. Odeurs pestilentielles journalières, mélangeant moisissures, alcool et désespoir ainsi que celle de l'animal agonisant sous un meuble rongé par les mites, attendant ainsi impatiemment sa rédemption future. Des hurlements stridents, brisant, faisant saigner nos tympans endoloris, des plaintes, des larmes. C'était à en inquiéter les voisins de paliers, mais ils préféraient ne rien commettre, vous savez ce que c'est, la vie de banlieue. Même moi je ne réagissais pas, enfin je ne me révoltais plus. Cette douleur ci nous avait fait sombrer dans un cercle vicieux dont le point principal était bien sûr ma mère, ses frasques ainsi que ses dettes en abondance. Cette chaîne sans fin, personne ne voulait la briser, surtout elle. Ses yeux hagards sans vie, ses larmes incessantes laissant sur son visage flétri des reflets tristes, à force de couler sans même que personne ne prenne la peine de les sécher. Morose, maussade, terne, abattue. Voilà ce qu'au fil du temps, elle était devenue. Tel un prétexte, les coups portés à la fierté de notre famille ne nous faisaient plus mal, oh que non. Ils n'avaient plus l'effet de ces lames aiguisées, s'enfonçant tendrement, profondément dans nos chairs, extrayant nos fluides vitaux, les faisant couler incessamment sur un sol de marbre froid. A chaque coup, une parcelle microscopique de vie nous était ôtée. Pourtant, on la sentait filer entre nos doigts, tel une coccinelle annonçant l'orage. La honte, l'affront, le déshonneur, les crachats au visage, les stigmates de notre condition de vie, ainsi que le pus suintant de leurs âmes mondaines telle une vilaine plaie s'ouvrant inopinément à la douleur, pathétiquement parfumées à l'oseille. Infimes et ridicules bouts de papiers sortants du moindre de leur orifice, classé type du plus classique au plus incongru bien entendu, dépassant des coutures de leur avant dernier achat YSL. Je n'ai ni leur condescendance, leur présomption ni leur onirisme et encore moins leur vertu, leur chasteté. Je ne suis pas fille de ou encore putain personnelle de. Rien de tout cela, ô grand jamais. Je suis la saleté, la crasse incrustée au fond des poubelles, le microbe infestant vos poumons de petits bourgeois, cette impureté que vous me trouvez. Je suis cette immondice que l'on regarde avec dédain tout en s'esclaffant devant un verre de Château La Tour, datant de mille huit cent cinquante cinq s'il vous plaît. Je suis la rue, telle que j'ai pu vous la décrire, violée par votre savoir vivre. Et pourtant je vais bien, mieux que vous ne le croyez et rien, pas même vos billets en soie ne me feront changer d'avis. Allez y, écrasez vos cigarillos sur mon visage, les cendres froides de vos langues putréfiées par les bonnes manières et vos règles absurdes. On ne touche pas à la rue, on ne m'atteint pas. Je m'appelle Emma.



acte un

“ scène une, le rouge „




Le rouge. Terme lui aussi très court à consonance brute, rugueuse et peu engageante, réagit pourtant mon existence, aussi impossible que celui puisse paraître. L'illustration la plus prépondérante qui soit se situe en face de ma personne, à un mètre soixante dix huit de haut pour être plus précise, et pour l'être encore plus, l'équivalent de mon gabarit. Accroché par le biais de son vulgaire clou teinté de rouille, type classique, que l'on trouve sous le canapé après maintes nuits humides. N°14, Mark Rothko, 1960. Trônant dans mon salon alors qu'il n'en mérite pas même la simple évocation, accessoirement dit, cadeau de noël. N'est-ce pas une charmante fumisterie ? [...] Que croyez vous que j'allais énoncer ? Une intention des plus délicates ? Au contraire. Des facéties on m'en a faite en grand nombre mais jamais d'un tel goût. La question est, qui pourrait bien être l'auteur de cette frasque certes amusante mais grotesque. Cela ne se demande guère, l'identité du destinataire se révèle d'elle même. D'un doigt réprobateur, je touche à peine son cuir chevelu. Ce dernier est lové dans le creux de mes bras, feignant une sieste peu méritée, allongé paresseusement et de tout son long sur, je dois dire, la presque totalité de la banquette faisant office de lit. Siège qui ne tardera pas à nous avaler tous deux dans un bruit de ressorts s'enchevêtrant les uns dans les autres, complotant machinalement, n'hésitant pas à nous faire basculer dans les tréfonds d'un monde où nulle lumière ne vit. Et ça, je n'en ai aucune envie. Mon pied frôlant la courbure de son dos, une petite pression de ce dernier, le relâchement de mes muscles adducteurs et voici le coupable à terre, encore à moitié endormi, la bouche entrouverte, ce qui a pour don de me perturber à chaque fois. Non pas qu'elle soit d'une sensualité sans égale, enfin si, mais elle me donne toujours cette envie irrépressible d'y démettre diverses choses incongrues, pour la plupart dégueulasses. Qu'il s'étouffe, qu'il meurt. Surprise, indignation, son visage me fait rire.

- Désolé, spasme.

Sourire mesquin, je savoure cette minuscule victoire, il m'en faut bien de temps à autre. Je finis par empoigner mon paquet de cigarettes - des Marlboro - en extirpe une du fond de l'écrin de papier, la met en bouche, fait crépiter mon zippo et allume finalement la machine à cancer qui se fera un plaisir de déposer ses saloperies dans mon sanctuaire hormonal. La moue peu satisfaite d'Archi fait battre mes commissures de plus belle. Il ne comprends pas. Il ne comprends rien. Deux options et j'hésite grandement pour la deuxième.

- Qu'ai-je fais encore ? soupire t-il donc.

- J'observais encore la facture indécise de ton ami Rothko. C'est vrai, il se trouve que dans ses aplats mouvants, sensibles, colorés, texturés, on retrouve cette spiritualité qui à vrai dire, ne me déplaît guère.

La fumée de cigarette se dirigeait vers lui, tel un œil diffamateur. Le rouge, puissant, sublime, voire monstrueux m'envahissait. Certes il était vrai, ne me laissait pas indifférente, au contraire. Bien sûr, il le savait. Mais se pointer un soir de fête, saint et de plus sacré que je passe seule en compagnie de mon chat, avec un tableau de cette valeur volé dans sa galerie des glaces, non, je ne peux pas. Et pourtant ce fut à son tour de sourire. Son amour propre ne cessait de prendre le dessus mais là, à ce moment précis, il était à son apothéose. Pour tout vous dire, j'ai cru voir pendant un instant un gamin qui semblait avoir réussi je ne sais quel contrôle minable de sciences physique, pathétique. Légèrement.

- Je le savais, dit-il en baissant la tête, souriant fièrement.

- Si tu veux des remerciements compte pas sur moi, on en a suffisamment parlés avant que tu ne vides ma bouteille de whisky et que tu te souilles à nouveau.

Un regard impassible, je me fiche presque de ma cigarette qui ne cesse de se consumer, s'affalant alors mollement sur mon canapé. Des paquets de cendres froides et monotones trônent sur mes pieds glacés.

- Eh merde ! eus-je le temps de lancer, contrariée. Je relève la tête, l'observant, incompréhensif. Je parle de la baignoire bien entendu. J'aurais dû t'informer que c'était mauvais pour mes ovaires mais si j'ai bien compris, tu étais déjà bien trop entreprenant pour que je n'ai la force de te couper dans ton élan.

La baise, le coup d'un soir, le plan cul, les séances de ça va ça vient, l'amour. Oh et puis non, pas l'amour. Juste une tentation délicieuse à laquelle nous aimions céder tous deux. Sa parenthèse crasseuse, ma parenthèse d'évasion. Et Dieu sait que ce petit bourgeois a des testicules bien remplies, contrairement aux clichés qui tournent. C'est jouissif, dans tous les sens du terme, qu'est-ce que vous voulez de plus. Comme cette toute première fois. Rouge était le chiffon et flamboyante était la montre-gousset. A se refléter sans cesse dans la carrosserie automobile des voitures de mes clients, il ne passait pas inaperçu. La personne en elle même m'intriguait, il est vrai. Il ne m'avait pas l'air inintéressant et pourtant, Dieu m'en est témoin, je déteste tous ces chiens de bourgeois, même si au grand dépourvu de son allure, sa voix le trahissait également.

- Mon torchon est en grosse maille, je ne récure pas avec du satin.

Un rire cristallin, se brisant sur tous les pare chocs du coin. Ceci aurait dû suffire à cet avorton friqué mais à mon grand dam, l'histoire des draps en velours et de soie d'Inde ne passa elle non plus, pas inaperçue. Étrange personnage qu'il était, il débitait mot par mot, phrase par phrase tel un automate, au fur et à mesure que la bouteille se vidait. Contradictoire, charme à deux sous, il sortait sans cesse les vieilles rengaines du bon vieux je-ne-sais-plus-draguer-quand-j'ai-bu. Il semblait pourtant être contraire à ce qu'il m'affirmait être. Archibald n'était pas crédible ce soir là et pourtant, dans son long silence, il était redevenu lui-même, celui que j'attendais. Puis nous avions fait l'amour, en tout simplicité.

- La prochaine fois on pourra le refaire par terre. Je sais que ton épiderme adore ça, la crasse. Le contraire de ce que tu es, ça t’excite la contradiction pas vrai ? J’ai une idée. La prochaine fois ça se fera dans ton lit à baldaquin, avec des draps en soie indienne. Pour que moi, je puisse gouter à ce que je ne suis pas, ce que tu es et à ce que je ne serais jamais Calvin Klein.

J'ai toujours cette drôle d'impression. Je suis un être minime, une particule microscopique face à une perfection faussement contrôlée. Une chose, un objet, un désir, une échappatoire. Mais à quoi selon vous ? A une vie parfaite peut être, s'ouate mais que je sais déjà vouée au malheur. Suis-je aussi idiote pour désirer l'inaccessible, l'irrationalité ? Bête que je suis, fille de parents divorcés et pauvres, je n'ai rien pour moi, lui a tout pour lui. Je n'ai pas ma place dans une société où les plus beaux apparats sont tout ce qui peuvent compter, moi même je ne suis pas un bijou, une simple pierre d'asphalte grise, morne et tiède. Mais je ne vis pas selon ces faux semblants dans un monde où superficialité règne en maître. Je vis selon la vérité, lui ne vit que dans l'illusion. Mais la vérité, on en a tous peur pas vrai ? C'est pour cela que dès que possible, on la terre profondément dans un endroit où personne ne pourra l'en extirper, pas même une simple bête crispée à l'idée de demeurer dans une telle cachette. Je suis en autre cet animal terrorisé par ce qui n'existe pas mais que les autres arrivent à faire transparaître avec talent. Et donc, d'un certain côté j'ai peur de lui, de toi. Oui, Archibald Ford, riche héritier dans son monde de cochons de bourgeois buvant du café devant Le Monde, tous les matins. Pourtant je pense avoir perçu cette vérité ci, celle dont je suis en quête depuis des lustres, terrée sous sa peau à lui, expirant par ses pores malgré sa volonté.
Je sais, je n'y peux rien, les reproches sortent d'eux même sans que je puisse y réfléchir. C'est épidermique.


acte un

“ scène deux, perfection hâtive „




Me confortant dans une image peu rationnelle de la pluie, installée sur ma banquette aux multiples trous, je réfléchis. Humide et froide elle ne cesse de se battre contre le verre de mes carreaux. Balayant mon faciès à travers cette échappée transparente, dans une expression irréelle, monstrueuse. J'ai froid, et la cigarette ne m'apporte guère son soutien. Numéro deux somnole paisiblement sur mes cuisses, réchauffant un tantinet mes frêles guiboles. Le sujet de ma lourde et intense réflexion se trouve être à mes côtés. Trois paquets, de tailles différentes, trônent sur un siège de la stalle. D'une couleur pourpre, profonde et malsaine, au couvercle gris chaud. J'en détourne mon regard, un frisson d'angoisse s'emparant de moi. Numéro deux se tourne alors, m'octroyant de sa tête signifiant mais allez quoi, ce n'est qu'une boîte après tout, depuis quand as-tu peur du carton ? Ce n'est pas que du carton et rien ne m'oblige à en extirper le contenu. Hormis sa tête touffue qui me fait de l'œil, m'obligeant presque à le faire. J'élève alors d'une infinie délicatesse le couvercle du plus insensiblement petit cadeau, et en découvre avec effroi, des semelles rouges. Un haut le cœur m'emporte et sans même m'en rendre compte, je me propulse de moi même à plusieurs mètres du canapé. Bien que pauvre, je ne suis pas insensible à l'épidémique domaine de la mode. Des Louboutins. J'en frissonne, et bien que l'envie d'ouvrir le restant des paquets me taraude un brin, je suis hésitante. Le rouge vif sanguinolent a eu raison de moi, je défais le carton à une vitesse déconcertante, qui m'effraie quelque peu. Rouge, encore et toujours rouge. De longues manches moulantes pourpres, suivit de son bustier qui à vrai dire, est de la même couleur. S'ensuivit la jupe, plus inconcevable que le reste. Le même ton, exactement le même coloris que les semelles. Criard, cinglant, fougueux, éclatant, brûlant, coquin. Mes yeux en pleurent, telles mes glandes lacrymales devant un oignon saucier. Je ne sais vers quel sentiment me pencher. Une effarante consternation, une indignation rageuse ou encore une réjouissante jubilation. A vrai dire, le deuxième est mon préféré et correspond en effet à mon brûlant besoin de tordre le cou à l'expéditeur de ces colis. Mais il n'en reste plus qu'un et je n'ai plus peur. Défaisant le paquet avec un soin que je ne me connaissais guère, j'entrouvre la boîte, me dévoilant alors une longue étoffe noire de jais que mon épiderme n'ose toucher. Une carte tombe de dessous les tissus noble, s'affalant avec délicatesse sur le sol. M'abaissant afin de la lire, je me rend compte qu'elle a été façonnée avec soin. En effet, le grain du papier, légèrement rugueux et les diverses nuances de blanc cassé font de ce simple bout de papier le paradigme d'Archibald Ford. Des linéales - une vigueur que je ne lui connais guère - d'un noir nuancé de bleu, ce dernier avait préparé son big bang dans les moindres détails. Je l'imagine, siégeant dans un fauteuil Louis XV, la main agrémenté d'un de ces vins, choisi méticuleusement dans sa cave pour l'occasion. Il sourit, feigne de rire et se complimente d'avoir réussi à nouveau. Sur la carte, ces quelques mots. Je sais à quoi tu penses Emma. Essayes donc, tu viendras m'en dire des nouvelles. Il ne signe pas, la carte en elle même est un sceau. Ces apparats, ces couturiers milanais de talent, ces couleurs sobres, ces tissus nobles, c'est du Archi tout craché. Culotté en plus de cela. Mais perspicace. Au moins, ces vêtements ci ne proviennent pas des multiples garde robe de sa génitrice, j'y ai plus eu moins pensé pourtant, un seul instant. Je revois Archibald, ses cheveux d'une propreté irréprochable, son parfum de flouze, ses airs pincés, ses vêtements d'une perfection récemment passés chez le teinturier ainsi que sa façon d'être. J'avoue, cet homme avait quelque chose d'insupportable mais qui, dans le fond, avait une portée profonde et peu anodine sur ma personne. Et pourtant, il est capable parfois de me surprendre, de m'effarer à un point inimaginable, comme aujourd'hui. Numéro deux me regarde, feignant de se lever, de son air voulant me dire que je ne dois en aucun cas rater cette occasion. J'acquiesce, me disant que ce ne doit pas être pire que passer une soirée à se saouler avec une piquette innommable. Je n'ose tout de même pas essayer la tenue, j'en viendrais à le faire par la suite, c'est encore trop tôt pour moi. Je file alors sous la douche, m'inondant le visage sous une cascade d'eau chaude. Le gel douche imprègne le moindre de mes pores, les purifiants, leur donnant une seconde vie. La perspective d'une soirée chez Archibald, bizarrement, me ravit. Mais plus sidérant encore, je veux être comme il ne m'a jamais perçu auparavant, ce que je ne suis pas. Mais pour un soir, je peux bien faire une exception. Ça ne me ressemble pourtant guère et encore une fois, je sais qu'il a tout prévu. J'ai cette impression amère alors d'être sa marionnette et que les fils me portant à ses mains conduisent mon existence. Je frissonne, intérieurement j'ai à nouveau froid. Sortant de mon sanctuaire vaporeux, je laisse à regret la chaleur de la douche, m'emmitouflant alors dans un peignoir. Je me met à la recherche d'un quelconque maquillage qui soit, chose inexistante dans ma trousse de toilette. J'enfile des chaussons, ridicules et pathétiques, rehaussés de pompon roses. Pourtant, j'aime le rose. En peignoir et chaussons affublés de moustaches de lapin, je sonne précipitamment à la porte de ma voisine. Je n'ai pas honte, mais il y a des limites. Elle m'ouvre alors, riant à la vue de mon visage rosi par la confusion.

- Je sais, j'ai des airs de jouvencelle pathétique habillée ainsi. Là n'est pas la question, j'aurais absolument besoin de ton aide.

Me laissant alors entrer dans son domicile, l'air grave imprimé sur le visage, elle me demande interloquée, ce qui me pousse à venir habillée dans cette tenue et ce que j'ai à lui demander de ce ton peu rassurant.

- Ne te moque pas je te prie mais j'ai grand besoin de maquillage. Tu sais, des trucs pour allonger les cils, de la couleur pour les lèvres ou encore de la poudre pour les joues.

Saugrenue est faible comme mot, je suis totalement dérisoire. Je donne l'impression d'être une de ces filles de campagne, qui ignore même l'action de se maquiller. J'en oublie jusqu'aux noms de ces produits que je porte habituellement en horreur. Mais ce soir, j'ai décidé de prendre sur moi, accomplissant un effort presque surnaturel. Me regardant comme si j'accourais lui quémander quelque chose de tout à fait légitime, elle me pria d'attendre le temps qu'elle aille trouver son vanity. Me laissant seule, j'observe l'environnement dans lequel elle vit. Empli de décors oniriques et peu minimes, tout est de trop. L'ensemble est à la limite de l'abject. La sobriété, l'épure. Ça, elle ne connaît guère. C'est alors que ma voisine revient, portant avec présomption une trousse de plastique bon marché, vert délavé, nuancé de tâches rebutantes. Je l'en remercie, affichant un sourire que je sais peu sincère. J'ose à peine lui demander quels produits j'ai à utiliser, je me sens déjà assez demeurée pour l'instant. Sortant brièvement de son sanctuaire respirant dans le moindre mètre carré, la surenchère, je me rends dans mon appartement, aussi promptement que je suis arrivée. Je claque la porte, m'appuyant alors contre elle, me glissant contre la rugosité du bois. Le regard vide, je ne pense guère à grand chose. Je me rends compte que l'anodine trousse de toilette est toujours entre mes mains, j'en sors alors le contenu, dévisageant avec intérêt le moindre de ses trésors. Mascara noir épaississant, un khôl loréal, nombre de crayons aux couleurs fades pour les yeux, de la poudre pour les paupières violette signée Dior, une crème de jour ainsi qu'une de nuit et bien sûr l'impétueux anti-rides. Sans oublier tous les masques gommant, les démaquillant et nombre de produits, tous stupéfiants les uns que les autres. Je me félicite donc de n'avoir jamais toucher à cette superficialité et me lève, me dirigeant vers la salle de bain qui va sous peu devenir, la salle des horreurs. Je ressemble vite à un personnage de cirque, affublée de couleurs chatoyantes, vives, qui feraient presque peur. Je me démaquille alors, surprise par l'odeur du produit, âcre et très odorant. Deuxième tentative, cela ressemble déjà plus à quelque chose, c'en devient presque potable. Un zeste de fard à joues pour les rosir, une légère touche d'un rouge écarlate sur mes lèvres ainsi qu'un soupçon de mascara noir, ayant effet d'épaissir et d'allonger les sourcils. Je me munis donc de mon sèche cheveux, faisant aller la douce chaleur sur mon cuir chevelu, passant mes doigts dans le moindre de mes tifs. Je ne m'embête pas à me coiffer, un simple coup de brosse fera l'affaire tandis que j'empoigne la robe, que je contemple un instant avant de l'enfiler. Très moulante, serrée, tendue, la courbure de mon corps est scindée, taillant ma ligne étroitement. Maigre de base, la robe raffermit le peu de hanche que je possède et donne alors un nouveau galbe à mes gambettes d'antilope. Il est vrai qu'elle est à ma taille, je dirais presque qu'elle me va bien. Tout d'abord, j'avais pourtant cru qu'après l'avoir mise, j'aurais eu l'air d'un sac à patates que l'on traîne dans les marchés mais il se trouve que c'est tout à fait le contraire. Je suis son bijou, je me trouve enfin belle. Je chausse alors les escarpins, osant à peine les toucher. Je n'en reviens toujours pas. J'ai à peine l'envie de deviner le prix de ces offrandes. Je pense que cela me ferait peur. Les Louboutins me vont également et je découvre alors comme il est agréable de marcher en talons aiguilles. Je n'aurais guère pensé qu'il était accommodant de s'habiller ainsi pour un rendez vous. Certes, je préfère de loin mes jeans évasés, mes hauts à longues manches au décolleté en V ou encore un simple tee shirt uni à boutons. Mais ce soir, je suis tout autre. Et j'y déniche un côté délectable, très plaisant. Je souris à mon reflet tandis que j'ouvre mon frigidaire, empoignant une assiette de sashimis, achetés en début d'après midi. Je la pose sur la table, caressant allégrement numéro deux, ronronnant alors tel un moteur.

- Je sais que tu penches plus pour le thon, donc j'en ai pris plus. Toutefois n'hésite pas à prendre du saumon, je sais que tu t'en régales également. Je pense être de retour dans trois heures voire peut être plus.

Je l'embrasse, le cajole une dernière fois avant d'enfiler le manteau noir de jais. La texture est douce, légère, je me sens tel un corbeau, prête à affronter les vents. Je plonge une main dans la boîte de bouillons kubor, m'imprégnant un doigt du doux grain et de son odeur. Je file, souriant aux évènements à venir, espérant que tout ira pour le mieux.

Une pluie torrentielle bat son plein au dehors. Bien sûr, j'ai oublié mon parapluie à l'intérieur. Je me poste alors vers la chaussée, tendant un bras désespéré vers un taxi qui, ne tarde pas à se garer. Ce soir, j'ai de la chance bien que l'orage s'annonçant me perturbe quelque peu. Perchée sur mes talons de dix centimètres, je peine à courir. Je m'engouffre dans la voiture, saluant au vol un chauffeur qui faute de quoi, a dû voir bien pire comme cliente. Me demandant ma destination, je réponds sans trop réfléchir à ma réplique.

- C'est une longue histoire.

Un raclement de gorge venant de sa part me fait chuter brutalement de mon nuage, je lui cite alors le quartier. La route sera longue en effet. Et les minutes ne cessent de défiler, impatientes, elles ne m'attendent guère. La ville, floue et mouvante évolue elle aussi sans prévoir. Je m'en rends compte à chaque kilomètre passé, plus encore quand nous pénétrons dans le quartier où vit Archibald. Ça y est, j'ai la gorge nouée, le cœur qui se serre. J'ai presque envie de rester avec ce chauffeur, lui raconter les raisons de mon déplacement, bien qu'il trouverait ça grotesque et qu'il finirait par me dire d'aller me faire voir. Tant pis, je descends, après avoir payé. La porte n'est donc plus qu'à quelques mètres, ils sont interminables, ce sont les plus longs. Mes jambes frémissent, vacillent, je m'arrête. Levant la tête, j'en ai le vertige. L'immeuble est gigantesque, imposant et large. J'en ai le tournis, presque mal au crâne. L'interphone se trouve là. En quelques secondes, je me suis trouvé face à lui, mes guiboles m'y conduisant sans mon accord. Je perd la tête. Je ne parviens pas à appuyer sur le bouton, facétieux détail qui ne m'échappe guère. J'en rie quasiment. Après maintes minutes passées sans que je ne fasses le lien entre ce qui est rationnel et ce qui ne l'est pas, j'appuie. L'interphone me crache alors son accord mécanique, inhospitalier, acide au visage, sans prévenir. J'entends la voix d'Archibald, m'interrogeant d'une simple affirmation elle aussi disgracieuse et déplaisante, mais pourtant calme et lente. Je ne réponds pas, je me contente de respirer. Ma langue est paralysée, aucun son ne s'extirpe de ma gorge. La peur débute sa contagion, rien de bon ne se présage. Pourtant, il m'ouvre. Je pénètre alors dans la résidence, me dirigeant vers l'ascenseur. J'omets les escalier, je n'ai guère le souhait de les emprunter. L'ascenseur, c'est comme si on vous servait déjà les cocktails. Richement décoré, c'en devenait obscène, indécent. Malaise et gêne s'emparent de mon visage, affichant alors une moue indescriptible, je me sens mal. Tout ce qui trouve autour de moi est incongru, largement inconvenant. Arrivée à l'étage, je m'empresse de quitter l'ascenseur, reprenant mon souffle dans le couloir. Courbée, le dos arqué, j'ai l'impression d'avoir couru un marathon. Archi m'attend sur le palier, adossé à la porte, cigare en bouche. Tel un gentleman attendant sa proie, tragique et peu émouvant. Le cigare, c'est un behike. Je les reconnaîtrais entre milles, la boîte de quarante est à quinze mille livres. Quand on s'appelle Archibald Ford, on peut parfaitement se permettre les cigares les plus chers du monde. Mais en grand gentleman qui se respecte, ce dernier me prit la main et me la baisa. Évidemment, loin de la banlieue et des quartiers miséreux, la galanterie était de mise.

- Pas de manières avec moi je te prie.

Je retire ma main, le regardant avec dureté. Je ne suis pas d'humeur à supporter ses émanations bourgeoises et encore moins l'odeur de ces cigares à trois cent soixante quinze livres l'unité. Mon regard académique, réfrigérant, le lui fait bien comprendre.

- Finalement, tu es tout de même venue.

Son regard ne cesse de s'attarder à me dévisager de haut en bas. Ce sourire satisfait en dit long, ce qui m'étonne à peine venant de lui. Je m'y étais préparée.

- Ton image, seul dans ces grands espaces à boire du vin m'a comme pincé le coeur, dis-je sur le ton de l'ironie. S'il s'agit de saouler, mieux vaut être à deux pas vrai ?

- C'est là que tu te trompes, il se tourne vers l'appartement, sortant avec dédain l'objet fumant de sa bouche. Il se trouve qu'à l'intérieur, je suis déjà bien accompagné.

Intriguée, fronçant les sourcils, je passe la tête à travers le châssis de fenêtre et découvre ainsi deux femmes se tenant debout, discutant vivement, portes cigarettes paré de pierres brillantes ainsi qu'un homme dégustant avec une voracité contrôlée, un amuse bouche à la couleur hasardeuse. Dans des coloris vert, plus verte encore que tous leurs billets réunis. Bouche entrouverte, je suis sidérée. Ça aussi, il l'avait prévu mais je vous assure que je ne m'y étais pas attendue pour autant.

- Alors c'était ça hein. Ton plan merdique. M'inviter à une de tes soirées mondaine ? Et là, je n'assiste encore qu'à la répétition Dieu merci. Mais qu'est-ce que tu croyais pauvre con ? Que j'allais rester là à les entendre rabâcher qu'Alexandre Cabanel a été nommé lauréat au grand salon de 1863 ? Mais mon petit Archi, tu la vois la bâtarde se pavaner en Dior parmi tous ces coincés du cul qui se la jouent impérial en déblatérant sur Louis XV ? Ton vin tu le cuveras avec tes duchesses que tu ne pourras même pas sauter à cause de leur ceinture de chasteté en diamant. Une pause, un temps, et je reprends de plus belle mais sur un ton plus calme bien qu'empli de reproches. Désolé pour le vocabulaire mais tu sais ce que c'est la banlieue pas vrai ? C'est vrai qu'on est différent toi et moi, j'ai pas eu le droit à cette même éducation.

Je me sens inutile, je ne sais que faire. Les relents de foie gras envahirent ma cloison nasale, se rajoute alors l'odeur de l'oseille, omniprésente en ce lieu. Je veux déchirer cette robe, la foutre au feu ou alors la donner en chiffon à une de ces pétasse bourgeoise mal baisée. Il ne sourit plus, il ne pipe mot, comme à l'habitude lorsque je lui fais des reproches. Pourtant, il accomplit peu de choses pour démêler ainsi ma langue mais là, c'est l'apothéose. Je suis achevée, lessivée, retournée, sidérée, stupéfiée. Quand je vous dis que parfois, Ford sait me surprendre, c'est dans tous les sens du terme. Tout est jeu ludique et récréatif à ses yeux.

- Y'en a marre Archi et là, je te le dis franchement. Tu contrôles peut être le royaume Ford que tu t'es édifié mais tu sais pertinemment que je ne fais aucunement partie de tout ça. Et que moi, moi on ne me contrôle pas ! Tu crois peut être posséder une infinie connaissance sur le monde, tout maîtriser mais il n'en est rien et tu le sais. Tu n’es qu’une bestiole minime parmi tant d’autres se croyant capable de grandes choses mais au fond, on sait tous les deux que ta quête de perfection est inutile. Tu n'en es pas capable, avoue le. Peut être dans tes rêves et encore. Reste dans ton univers, il te va si bien mais ne vient plus te frotter au mien. Surtout pas.

Je conclus tout cela et je m'éclipse. Je n'ai pas la force d'atteindre la véritable crise. Je rentrerais à pieds, qu'importe le temps et qu'importe la tenue. Tout cela n'est plus que détails, superflu. Et je n'ai pas besoin de tout ça. Comme tout ce temps, gaspillé à m'être déplacé, dans le simple but de voir qu'on se paye ma tête. J'en ai assez, je veux rentrer chez moi, manger des sashimis agrémenté de mon inqualifiable piquette, auprès de chat numéro deux, devant un film salace de zombies. D'ailleurs, j'ai promis à chat qu'on se regarderait de nouveau Zombie, de George Romero, j'ai la cassette, il ne me reste plus que la volonté.





Dernière édition par emma abril mason le Mar 9 Aoû - 3:06, édité 18 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 1:36



acte deux

“ scène une, trahison „





flashback

Les cris, les pleurs. J'en suis venue à un point où cela me paraissait normal, fut un temps. Et pourtant, jamais je n'oublierais ce visage, effacé par les larmes, la nicotine et l'addiction. Je me rappelle, l'âpreté de son âme face à la tendresse douceâtre, cotonneuse de ses mains. Un point qui m'a marqué, étant plus petite. A présent, ses mains sont aussi rêches que sa peau ou encore sa façon d'être. Ses cheveux grisonnants de par les soucis, les tâches de vin dans son maigre cou, ses yeux sans vie, flottants, ou encore la commissure de ses lèvres ridée. Elle n'était plus que l'ombre de la personne qu'elle avait pu être auparavant. Mais au fond, je savais pertinemment que je ne pouvais rien y faire. Auparavant, j'aurais pu tuer pour lui arracher un sourire, ne serait-ce qu'un seul. Mais je n'avais pas sa force, j'étais trop jeune. Elle ne cessait de rabâcher notre pauvreté, la honte que je lui octroyais, les frasques de mon père et ses multiples maîtresses à gorge profonde. Voyez comme j'ai été élevée, pas étonnant que j'étais précoce. A quatorze ans, je me suis faite dépucelée, tout comme ma mère à ce même age. Je n'en avais pas envie, mais il fallait que je le fasse, pour lui montrer que j'avais pu pendant un instant, être aussi misérable qu'elle. Mon but, était celui ci. Je n'avais pas d'autres ambitions que d'être une miséreuse. J'avais tenté en vain, mais je n'étais bonne qu'à ça. Être pauvre, ce n'est pas juste trimer pour gagner sa vie, nourrir les siens, c'est une manière de vivre. On est pouilleux ou on ne l'est pas. Et pourtant je me suis reprise. Suite au visionnage d'œuvres cinématographiques tel que les films du grand japonais Ozu, je me suis faite une raison. L'existence doit être truffée de distinction, d'éclat, de fraîcheur et de générosité. Aussi, j'ai eu pendant des années, mon passe temps secret. Lire d'innombrables livres empruntés à la bibliothèque, des mangas, de la grande littérature ainsi que les grands noms étrangers. J'ai porté mon intérêt sur la peinture, puis l'Art sous toutes ces facettes, faisant alors de mes points faibles une force. Je ne vais pas à l'école, tant pis. J'apprends à lire et à écrire, seule. J'emprunte sans cesse, mes yeux dévorent et n'arrêtent pas d'enrichir ma cervelle démunie. Je finis même par intégrer le collège du coin, là où la plupart des frais étaient gratuits. Alors pour ne pas payer les repas à la cantine, je ne mangeais rien. Je me nourrissais des enseignements, cela me suffisait. Ma mère elle même était surprise, mais n'en restait pas moins fière. Compliments et douceurs sont deux choses incompatibles chez elle. Rien de tout ça, non je n'ai pu y avoir droit. Et puis un jour, mes parents ont divorcés. Plus de clichés familiaux, ils ont tous étaient brûlés. Des années de souvenirs, des décennies, réduit en cendres par la matrone de la maison. Sans scrupules, la moindre photo restante était déchirée. Non, elle ne se contentait guère d'arracher la tête de mon paternel, il fallait qu'elle me scinde également en plusieurs minimes particules. Comme si moi aussi j'étais de trop, mais on ne peut divorcer de ses parents, à mon grand dam. Un gout amer me reste dans le fond de la gorge. Je repense à ma mère, toujours à elle, et à son étouffement psychologique. Son agonie. La cigarette. C'est d'elle que je tiens cette manie constante de fumer, hormis que moi, je pense à me débarrasser de mes lots de cendres. Elle, s'en fichait vainement et laissait tomber par moult paquets froids, la cendre sur la table, qu'elle nettoyait à peine passés les longs râles de désespoir. Durant les interminables soirées d'hiver, je me devais d'être à son chevet sans arrêts. Telle une mourante, ses derniers souhaits toujours renouvelés étaient sans cesse exaucés. Et vas y rapporte moi une cassette au sex shop, vas m'acheter une cartouche de marlboro, putain mais remets moi bien cette foutue bouilloire, t'as pas de jugeote ma pauvre fille, avec un peu de chance tu finiras ta vie avec un plombier, encore que faut que je t'apprennes à ouvrir les cuisses correctement, rapporte moi cette putain de piquouse, vas mendier dans la rue espèce de traînée ! Non, je ne disais rien, je me laissais faire. Ma santé mentale n'en était très peu ébréchée, encore heureux. Rien que de repenser à ces derniers instants, j'ai des remontées acides qui se faufilent avec empressement dans ma gorge. Voilà que des années, papa était parti, me laissant seule avec la moisissure collée au plafond, s'intégrant à notre vie à part entière, refaisant surface les beaux jours d'été. Mais il est vrai, que les derniers jours furent les pires. Ma mère, véritablement agonisante, s'était chopé un cancer du poumon. Mais elle persistait et s'éternisait à fumer longuement. On ne se débarrasse pas de la cigarette comme tel. Elle vous rencontre un jour, vous fait l'amour une fois et ne vous lâche plus, vous faisant crever à petit feu jusqu'à la date de péremption, la date d'échéance. Alors pour passer du bon temps avant de clamser, elle se faisait ramoner par un des fidèle client du sex shop où elle m'envoyait. A l'époque, majeure ou pas le patron s'en moquait. La perversité nous prend à tout age comme il disait. Donc un jour, je m'étais rendue au Palais rose, allant demander une cassette de japonaises. Car oui, ma mère avait ses exigences. Je m'étais d'ailleurs demandé si les pornos nippons étaient aussi raffinés que les films de vrais réalisateurs tel qu'Ozu par exemple. En rentrant dans l'appartement, donnant la cassette à ma mère, je lui ai demandé si je pouvais la visionner avec elle. Je me souviens, j'avais quinze ans. Effarée mais pourtant satisfaite, elle m'autorisa à la regarder, mais seulement si j'étais de dos à elle, et éloignée du lit. Je ne me suis pas posé de question, je me doutais de ses intentions. Après plus d'une heure et demie, le seul fait notable que j'avais remarqué était que toutes les femmes ayant joué dans le film, à la fin, avaient un vagin béant. Depuis, je compare sans cesse les bouches du métro londonien aux antres gigantesques de ces nippones. C'était mon premier porno, visualisé en entier je précise. Aucun effet, j'ai simplement ris. La semaine suivante, je suis allé déposer le film à la boutique et un homme, bourru, trapu et fantasque m'interpella.

- Dis voir, tu en as là de bons gouts.

- Ce n'est pas moi. C'est ma mère. Chaque semaine, elle m'en demande un bien précis.

Un sourire gras, une peau luisante ainsi que des gémissements qui ne valent rien de bon, je vous présente Galt. L'archétype du macho ricain que je me faisais depuis des lustres. Et en effet, il était américain. Bref, peu conventionnel qu'il était, ce dernier vint rendre visite à ma mère, en sachant qu'elle était souffrante et seule et que forcément, elle avait de foutrement bons gouts en matière de cinéma pornographique. Ils s'entendirent bien au lit, cela m'arrangeait, ma mère cessait de me hurler dessus au moins quelques heures dans la journée, je pouvais donc reprendre mes lectures interminables. Mais il en vint à ce que ma mère finisse également par déverser ses innombrables lots de lamentations à la gueule de Galt, qui lui n'apprécia pas du tout. Sa voix chevrotante laissant entrevoir l'angoisse qui l'ébranlait depuis des années le laissait indifférent. Et il cognait. Sans interruptions. Et quand il ne pouvait pas la sauter, ce qui était rare je le précise, il s'en prenait non seulement à ma mère mais également à moi. Mais la compagnie ces derniers temps, était tout ce qui pouvait importer ma mère, ne serait-ce d'un gros lourdaud mais celui ci, c'était différent, il était bien bâti, rabâchait-elle sans arrêts pour s'expliquer. Et puis au moins, elle n'avait pas à revêtir sa dentelle rouge. Une culotte malpropre trouée à plusieurs endroits, cela l'importait peu tant qu'il pouvait la fourrer. Elle dévouait le peu de corps et âme qui lui restait, le léger filon d'énergie restant dans son organisme, à cet homme, cette immondice inqualifiable, répugnante. Le jour de sa mort, il est parti, volant le peu de dignité qui lui était resté, étonnement. Me laissant seule, aux côtés d'un cadavre. J'ai eu mal, très mal. Mais j'ai fais face. J'ai toujours attendu qu'elle se rende compte de ses erreurs. Son lourd passé d'accro au jeu, sa façon de m'éduquer, la manière dont elle traitait mon père, la scène qu'elle lui a faite le jour de son départ, le fait qu'elle m'ait abandonné, le fait qu'elle m'ait renié. Je n'ai pu accepter ses excuses, elle ne m'en a pas faite, ni à moi, ni aux autres. Toute mère mérite le pardon mais il y en a toujours une, au moins une qui fait exception à la règle, il fallait que ce soit elle. J'ai perdu espoir et j'ai vécu. J'ai alors habité chez mon père durant trois ans, atteignant mes dix huit, je suis partie vivre ma propre existence, loin de la leur, passée et future. J'ai appris que j'étais sœur, j'ai toujours été fille unique. Mon frère a actuellement dix neuf ans. Il vit aux États-Unis, son lieu de naissance. Il a été conçu avec une certaine Marilyn, très belle femme à ce qu'on dit. Une de ses multiples frasque. Mon père ne vit pas avec elle, il s'est barré avec son avant dernière maîtresse, celle ci était la meilleure au pieu, d'entre toutes je vous assure. En attendant de le connaître - si j'en ai vraiment l'envie, ce dont je n'en suis pas si sûre - je vis ma propre vie, je me reconstruis. Enchaînant petit boulot sur petit boulot, vivant de ce que je subsiste, parfois aidée de l'amour virtuel apporté par mon paternel, quelques chèques agrémentés de plusieurs zéros. Ces chèques, je les reçois deux fois par an, à noël, à mon anniversaire et pas même un dîner. Un virement, et tout est réglé.

C'est décidé, je ne laisserais plus des imbéciles régir ma vie. Que je travaille dans la boue, que j'ai mauvaise réputation, que je fais tout pour rapporter à manger à numéro deux, que je me tue à vivre, rien, rien ne me brisera plus. Indomptable, indépendante, invincible. Contraire de tout mot, je n'ai besoin de personne. Me plier à leurs lois, coups, ordres, ceci est désormais inconcevable. Je ne mourrais pas plus dans mes propres déjections, dans la crasse, finissant par respirer la maladie même, je vivrais, c'est promis.


acte deux

“ scène deux, le rouge, suite „




Je retrouve Londres, ses odeurs pestilentielles arrivant à mes narines, m'envahissant de haut le cœur et de nausées. Les relents sont tellement fortins que mon canal lacrymal déverse ses flots sur mes joues. Je parcoure ses rues, foule ses chaussées, entendant les rires d'enfants d'autrefois et les cris des mères exaspérées. Une vieille dame apporte un sachet entier de croquettes premier prix, répandant son contenu dans la rue en vue des quelques chats errants en quête de nourriture, qu'importe ce qu'est-ce. Il me semble que c'est Miss Templeton. Cette douairière, complètement folle, sénile, a perdu sa raison depuis des années. Mais cette dame, comme tant d'autres, a gardé cette sympathie qui donne un certain charme au quartier. D'autres voisins matinaux se lèvent, apportant le journal, admirant les premiers rayons de soleil, respirant l'air malsain, infect de la banlieue, ou regardaient encore et toujours de ce même œil simplement morne la vie qu'ils menaient depuis des décennies dans un quartier guère complaisant. Je faisais partie de tout ça, après tout. J'étais ancrée dans ces mêmes instants monotones, ces visages rebutés par l'adversité dans laquelle vivaient ces gens, cette tentation de s'enfuir au loin, s'ébranler, s'effacer. Je suis comme eux mais je suis moi. Je continus mon chemin dans l'aube londonienne, dans l'espoir d'y trouver un je ne sais quoi plus chatoyant mais je sais pertinemment que l'attente est vaine en ce mois de janvier. J'arrive alors devant un lieu qui à vrai dire, m'est familier. Non pas car c'est mon domicile passé mais car il m'énonce un petit quelque chose qui titille les tréfonds de ma conscience. Je m'approche, ça me dérange, je vacille. Je peux sentir mes pulsations artérielles dans le bout de mes phalanges. Je m'avance, sans cesse, pouvant apercevoir alors ce qui a un jour déchiré une fois de plus ma vie d'infime humaine. Rouge, encore et toujours du rouge. Fluide, gras, dégoulinant, douloureux, endolori. Je le ressens dans mes moindres membres, défilant dans mes veines, battant dans mes tempes, menaçant de les faire exploser. Interloquée, consternée, je fais face à toute cette tonalité, qui me laisse un brin amère, saumâtre, découragée.

- Il faut qu'on appelle un médecin !

Affliction, seul mot me venant à l'esprit. Moi, je n'hurlais pas et bien que mon utérus se déchirait insensiblement dans l'aube, j'étais plus impassible, placide que l'énergumène me servant de compagnon.

- Non, personne ne doit savoir.

Mon apaisement l'effrayait presque, se demandant alors si j'étais véritablement cette femme, celle qui auparavant souffrait, ressentait le mal. Mais je ne suis plus de celles ci mais malheureusement, le mal était là. Et bien que je n'entendais pas son éclat de voix, ses cris, je le pressentais au plus profond de mes viscères. Le fruit de mes entrailles, mis à mort avant d'avoir pu engorgé son premier souffle. Ça n'a de cesse de couler, incrustant les draps habillant un lit de fortune, nous servant à baiser lorsque la bière sur la moquette devenait particulièrement trop collante. Ce jour là, ce fut son lit d'agonie, son lit de mort. L'enterrement une fois de plus d'une part de moi même. Tout se désintègre d'entre mes mains, je ne ressens plus mes membres, ni mon organisme, ni mes chairs tressaillant. La torture, le tiraillement s'empare de lui au point de tout paralyser. Je sens seulement à nouveau l'odeur âcre de mes fluides vitaux, la sueur perlant sur mon front, par grosses gouttes froides, glissant sans peine sur mon visage, gênant ma vue. Le sang apparaît, toujours, telle de la lave jaillissante d'un volcan en fusion, les jets devenant plus réguliers, plus puissants, plus fulgurants. Devant l'appartement, je retiens mon souffle et l'envie irrépressible de déglutir. Mes souvenirs deviennent alors trop troublants, mon introspection s'arrête là, je rebrousse chemin, laissant mes vagues vagabondages là où ils sont. Les larmes coulent, sur mon visage bouillant. La fièvre s'accapare peu à peu mon front. Parfois, j'ai l'impression de délirer. Une pilule pour oublier, une autre pour me sentir mieux ainsi que ma salive, en grande quantité pour faire passer le tout. Je sèche mes larmes, marchant à nouveau dans le droit chemin, tentant d'enterrer ma mémoire, ce qui devient ardu de jour en jour.


épilogue

“ les monts de kyoto „


je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Sonnyi


Un soir de printemps, je me balade. Chevauchant les pavés gris d'asphalte, piétinant maladroitement les quelques fleurs venant se terrer sous mes pieds. D'un blanc pur, authentique et suave, elles recouvrent les arbres tel un habit nouveau pour chaque saison avenante, magnifiant la majestueuse ancienneté de l'écorce, des racines ainsi que des branches s'étendant sans cesse vers le ciel. La ville revêt nouvelle peau face aux effluves printanières. La végétation n'est pas seule à se renouveler. A mon grand étonnement, les Monts de Kyoto eux aussi ont rouverts. Il y a dix ans, mes parents et moi même allions souvent dans ce restaurant japonais, à l'allure très rustique certes mais apaisante. La nourriture était d'autant plus délectable, soyeuse. Le voir là, devant mes yeux, ouvert, me combla soudainement de joie. Étant partie pour rentrer chez moi et comme à mon habitude lassante, ne rien faire ou presque, je me dirige alors vers la porte. Une lumière vaporeuse dans des tons violets inonde la façade ainsi que l'intérieur. J'ai hâte de voir les changements, je ne me rappelle guère d'une ambiance colorée. J'entre, et je ne veux plus en sortir. L'endroit, auparavant meublé principalement par des meubles en bois laqué, avait totalement changé. Un bassin aménagé où nageait avec lenteur des carpes koï, raffinées et douceâtres, trônait au centre du restaurant. Petit habitacle à poissons fait de pierre ainsi que d'innombrables nénuphars, de touches colorées produites par les multiples fleurs ainsi qu'une eau pure et limpide. Dans un coin, à gauche, se trouvait une fontaine où s'écoulait un filet d'eau léger dans un bambou, faisant basculer le conduit d'écoulement dans un bruit très apaisant. Et ça, toutes les quelques secondes. Des tables en ébène laqué noire ornaient la pièce. Les multiples places étaient alors séparées par divers paravents en bambous, tandis que de ci et là se trouvait des branches de cerisier en fleur, s'empêtrant entre les bambous, créant une harmonie. Les néons violet se trouvaient au sol, ainsi qu'au plafond, brisant alors un je ne sais quoi dans le calme serein de l'organisation du restaurant. Bien que doux au regard, le violet ne perturbait en rien la décoration, mais la magnifiait. Je me dirigeais donc vers le bar, où l'on pouvait siéger tandis que le chef vous préparait ses hors d'œuvres. De hauts tabourets constitués également d'ébène se trouvaient là, je m'y assois, quand soudain, j'ai droit à un bienvenu spectaculaire, chaud et réconfortant. Je sourie, le patron me fait penser à Hattori Hanzo, bienveillant et sympathique, dans Kill Bill de Tarantino, film que j'adule tout particulièrement. Sa chaleur me va droit au cœur, j'aimerais en savoir plus sur le personnage. Lorsqu'on reprend un restaurant du nom Les Monts de Kyoto, soit on est un ignare, soit on ne l'est pas. J'ai immédiatement repéré la référence au réalisateur - artiste - Ozu, les Sœurs Munakata ainsi qu'à un des passages du film qui lui aussi, est culte. J'avais seulement quinze ans, la première fois que je l'ai visionné. Le visage à l'expression nippone du propriétaire me dit qu'il doit certainement la connaître également.

- Que puis-je pour vous ma-de-moi-selle ?

J'appréciais grandement son accent, notamment sa façon de découper les derniers mots. Ceci me fit rire légèrement, son sourire n'en était que plus beau.

- J'ignore si la carte elle même a également changé mais je me ferais un plaisir de la lire.

Me l'apportant de ce pas, il retourne en cuisine, m'apportant une bouteille de saké chaud ainsi qu'un verre en porcelaine bleu, légèrement éraflée mais d'une beauté sans pareille. Me servant une goutte, il me ramène une serviette au ton blanc cassé, tout juste sortie d'une eau bouillante. La vapeur brûlante est agréable, j'en profite pendant quelques instants. Puis je retourne ma serviette en papier, souriant à la vue d'une phrase écrite dans une typographique scripte, délicate et minime. Pourquoi les monts de Kyoto sont-ils violets ? Je souris, ce n'est pas un ignare, j'en suis ravie. Je finis par chuchoter dans un murmure à peine audible, tandis que le chef découpe avec un soin infini un morceau de daurade.

- La vraie nouveauté, c'est ce qui ne vieillit pas, malgré le temps.

Il se retourne et me regarde de ces yeux cristallins. Choqué, il a l'air mais reprend vite une expression amusée.

- Pour l'énigme résolue, je vous offre le repas. De plus, vous êtes ma première cliente.

J'ai du mal à le croire. Je suis face à un véritable japonais qui comme moi, est féru de belles choses. Une telle occasion, ça se fête, cela va de soit. J'en suis toute retournée. Finalement je préfère le restaurant tel qu'il est aujourd'hui. Sashimis de thon, daurade, saumon, maquereau, anguille, coquille st. jacques, et j'en passe. Nombre de sushis, maki, california, yakitori, salade ou encore nouilles sautées et ravioles finissent par suivre la dure voie de ma digestion, qui ce soir n'a guère à se plaindre. Je nourris mon estomac ainsi que mon âme avec ferveur, me délectant du moindre de ses propos, lesquels je ne bois sans cesse. Sa philosophie m'emporte et sa grâce me touche. La beauté, tout simplement. Nous sommes restés quatre heures à nous parler, à rire devant du poisson cru, à lécher de la sauce soja et se saouler au saké chaud. Un endroit magique. Ce soir, j'étais à Tokyo, dans un film de Quentin Tarantino, aux musiques frivoles et détonantes pour le corps, apaisantes et douceâtres pour l'esprit. Mêlant diverses cultures et origines, un éclectisme oriental sans précédent. Je suis repartie avec quelques sashimis frais sous le bras, Kyozuke s'obstinant absolument à m'en offrir pour mon chat car comme moi, il en est un fervent admirateur. D'ailleurs, il en a deux. Je retournerais bien aux monts de Kyoto, saluer mon nouvel ami et faire la connaissance de ces deux bêtes, magnifiques qu'elles soient j'en suis sûre. En attendant, je repars la tête emplie d'étoiles, sentant une nouvelle force venir de mon antre, prête à me lancer dans une quête inéluctable de la beauté dans ce monde.


Dernière édition par emma abril mason le Mar 9 Aoû - 2:39, édité 9 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 1:36

+2. sait-on jamais je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 1565185194
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
Alcide Cartwright
Alcide Cartwright


nombre de messages : 99
crédits : BEATNIK BEAST.

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 1:57

    FREJAAAA je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 709890
    bienvenue sur le forum je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 40575
Revenir en haut Aller en bas
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 2:00


    ouh mais quel bel homme je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 353474 que je ne connais point. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692
    merci beaucoup (; je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 709890
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
Blaise C. Anderson
Blaise C. Anderson
Peace&Love ♦ prosterneur officiel de la Terre Sacrée

nombre de messages : 2661
pseudo : tenshi, caribou, camille.
crédits : young folk ~ avatar ; tumblr ~ gif
mood : confus
boîte à musique : les frites bordel ! • thomas dutronc ; secret • émilie simon ; mad world • gary jules ; depeche mode • wrong ; peter gabriel • sarkness ; renan luce • le clan des miros ; led zeppelin • who whotta love ; queen • bohemian rhapsody ; cocoon • tell me ; simon & garfunkel • scarborough fair.
stabilité mentale : 1

IN MY DREAM
years old: vingt cinq ans.
job: bassiste, pianiste.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 2:04

rebienvenue à toi ! je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 555358
je me rappelle avoir validé la première emma meson, et avoir succombé à la fiche et au personnage je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 873244
j'ai hâte de lire celle-ci mon dieu je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 480484
Revenir en haut Aller en bas
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 2:07


    merci je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 ça me fais tellement plaisir de revoir tout ce beau monde.
    pour ça, je compte bien l'améliorer, ça va déchirer des hymens d'enfants je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 873244
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
October Rosenbach
October Rosenbach
ANTIQU'ADMIN ; ou déesse de la sagesse

nombre de messages : 5572
pseudo : Octou,Vieux Débris, LittleItaly, Cloé sans H
crédits : (c)Colorblind(avatar)//(c)Cycy-cycy(signature)
boîte à musique : Peter Von Poehl || The Story of the impossible
Cat Stevens || Wild World
Hooverphonic || Mad about you
Muse || Feeling good
Cocoon || American Boy


stabilité mentale : 11

IN MY DREAM
years old: 24
job: Disquaire
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 3:03

Rebienvenue!!! je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 46852

Merci pour les compliments, et ça fait plaisir de revoir que les anciens reviennent, malgré la longue maintenance, vous êtes toujours motivés, c'est beau! je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 155981
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1288-felee-par-deux-ames-ennemies-luttant-ensemble-pour-leur-survie http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1292-october-it-s-a-new-dawn-it-s-a-new-day-it-s-a-new-life-for-me-and-i-m-feeling-good http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1377-the-dreams-in-which-i-m-dying-are-the-best-i-ve-ever-had
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 3:09


    comment ne pas dire non je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692
    j'ai cherché tellement de forums pendant votre absence mais aucun ne m'a satisfais comme le vôtre, c'est juste le meilleur, alors oui, on revient !

    merci je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 709890
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange

Invité
Invité


je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 3:55

    FREJA ! je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 555358
    Je t'aime déjà, tu sais. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 413962
    Bienvenue et bonne chance pour ta fiche. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 709890
Revenir en haut Aller en bas
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 4:12


    le charme androgynal (néologisme, tant pis) que veux tu. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 353474
    merci, que c'est gentil. dans ce cas moi aussi je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692
    merci encore (; je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 709890
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
Leann McBooth
Leann McBooth


nombre de messages : 199
pseudo : pleasure, jenn.
crédits : (c) midnight wraith (avatar), psychozee (sign).
mood : "If you can make a girl laugh, you can make her do anything." (marilyn monroe)
stabilité mentale : 5

IN MY DREAM
years old: 22 ans.
job: apprentie vétérinaire.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 4:15

Rebienvenue sur le forum je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 555358
Revenir en haut Aller en bas
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 5:29


    merci beaucoup. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
Louison Walsh
Louison Walsh


nombre de messages : 62
pseudo : sailing home ; léa
crédits : morrigan
mood : distraite
boîte à musique :
adele Ҩ set fire to the rain, florence + the machine Ҩ strangeness and charm, artiste Ҩ titre, uc.

stabilité mentale : 0

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 10:44

    CLEMENTINE je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 , bein le/la premier(e) qui se moque aura à faire à moi. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 745258 parce que je suis carrément fan de ce prénom! En tout cas j'adore ton avatar. Bon courage pour ce qu'il te reste à faire de ta fiche je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 342649
Revenir en haut Aller en bas
Sally Hotchkiss
Sally Hotchkiss


nombre de messages : 685
pseudo : selmix
crédits : avatar aeroplane ; gif tsouri ; paroles archive - fuck you
boîte à musique : the doors; people are strange
stabilité mentale : 9

IN MY DREAM
years old: 24
job: jongle entre les petits boulots. actuellement, travaille alternativement dans un bar à soho et une librairie de camden town.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 18 Juil - 11:57

    freja je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 729634 je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 555358
    juste ce qu'il manquait à sth. je l'aime cette fille. elle a des allures de guerrière.
    rebienvenue à toi !

    edit; oh, mais je viens de comprendre ! tu étais la dernière freja/emma, celle de archibald, c'est bien ça ? je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 700660 ou je suis encore à la masse. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 708832
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1293-some-girls-wander-by-mistake http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1297-sallys-playground-love http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1310-we-re-off-to-neverland-leave-a-message-after-the-tone
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyMar 19 Juil - 1:57


    louison ;
    oh que c'est gentil ça, merci beaucoup. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 les avatars d'aeroplane sont merveilleux en effet (;
    merci encore je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 709890

    sally ;
    oui, freja est une déesse et tu as repris mots pour mots, ce qu'avait écrit Archibald dans mon ancienne fiche il y a de cela des mois, c'est drôle. elle a des allures de guerrière
    et donc oui je confirme, je suis la emma/freja de Archibald. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 1565185194
    merci beaucoup. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 555358
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
Sally Hotchkiss
Sally Hotchkiss


nombre de messages : 685
pseudo : selmix
crédits : avatar aeroplane ; gif tsouri ; paroles archive - fuck you
boîte à musique : the doors; people are strange
stabilité mentale : 9

IN MY DREAM
years old: 24
job: jongle entre les petits boulots. actuellement, travaille alternativement dans un bar à soho et une librairie de camden town.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyMar 19 Juil - 10:40

    et non, c'est moi qui l'avait dit. je sais, je radote, mais c'est tellement l'effet que me fait freja, c'est ce qui la rend unique, je trouve, elle a l'air d'une warrior. (oui, quand je le dis en anglais on a moins l'impression que je me répète. =>)
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1293-some-girls-wander-by-mistake http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1297-sallys-playground-love http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1310-we-re-off-to-neverland-leave-a-message-after-the-tone
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyMer 20 Juil - 3:49


    autant pour moi c'était bien toi, désolé. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 pourtant ça ressemblait un tantinet à du archi.
    c'est pas faux, et avec ces cheveux ci, encore plus je trouve. bref elle est belle et fantasque notre freja et pour te rassurer elle a un jour dit qu'elle aimerait baiser avec toutes les filles de la terre, ça vend du rêve et ça me laisse espérer. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 25 Juil - 11:05



    désolé du double post.

    Bonsoir, pardonnez moi cette requête mais serait-il possible de vous demander un délai ? Je suis très occupée en ce moment - code à réviser et que je passe la semaine prochaine, déménagements, travail actuellement d'après midi donc moins de temps - mais j'espère pouvoir finir ma fiche avant le 30 juillet étant donné que passé cette date je n'aurais plus internet, béni soit mon copain chez qui je squatte la semaine prochaine. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692

Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
Sally Hotchkiss
Sally Hotchkiss


nombre de messages : 685
pseudo : selmix
crédits : avatar aeroplane ; gif tsouri ; paroles archive - fuck you
boîte à musique : the doors; people are strange
stabilité mentale : 9

IN MY DREAM
years old: 24
job: jongle entre les petits boulots. actuellement, travaille alternativement dans un bar à soho et une librairie de camden town.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyLun 25 Juil - 12:03

    il n'y a pas de soucis. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 729634 et le début de ta fiche en vaut la peine. en revanche, ce serait vraiment bien si tu pouvais la finir avant le 30 juillet, comme tu dis. (a)
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1293-some-girls-wander-by-mistake http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1297-sallys-playground-love http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1310-we-re-off-to-neverland-leave-a-message-after-the-tone
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptyVen 29 Juil - 8:01



    merci, merci beaucoup Sally. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 555358


    fiche terminée.


Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange
Blaise C. Anderson
Blaise C. Anderson
Peace&Love ♦ prosterneur officiel de la Terre Sacrée

nombre de messages : 2661
pseudo : tenshi, caribou, camille.
crédits : young folk ~ avatar ; tumblr ~ gif
mood : confus
boîte à musique : les frites bordel ! • thomas dutronc ; secret • émilie simon ; mad world • gary jules ; depeche mode • wrong ; peter gabriel • sarkness ; renan luce • le clan des miros ; led zeppelin • who whotta love ; queen • bohemian rhapsody ; cocoon • tell me ; simon & garfunkel • scarborough fair.
stabilité mentale : 1

IN MY DREAM
years old: vingt cinq ans.
job: bassiste, pianiste.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptySam 30 Juil - 6:32

roh mon dieu, c'est un monument je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 555358
c'est avec un délice non feint que je te valide je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 555358
Revenir en haut Aller en bas
emma abril mason
emma abril mason


nombre de messages : 74
pseudo : mésaline.
crédits : aeroplane.
mood : exponentielle.
boîte à musique :
untrust us, crystal castles ϟ stup monastère, stupeflip ϟ destroya, my chemical romance ϟ the surrender, ennio morricone ϟ don't let me be misunderstood, santa esmeralda ϟ about her, malcolm mclaren ϟ goodnight moon, shivaree ϟ l'arena, ennio morricone ϟ le tigre, i'm so excited ϟ dot.coma, shaka ponk ϟ un amico, ennio morricone ϟ reckless, crystal castles ϟ girl you'll be a woman soon, neil diamond ϟ baptism, crystal castles ϟ spit low, shaka ponk ϟ

stabilité mentale : 2

IN MY DREAM
years old: 23.
job: oublier.
me you us them:

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. EmptySam 30 Juil - 10:46


    merci, merci, merci, merci [...] merci, merci je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 762692 je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. 555358
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1334-je-m-appelle-renee-j-ai-cinquante-quatre-ans-et-je-suis-la-concierge http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/t1442-emma-a-clockwork-orange

Contenu sponsorisé



je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Vide
MessageSujet: Re: je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge. Empty

Revenir en haut Aller en bas

je m'appelle Renée, j'ai cinquante quatre ans et je suis la concierge.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
STAIRWAY TO HEAVEN ::  THE BEST IS YET TO COME. :: born to be wild :: i shot for the sky -
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit