cette partie vous offre deux possibilités: soit vous écrivez un moment clé de l'histoire de votre personnage, un moment marquant, ou une journée quelconque de l'année qui précède. soit vous résumez la vie de votre personnage. aucun nombre de lignes ne vous ai donné, écrivez comme bon vous semblera! mais cela nous permettra de juger votre niveau rp.

« Chacun a les vices qu’il développe de son propre gré par des années de différentes émotions endurées. Chacun mérite sa déchéance ou son apogée par le biais des vertus qui lui ont été prédestiné. Chacun mérite de se défaire de ses chaines ou d’aggraver leur force. Ces chaines qui retiennent notre existence, ces chaines qui empêchent au-delà d’une espérance de sortir de cette enveloppe serrée. La vie est un cadeau et si l’on sait pas en profiter, alors elle n’a plus lieu d’être. La vie est un cadeau à ceux qui dès leur naissance ont pu avoir la chance de ne pas aborder la lumière en ayant, en cet innocent début, une maladie. Une maladie qu’enfant l’on ne comprend pas, mais qu’en grandissant, on sait qu’elle restera et empêchera une existence rêvée, une utopie vivante qui caresse du bout des doigts ceux qui ont pu l’accrocher. Alors que reste-t-il ? Quand l’esprit ne semble même plus suivre une certaine normalité, … Mais certaines choses considérées comme des vices sont aléatoires et inévitables, des choses qui une fois ont lancé leur linceul sur un corps y restent agrippé. Des choses qui simplement ne se choisissent pas, mais dont lesquelles nous pourrions nous passer amplement. Lesquelles se déclarent plus tard, alors voyons-nous la noirceur qu’elles portent car elles arrivent si vite qu’on ne peut se résoudre à s’y habituer. Si toutefois avons-nous encore un esprit qui nous permet après de cela de remarquer un changement quelconque d’une attitude. Ces vices qui changent à jamais sa propre perception du monde, qui noie sous ses eaux perfides. Ces vices qui une fois ancrés emprisonnent dans une cellule froide et sans âme. La vie n’est pas cruelle. Elle le sera à nos yeux si l’on ne sait pas accepter ses décisions. Celles-ci peuvent être étranges, mais le destin est simplement tracé pour quiconque ne sait pas se sortir des situations qui le hantent. »
La beauté du monde est ainsi faite que les défauts et les qualités forment un tout homogène. Tout être a en sa possession des atouts. Certains ne les voient pas, certains les ignorent, d’autres les font jouer en leur faveur. Eija est de ceux qui ne les voient pas, à cause d’un esprit surréaliste et immatérialiste. Elle les découvre au détour d’une action, d’une conversation. Sa voix sonne et son esprit réalise. Elle se fiche des autres, des dangers, des folies, des conneries. La prudence est le premier pas vers le danger ; celui qu’on s’inflige soi-même à force de vouloir se protéger. Riitta ne cherche pas à se protéger. La vie ne veut plus rien dire si on évite à tout prix les accidents, les événements qui pourraient nuire. Il n’y a plus d’amusement. Juste une vie calme et paisible, sans un trait noir à l’horizon, juste un océan bleu turquoise tranquille. Sur cet océan, la barque de la demoiselle tangue sous les vagues. Et elle menace de couler. Mais jamais cet océan perfide ne la mènera à sa perte. Les gens qui avancent vers le danger mais reculent soudainement, frappé par un boomerang de réalité : ils coulent. Ceux qui avancent sans jamais voir la réalité ou en l’ayant dans la tête dès le début : ils gardent un équilibre certain. Eija appartient à cette deuxième catégorie, restant terre-à-terre, tout ce qu’elle voit est concret. Elle guide sa barque seule et solitaire, refusant les contacts et les amitiés. On ne peut plus compter sur personne ; ils finissent par trahir. Peut-être que son intérieur est mort et qu’elle essaie de se débrouiller seule pour montrer la force acquise au fil des années, après sa séquestration. Mais même en étant aveugle, il est simple de comprendre : non, elle n’est pas forte. Elle veut le montrer sous une façade noire. Ce n’est pas qu’elle n’a besoin de personne, c’est que sa confiance en les autres est effacée. Elle a peur, peur de leurs réactions et de leurs pensées, peur de son propre avenir. Le monde est fait, il n’y a plus que des victimes qui sont à la recherche d’une vie paisible sans craindre. Sans jamais craindre. A jamais sont-ils perdus dans leur univers, car ils ont peur de vivre. Eija a peur de vivre. Jamais plus n’a-t-elle touché un quelconque bonheur et semble loin. Son nouveau bonheur est artificiel et sa source est imaginaire. Ses utopies sont telles qu’elle pense s’être reconstruite mentalement. Ces croyances sont pathétiques, tant elle tombera de haut lorsqu’elle verra qu’elle est encore aussi frêle qu’avant, que ses peurs ne sont pas éteintes. La nuit les fait revivre. La nuit la ramène aux jours noirs. Aux mois noirs. Croire est une corde fine à laquelle se rattraper dans les mauvais moments. Un jour, la corde lâchera. Et ces croyances se détruiront. Continuez de croire tant que le moment le permet. Un jour, ce ne sera plus possible…
« Ne pas savoir se sortir des situations qui nous hantent c’est briser les chaines qui nous retiennent à notre existence. Lorsque nous choisissons de ne plus combattre le mal qui nous ronge, ce dernier tend à devenir plus puissant, d’exercer une force plus intense sur notre esprit. Les maux les plus douloureux sont ceux que l’on s’inflige à soi-même, et se laisser tomber dans le mal est une de ces douleurs qui tourmentent. Et quand tout est affaibli, il n’y plus grand chose à faire, si ce n’est qu’accepter au plus possible la circonstance actuelle. J’embrasse ce qui me tient prisonnière et je me jette dans sa noirceur nébuleuse. Je n’accepte pas. Je me soumet au fait que je ne pourrais jamais m’en défaire et qu’il vit en moi. Qu’il m’a faite oublier la vie que j’avais avant. Être aveuglée par sa propre réalité est quelque chose d’étrange. Je suis rongée par ma maladie de l’intérieur et je ne sais même pas qu’elle existe. Je crois que tout est comme avant, que rien n’a changé, que le monde me sourit toujours alors qu’en moi, je pense avoir touché la plus grande noirceur du monde. Je ne souffre pas directement car je ne sais même pas ce que j’entreprend. Je crois ne faire du mal à personne que lorsque je blesse. Je crois faire quelque chose d’utile quand je nuis. Et je crois profondément que je suis encore blanche à l’égard de ce mal, quand lui-même me prend dans ses bras. »