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IN MY DREAM years old: twenty-four job: journalist me you us them:
Sujet: the koestler's naked lunch. Lun 18 Juil - 7:46
BY LUCKY STRIKE.
BASIC ELEMENTS ARE
koestler marlowe
❖ AGE: 24 ans ❖ DATE ET LIEU DE NAISSANCE: 18 mars 1987, Toxteth ❖ NATIONALITÉ: anglaise ❖ PROFESSION: journaliste ❖ ÉTAT CIVIL: sans relation fixe ❖ QUARTIER: soho; underground: piccadilly circus
DEVIL IN THE DETAILS
Mais maintenant il est trop tard : le compte est entamé et il faudra bien qu'il soit apuré. Il est juste de voler à qui ne veut pas céder et garde jalousement dans ses coffres pour son plaisir solitaire, mais il est grossier de voler lorsque tout est à vendre et tout à acheter. Et s'il est provisoirement convenable de devoir à quelqu'un – ce qui n'est qu'un juste délai accordé -, il est obscène de donner et obscène d'accepter que l'on vous donne gratuitement. Nous nous sommes trouvés ici pour le commerce et non pour la bataille, il ne serait donc pas jute qu'il y ait un perdant et un gagnant. Vous ne partirez pas comme un voleur les poches pleines, vous oubliez le chien qui garde la rue et qui vous mordra le cul. Puisque vous êtes venu ici, au milieu de l'hostilité des hommes et des animaux en colère, pour ne rien chercher de tangible, puisque vous voulez être meurtri pour je ne sais quelle obscure raison, il va vous falloir, avant de tourner le dos, payer, et vider vos poches, afin de ne rien se devoir et ne rien s'être donné. Méfiez-vous du marchand : le marchand que l'on vole est plus jaloux que le propriétaire que l'on pille ; méfiez-vous du marchand : son discours a l'apparence du respect et de la douceur, l'apparence de l'humilité, l'apparence de l'amour, l'apparence seulement. Extrait bernard marie Koltes, Dans la solitude des champs de coton.
On nous appelle les enfants perdus, les jeunes en difficultés, ceux que la nuit avale dans ses ténèbres, sans espoir de retour, de rédemption. La population morale et croyante a peur de nous, nous évite parce que nous sommes les désespérés, les vendeurs de mal. L'humanité sociale et civilisée ferme les yeux lorsqu'elle passe devant nous, refuse de regarder nos visages, nos mains, nos corps, le fond de nos pupilles qu'elle imagine creux et sombre. Dieu est un songe auquel les enfants ne rêvent pas, Dieu est le fantôme des désespérés. Nous portons le visage de la vérité et les corps des enfants trop vite grandis qui marchent toujours plus loin dans les ténèbres où Dieu est absent. Nous sommes les anges de ceux que Dieu a laissé seuls, nous échangeons sans faux-semblants, ce que nous promettons, nous le faisons. L'humanité ferme les yeux devant nous, parce que nous sommes les enfants de la vérité noire, les perceptions éclairées dans les ténèbres qu'elle refuse de voir. L'humanité croit en ses songes. Nous vivons nos songes. On en déborde, on en dégueule de cette croûte violacée de banalité créative, on voudrait tous ressembler à nos rêves, on voudrait animer les idéaux fixés dans nos tableaux, vous comprenez ce que je dis ? J'erre comme un fantôme trop plein de vie dans un brouillard gelé qui m’emmène à des kilomètres de là, je me fonds au milieu des pavés ensanglantés, martelés des pas pressés des badauds, les yeux dans le gris éternel du ciel, je peins mon rêve comme la vie se dessine sous mes yeux bleus. Parfois, je me prends des chocs, j’ouvre subitement les yeux sur une réalité à laquelle je ne m’attendais pas. J’en ris, rire d’effroi et de surprise, éclat de peur aux nuages, je fais fuir l’inconnu, je l’assimile en moi. Je suis la clé de la porte au changement, à la perception, aux difficultés, je suis moi-même en difficulté, mais je ne suis que le reflet d’une humanité sans âge, et pourtant, ancrée dans le temps. Mes paroles sont des idéaux, vieilles utopies, mes visions des rêves. Je suis un être qui ne sait pas être.
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil ». Je suis un ange. Je n'ai pas peur des ténèbres et des rues noires, je suis l'âme du monde qui glisse entre les rues et les veines. Le monde est immonde, cela va de soi. Le monde a perdu ses enfants. L'humanité s'est perdue, on déblatère sur le nombre malheureux de sans abris, sans pour autant leur ouvrir le notre, on se perd dans des élucubrations sans nombre à propos de la réduction de la misère, pendant que les portes restent barricadées. Les ouvrir fait désormais partie de l'utopie. Je suis un Homme amoureux des Hommes, de chaque homme qui ressemble à l'enfant, « cet être que les adultes fabriquent avec leurs regrets », de chaque homme qui n'a pas peur d'affronter ses pleurs. De chaque homme qui parle seul dans le noir lorsqu'il a peur. De chaque homme qui se donne l'air fort et qui cède en silence. J'aime l'autre comme on aime le sexe ou les hamburgers, je suis née pour le commerce des hommes et des coeurs, «j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang.» Je suis l'Homme qui vit pour l'Homme. Á quoi bon se reconnaître dans chaque vision, à quoi bon tenir sa propre main dans la sienne ? Non, l'alambic suprême consiste en mélanger son âme avec une autre d'une nature différente. Changer les couleurs. Mêler les odeurs. Brouiller les perceptions immobiles. Coller côte-à-côte le rouge et le vert. Qu'importe l'harmonie, qu'importent les avis des jurys du bon goût et de la bienséance, qu'importe si l'on éblouit le soleil. L'homme est un loup pour l'homme, l'un et l'autre s'affrontant dans un face à face sous couvert de civilité, alors que l'origine de l'homme trouve ses racines dans le rituel sauvage et le combat. Je veux percer les âmes et connaître l'homme d'en face. Par l'échange. Il y a une part immense de fantasme dans notre conception de l'autre, et une forte probabilité de se réveiller un jour de ses rêves. L'homme est décevant par nature. Notre esprit encercle l'homme d'en face d'un halo de qualités, de défauts, de mysticisme, choisit de l'aimer, ou de ne pas l'aimer, de l'aduler ou de le détester, mais notre perception de l'autre n'est jamais que notre perception, comprenez-vous ? L'essence de l'autre se dégage d'entre vos mains, traverse vos yeux sans s'y révéler, l'Autre reste à jamais un mystère incompréhensible. Un palimpseste indéchiffrable. Et c'est ce qui me plait. «Qui était véritablement cet inconnu, ce soir», je ne le saurai jamais. Peut-être que d'ici quelques minutes, quelques heures, quelques semaines, quelques mois, cet inconnu n'en sera plus un, et la vision de son visage et de son intérieur entièrement inconnus ne seront plus qu'un vague souvenir. Un futur ami, peut-être, un pantin débordant de fils invisibles, dégueulant de psychisme que seul moi saurai attraper, faire danser. Toi, tu penses pouvoir connaître l'autre. Mais jamais tu ne le connaitras, comprends-tu ? Tu dessineras, avec tes traits, ton crayon, un visage et ses contours, tu imagineras un caractère, une essence, tu penseras avec des certitudes. Bientôt, tu penseras tout savoir, alors que tu ne sauras rien, et, fier de ta connaissance, tu ne chercheras plus à connaître. Le dessin sera pour toi terminé. Aussi l'autre véritable s'en ira lentement, pour être remplacé par le dessin que toi as toi-même tracé, tu t'y habitueras, tu aimeras ton propre dessin, quand un jour, l'autre se déplacera étrangement, hors des lignes et des courbes que tu as tracées, et tu le diras «changé», «plus le même», et tu le quitteras parce qu'il n'est plus celui que tu avais connu, tu partiras sans savoir qu'il n'a jamais été celui que tu croyais être. L'homme est un rêveur, sa façon de croire que rêve se distingue de réalité est la première cause de son malheur. Je suis l'enfant des temps modernes, le rêveur sacré du peuple, la voix tout au fond de l'abîme, la banalité incarnée. Plus on est ordinaire dans le milieu des hommes, plus on passe pour extraordinaire, et plus on est extraordinaire dans le milieu de la vie, plus on est ordinaire dans celui des hommes. Sachez que les anges sont muets et invisibles. ― L'idéal à moi : c'est un songe Creux ; mon horizon ― l'imprévu ― Et le mal du pays me ronge... Du pays que je n'ai pas vu.
On dirait notre âme à tous. Un petit garçon fou. Lâché dans la jungle. Avec un gros pistolet.
REAL ELEMENTS ARE
❖ AVATAR: Cole Mohr ❖ PSEUDONYME: oaristys. ❖ PRÉNOM: Alizé ❖ AGE: 21 ans ❖ PRÉSENCE SUR LE FORUM: 8/10 ❖ OÙ AVEZ VOUS CONNU LE FORUM: je le connais depuis la première version, où j'étais louie hadesrei jr. ❖ COMMENTAIRES: contente d'être de retour (: ❖ EXEMPLE DE RP:
Dernière édition par Marlowe Koestler le Dim 4 Sep - 22:10, édité 7 fois
Marlowe Koestler
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IN MY DREAM years old: twenty-four job: journalist me you us them:
L'Amérique regorge de journalistes; Sanfran, L.A, NY dégueulent leurs reporters à la face du monde, avec la mission évangéliste de montrer le monde au monde. J'ai étudié à l'université du Lancashire central, au milieu de types et de gamines qui nourrissaient l'espoir d'un monde meilleur, persuadés de combattre de la pointe de la plume les infamies de l'univers dès leur validation de doctorat. Génial. Si moi j'ai fait du journalisme, je crois que c'est parce que j'ai toujours aimé la fuite. C'est en moi, depuis toujours, je ne tiens pas en place, je me lasse vitesse éclair, éternel blasé hyperactif, rien ne dure jamais avec moi, les femmes, les jobs, les lieux d'habitation. Rester cinq ans avec la même fille, m'installer dans un joli quartier et faire connaissance avec le primeur du coin, avoir mon bureau et mon fauteuil attitrés dans un immeuble que je connais par coeur me donne des sueurs froides. Même chose en ce qui concerne le sommeil. Je ne sais pas dormir. Adolescent, je sortais toutes les nuits. Je fais l'amour et je m'endors deux heures. Réveil éclairé par les rayons de la lune, je me glisse hors du lit sans réveiller la jolie brune endormie à mes côtés, et je me jette dans les rues sombres de la ville du moment. Lorsque je suis en mission à l'étranger, mon cameraman et moi avons l'habitude de tenir la nuit grâce aux amphétamines. Ne vous inquiétez pas, nous nous droguons bien plus que ça. Je publie dans le Times, dans The Guardian, et je tiens une chronique dans le San Francisco Chronicles. J'ai un site web, et chaque post me rapporte un chèque signé avec soin par mes supérieurs. Je suis considéré comme un des meilleurs journalistes de ma génération. Alors, toute fausse modestie mise à part, que je vous explique... Lorsqu'un journaliste est considéré comme un « excellent journaliste », c'est qu'il a réussi à passer les frontières les plus dangereuses de la planète, à rapporter des documentaires sur les tribus les plus violentes du monde, et ce sans se faire prendre en otage – et faire chier tout le pays pendant des plombes – une seule fois. C'est ça, un héros moderne. Un excellent journaliste, c'est aussi quelqu'un qui ne perturbe pas l'ordre social. Tu trouves des scoops, c'est bien, mais tu les publies uniquement quand ils concernent un autre pays qu'un des pays des Droits de l'Homme. Crier au monde que les USA cautionnent le massacre d'une population d'Afrique Noire parce que ce sont eux qui ont vendu les armes à l'adversaire, d'abord, tout le monde s'en fout, ensuite, tu risques ta vie bien plus que si tu étais au milieu des combats. Vous l'avez compris, être sacré meilleur journaliste n'est ni une preuve de talent ni une preuve d'humanisme. Mais ce n'est pas mon problème. Abandonnons, si vous le voulez bien, le masque de la figure triste de l'humanité déchue, et qui souffre avec elle. Au milieu du monde, du vrai, pas de votre petite vie limitée, mais de l'immensité de l'univers et des routes interminables, il n'y a pas de place pour la compassion. Simplement une observation stoïque et la plus silencieuse possible. Ma passion? Aller toujours plus loin, explorer les espaces vides.
Marlowe Koestler, San Francisco
SANFRAN, PACIFIC HEIGHTS
J'entame mon cinquième cocktail pendant que Semen me raconte sa semaine à Ankara. - Le mec tenait absolument à nous faire filmer son putain de député européen. Que dalle, j'ai dit, ce qui intéresse l'Europe, c'est le Kurdistan, les gars, pas vrai? Semen avait cette manie bien connue des journalistes de terminer chacune de ses phrases par une question, alors même qu'il se foutait totalement de la réponse. Mon regard se perd bien loin dans l'horizon bleu. Je sens qu'il est temps de partir, envie pressante comme la veillée de Noël d'un enfant; faites que Moriarty se dépêche, bordel. Je porte un complet Paul Smith et des mocassins de cuir, une casquette du Paris-Dakar que j'ai eue gratos en Afrique du Sud. Deux mois et demi que je moisis à San Francisco, à trainer ma carcasse de bar en bar, de soirée en soirée, d'appartements en appartements. Tout ça parce que Moriarty, mon supérieur, refuse de me mettre sur « un coup bidon ». Le voilà qui arrive enfin dans sa Maybach blanche, envoie les clés au garçon qui se précipite - qui les rattrape au vol, bravo - et M. se dirige vers nous d'un pas pressé, sa chemise tout aussi blanche que sa caisse volant derrière lui. On voit bien à la façon dont il nous serre la main que ce mec est plus commercial que littéraire, si vous voulez mon avis. Main moite, énergique, fraudeuse et encore poussiéreuse de la coke qui l'aide à tenir – sept dossiers à gérer en même temps, vous vous rendez compte les mecs? Avec Semen, on échange un regard rapide. Non, on s'en rend pas compte, et surtout, on s'en fout. Qu'est-ce qui t'amène, vieux? Il faut savoir que les commerciaux stressés et admiratifs de notre travail, à nous, les journalistes, adorent avoir l'impression qu'on les aime bien, plus encore, qu'on les respecte. Et nous, comme on voit qu'ils ont déjà la pression, on leur fait plaisir. Moriarty a un dossier pour nous, et je commence à tendre l'oreille, contrairement à précédemment. Je pressens déjà la valise à faire à la va vite, les provisions de survie, le téléphone portable, ordi portable (étanches), les carnets, stocks de feuilles, dictaphone, l'éther, la benzédrine, et j'en passe. Vous n'imaginez pas les précautions qu'il faut prendre pour survivre dans ces pays barbares. Je m'allume une clope, pendant que Moriarty continue son délire. Je n'attends que le moment où il laissera échapper de son putain de brief interminable le nom de notre destination, et j'espère que ce sera le plus loin possible. - … salauds de français, et le faire avant eux, vous pigez? Mais oui, mais oui, on a tout compris, et, comme à notre habitude, on fera comme on l'aura décidé, et tu nous sucreras les orteils comme tu sais si bien le faire, mon vieux. Je lui lâche la fumée à la gueule, et je sens que Semen est à deux doigts de faire pareil avec son pétard, qu'il fume en terrasse, devant tout le monde, comme si c'était normal. - … Afghanistan. Zone militaire française, ça vous va? Je souris, et regarde Semen. Il sourit. Il n'y avait que nous que le Times pouvait se permettre d'envoyer à Kaboul et ses environs poussiéreux aux odeurs de sang séché. Je me frotte les mains, ma cigarette entre mes dents. J'aurais préféré un cigare, mais Moriarty n'aura l'amabilité de m'en proposer un qu'une fois son contrat signé. Sans même l'avoir écouté, je sais déjà ce dont l'Empire Britannique et la Sainte Couronne nous chargent. Se pointer sur la zone militaire française, ramener tout pleins d'horreurs sur les traitements que font subir les soldats français au peuple Afghan, favoriser les décisions anglaises vis-à-vis de cette occupation « indigne des pays des droits de l'homme ». Je sens sans même le toucher que Semen bande autant que moi. - … contact vous attend à l'aéroport à onze heures. On a réservé pour vous au Serena Hôtel. Je ne sais pas pourquoi, après toutes ces années de collaboration assidue, Moriarty prend encore la peine de perdre du temps à réserver pour nous et payer à l'avance des hôtels bien lotis des capitales, sachant pertinemment que nous n'y foutrons jamais un pied. On se trouvera un petit bouiboui miteux caché dans une rue en plein souk, et, croyez-moi, c'est là qu'on court le moins le risque de se faire évacuer en pissant le sang. Qui irait poser une bombe sur un hôtel minable qui héberge trois syriens et un arménien en voyage d'affaire? Moriarty-aux-dents-longues sort son contrat immaculé de son attaché-case hors de prix, et nous tend son stylo Mont Blanc surmonté d'un diamant. Par principe, je sors mon bic cassé sans bouchon de la poche de ma veste, et griffonne le petit tas d'encre qui me sert de signature dans le cadre qui m'est réservé. Moriarty s'écrase lentement sur le dos de sa chaise, se détend comme une baudruche. Il sourit en fouillant dans la poche intérieure de son gilet Armani d'homme frigide. - Un cigare, les gars?
NIJRAB DISTRICT, KAPISA PROVINCE, AFGHANISTAN
La fumée de sable s'est prise dans les roues de la jeep et nous fait suffoquer. On a oublié nos turbans sur la table du café, seul notre contact, Ismat, a préservé le sien et évite de se remplir les yeux de grains minuscules. Je grimpe un peu plus haut, mal assis mais mieux protégé, et je dévore le paysage. Le quartier semble creusé dans la nature sauvage des montagnes hérissées, comme celles en plastique sur les cartes de géographie en relief. Les hommes d'ici portent des turbans et sont plongés dans des activités inconnues, comme la fabrication de triangles de cuivre entourés de tissus. Nous arrivons près de la base. Aucun aigle au cri perçant, aucun souffle de vie ne vient perturber l'organisation implacable de la guerre. L'endroit est fait de terre amassée dans des cartons servant de muraille, d'énormes camions militaires, d'hommes en tenue de camouflage assis autour de la petite cabane du vigile, en train de nettoyer leur arme. Comme à chaque fois que je débarque au milieu de la guerre, je ne peux pas m'empêcher de penser à l'absurdité de notre existence. L'orteil d'une montagne aurait pu, si elle l'avait voulu, écraser l'humain dans sa totalité. Mais voilà, l'absurdité de l'existence de l'homme, c'était que les montagnes ne bougeaient pas. C'était à la fois un miracle, et une malédiction. Semen bondit hors de la jeep, son attirail sur son épaule. On ralentit le rythme, on entre dans le secteur et on coupe le moteur avant d'atteindre l'entrée, sinon, ils seraient capables de nous tirer dessus. Je suis Semen de près, le guide nous suit dans la poussière épaisse qui colle aux cils. Bloquant l'entrée: un groupe de militaires français assis en tailleur ou sur des bidons couchés de côté. Ils nous regardent en souriant, certains rient. Des putains de journalistes, regardez-ça, les mecs. Ah, oui. Il faut savoir que le militaire de base ne respecte que les membres de sa hiérarchie, et, le journaliste n'en faisant de toute évidence pas partie, il ne le respecte pas plus qu'un animateur télé. On serait bien entrés directement sans s'arrêter devant eux, mais le rituel veut que les journalistes se baissent, s'assoient sur les genoux, et parlent avec les militaires comme s'ils étaient de bons vieux potes. On perd du temps à l'entrée pour se faire connaître, et on en gagne une fois à l'intérieur – on se fera pas virer au bout d'un quart d'heure. Ça s'appelle un échange de bons procédés, paraît. Ils n'aiment pas trop les journalistes; selon eux, on dit tout et n'importe quoi à propos de cette « guerre », tout simplement parce qu'on sait pas de quoi on parle. Semen propose de les filmer, et ils sont d'accord. Merveilleux comme l'homme est capable de changer de comportement lorsqu'il sait qu'il est filmé. Les militaires se resserrent en groupe, et deviennent soudainement plus masculins et plus matures. Leurs rires sont plus graves, des demi-sourires fraternels, ils se regardent les uns les autres comme s'ils s'attendaient à ce que l'un d'entre eux se mettent soudainement à danser un tango avec le balai-brosse posé contre le rebord de la cabane du vigile. De vrais petits garçons. Au bout d'un moment qui me paraît être l'éternité, nous sommes autorisés à entrer par les militaires, convaincus que nous sommes de braves types. Dans le camp, des dizaines de tentes immenses et plus petites, des gens qui se pressent et d'autres qui somnolent, mitrailleuse au corps. Un type au loin nous fait signe de ranger la caméra, mais ce n'est pas lui le chef, alors on l'ignore. J'ai décidé depuis le début qu'on ne ferait parler personne. Aucune interview. Le monde se fout de lire ce que la chair à canon peut avoir à lui dire, ce qu'il veut, c'est que quelqu'un s'infiltre ici et découvre des vérités. Les vérités. Ce mot qui les enfièvre tous, et parce qu'ils ne le comprennent pas, ils imaginent qu'il est puissant et précieux. On dit: « dis-moi la vérité ». Alors qu'en réalité, on devrait dire: « dis-moi une possibilité parmi d'autres que je puisse croire », qui puisse donner un sens à mes actes, à ma vie du moment. Je fabrique les vérités utiles au monde qui sont toutes stockées dans le Grand Placard des Vérités, et qu'est-ce qu'on en a à foutre que ces vérités correspondent à une réalité éminente, transcendantale, l'important c'est d'y croire. L'important c'est d'y croire.
On se pointe devant la tente des médecins de l'armée, qui recueille les blessés du périmètre, militaires de toutes les races ou afghans ou même chiens errants. Une odeur putride de souffrance et de sang séché se dégage d'entre les tissus qui volètent dans l'air lourd, mais on entre quand même en respirant à pleins poumons. Pas du genre à retenir son souffle quand ça sent pas le chanel numéro 5 et le désodorisant pour chiottes. Allongés sur les brancards, il y a bien quelques militaires français, mais surtout des afghans agonisants. Des hommes vieux, moins vieux et plus jeunes, quelques grands enfants et pas de femmes. Ici, les femmes sont exclues de tout, même de la mort. Je m'approche d'un mourant et l'observe de près. Ses yeux sont révulsés et regardent la fin de la vie passer devant lui, aller, retour, aller, retour, attendant le meilleur moment pour se poser sur eux. Sa bouche est ouverte, béante comme un trou noir, il doit lui rester trois ou quatre dents mal plantées dans sa chair noirâtre douloureuse. Il a du mal à respirer, un râle sort de sa gorge, de son gosier, et une blessure profonde suinte son pus qui coule le long de son ventre mou et maigre. Une voix retentit au-dessus de moi, de l'autre côté du mourant. C'est un jeune médecin, l'air las, en train d'appuyer un coton contre la blessure au genoux du même homme, cassé, troué de partout. - Vraiment, vous n'avez rien d'autre à faire? Soupire-t-il. - Donnez-moi une paire de gants propres. - Vous faites de l'humanitaire ou du journalisme? - Ni l'un ni l'autre pour le moment. J'enfile ma paire de gants et empoigne un sparadrap imbibé de désinfectant sans alcool. Le trou au-dessus du ventre de l'afghan a commencé à pourrir, et j'essuie tant que je peux les zones infectées. Pourquoi le médecin ne le recoud-t-il pas? Je ne pose même pas la question, sûrement que la réponse est évidente. Pendant de longues minutes, nous nous affairons tous deux autour de l'homme blessé, sans échanger un mot. De temps en temps, je sens que le jeune docteur me jette des regards en coin. Le mourant ne se joint pas à l'échange. Troisième roue du carrosse, il a déjà un pied dans la mort, écouter les vivants ne fait plus partie de ses priorités. Et je me sens con, là, à éponger un mec déjà mort alors que partout autour gémissent les vivants et appellent au secours, et moi, je nettoie une plaie béante et putride comme le trou du cul de la guerre, avec ma gueule et mes mains de vivant, avec ma putain de gueule de vivant. Le docteur pose ses outils, contourne le blessé et pose une main sur mon épaule. Je me tourne vers lui. Il m'invite à sortir.
Nous sommes assis l'un à côté de l'autre derrière la tente, là où l'on voit les montagnes impassibles et le ciel gris perle. Je me décide à rompre le silence pour poser la question que j'ai envie de poser depuis le début. - Est-ce que Leo Monahan est ici? - Il y était il y a une semaine. Médecin sans frontières, c'est bien ça? J'acquiesce. - C'est un ami à vous? - Oui. - Vous l'avez raté de peu. C'est un homme bien. Le silence s'installe à nouveau, drôle comme le silence se dépose, pellicule impalpable de pensées hurlantes sur les bouches cousues. Il n'y a plus rien à dire. Sauf quand l'envie d'ouvrir l'autre comme on ouvre une huitre en prenant le risque extraordinaire de se pincer le doigt nous saisit et nous pousse à parler. Dire n'importe quoi, quelle importance? Le sens des paroles a-t-il encore sa place dans un endroit où les gens meurent pour le droit de vivre? Assez des silences mortels qui règnent dans les cimetières des vivants. - Et l'homme que j'ai soigné. C'était un homme bien? Le jeune médecin sourit doucement, comme pour lui-même. Nous regardons tous deux les montagnes bleues, nous n'avons pas besoin de ne pas nous quitter des yeux pour savoir que l'autre ne s'enfuira pas. Nous savons qu'il restera. Il ne partira pas tant qu'il y aura encore quelque chose à dire. - Est-ce que pour vous, ça a de l'importance? - Je crois que oui. - Alors, oui, c'était un homme bien. J'ai beau attendre et chercher, aucun aigle comme dans mes rêves ne vient strier le ciel. - Vous est-il déjà arrivé de … regretter d'avoir soigné certains hommes? - Je ne regrette pas la vie. Tout comme je ne regrette pas la mort des hommes. Je fais mon travail. - Alors, c'est ça. C'est ça qui motive un homme à se pencher sur l'homme. Le travail. - C'est son choix qui le motive. - C'est par choix que vous faites ce métier? Ou c'est à cause de l'insupportable regard que nous jette dans la glace le reflet de l'homme qui ne fait rien pour l'homme? - Sûrement que l'un ne va pas sans l'autre, en effet. J'aimerais tellement voir un aigle. Pour foncer dans l'angoisse qui gonfle dans mon ventre et la trouer comme une flèche de bronze. - Qu'est-ce que la guerre? - L'accomplissement de l'homme? - Vous posez la question? - Il n'y a pas de réponse. - Alors, on travaille pour des questions. - On travaille sans besoin de réponse. - Vous ne pensez jamais? - Je pense à l'infinitif. J'agis au présent. Rien ne m'importe plus que la seconde. - Vous êtes un homme du réel. - Je suis un homme qui vit pour l'homme.
Je me lève, regarde le jeune médecin. Il a l'air fatigué et a une transparence de fantôme, lui aussi – d'ailleurs, peut-être en est-ce un. Je crois bien qu'il n'y a plus rien à dire. Alors je pars, dans l'autre sens. Je tourne le dos aux montagnes, et au moment où je pose un pied devant l'autre, un aigle passe entre deux nuages. Mais comme je suis de dos, je ne le vois pas.
Dernière édition par Marlowe Koestler le Jeu 28 Juil - 2:33, édité 11 fois
Marlowe Koestler
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Vogue ne nous avait pas menti: si ses articles sont pompeux et dénués d'intérêt littéraire, ses représentants le sont tout autant. Autour de nous, des laiderons s'enveloppent de tissus chanel pour se donner l'air baisable, de vieux homosexuels chauves et hurlant contre leur i-phone portent des vestes galliano pour faire croire qu'ils n'ont aucun complexe. Des adolescentes hystériques qui imaginent que tenir un blog est synonyme de galerie d'art titubent sur leurs talons gigantesques en pouffant, leurs cheveux trop lisses pour être naturels puant à dix mètres le cramé dû à leur fer à lisser. Tout le monde fait semblant d'être pressé et de courir partout, alors qu'on sait tous que les riches n'ont rien à faire, aussi trépignent-ils sur place, leur narcissisme pesant trop lourd au fond de leur froc. J'évite de regarder Semen, putain qu'est-ce qu'on fout ici. Je m'étais juré depuis des années de ne plus jamais remettre un orteil dans ce milieu d'abrutis. Un mannequin sort du blocus, et est aussitôt hélée par son prénom de tous les côtés. Une raie simple sur ses cheveux blonds raides, un petit sourire et un signe de la main adressé à la foule, la bouche entrouverte comme si elle ne savait faire avec son visage que ce qu'on lui avait appris depuis son départ de Russie. Je ferme les yeux, l'éther ne me fait déjà plus aucun effet, et je commence à m'emmerder. Deux autres mannequins sortent en se tenant par le bras, et une fille à côté de moi se met à hurler en sautant sur ses louboutin. Les deux nanas sont immenses, leurs jambes sont blanchâtres et maigres, leurs joues creusées et, sous une couche de fond de teint, on discerne deux énormes cernes bleus. Je vois alors marcher deux grandes tiges de métal sur lesquelles sont épinglées des fringues de marque, sans âme et sans paroles, tout juste quelques coups de pinceaux pour colorer leurs joues grises. Fantômes de chair. Et je repense à l'Argentine, et ses soirs dorés au soleil, ses gitanes aux peaux tannées, aux sourires ridés pleins d'amours et de coeur. Je repense au Brésil, et ses filles trop grosses aux cheveux noirs qui dansent dans les rues sous les fenêtres trop chaudes en chantant des airs oubliés. On me tapote l'épaule, et les plaines burinées de la vieille Andalousie s'envolent pour laisser place au visage d'un type d'une quarantaine d'année qui me dévore des yeux. Il me jette le regard fatal de la grande folle, et passe sa langue entre ses lèvres. - Un... journaliste?... Son ton est coquin et moqueur. Je soupire. Je ne peux même pas demander à Semen, qui est pédé aussi, de me débarrasser de lui, parce que Semen est sûrement le type le plus classe et le plus masculin que je connaisse, et qu'il a une sainte horreur des grandes folles. - Un genre de reporter, on peut dire comme ça. Sa poitrine imberbe est visible sous sa chemise trop déboutonnée, et j'aperçois en coin Semen en train de discuter avec un photographe. C'est toujours sur moi que ça tombe, ce genre de merde. - On dirait bien que la mode ne fascine pas le jeune reporter... Je sursaute brutalement, et le fait sursauter dans le même temps. Mon regard bleu plonge dans le sien, ma clope coincée entre mes dents. Je le menace du bout de mon stylo bic. - Vous feriez une erreur de penser que je possède une quelconque morale. Il ne comprend rien, et me regarde, interdit. Comment lui dire que tout, tout me plait, tout sauf lui? Je me casse. Semen m'attend pour entrer; le premier défilé a déjà commencé. Nous sommes relégués au second rang, juste avant les pisseuses teneuses de blogs. Je fais semblant d'être pris d'une quinte de toux et plonge en avant, glisse de la mescaline dans ma bouche avant de me redresser comme si de rien n'était. Semen est déjà défoncé, il a cet air trop sérieux et concentré pour être crédible à mes yeux. Les mannequins défilent sans sourire dans un style quartiers riches années quatre-vingt, Paris, sur un son électro français répugnant. Personne ne pige que c'est La Bohème d'Aznavour, qu'il faut passer. Tant pis, je la chante dans ma tête, et l'intérieur du hangar se transforme en boulevards immenses bordés d'immeubles haussmanniens, et une pluie fine et froide commence à tomber sur les dalles de pierres, ses les capuchons de plastique rouge, sur les roses à lèvres perlés. Du haut d'un appartement s'évapore un air de Polnareff, love me, please love me, et vient caresser les mains d'une femme arrêtée devant une boutique de fleurs - pantalon plissé et talons noirs. Soudain, les mannequins distribuent des sourires aux inconnus de la foule à leurs pieds, leurs joues se colorent, la graisse remplit leurs ventres, leurs cuisses, leurs poitrines, faisant exploser en mille bouts de tissus leurs vêtements trop serrés. Une javanaise s'invite sur scène et, dans des robes aux couleurs explosives, les mannequins tournent sur elles-mêmes, bras levés, découvrant leurs bas chantal thomas. Je crois que Semen baille à côté de moi, mais je ne vois plus le défilé depuis longtemps. Tandis qu'une colombe traverse le faux ciel, la voix de Françoise Hardy murmure et résonne dans la salle, tandis que les mannequins en costumes dandys font leur entrée. Elles n'ont même pas fait demi-tour que déjà, Marcia Baila fend l'air, son maximal. Les mannequins portent toutes des masques rituels du monde entier, surtout arabes et asiatiques. Le public frappe le rythme des mains, les jeunes hommes claquent des doigts et bougent les pieds, tandis que les mannequins défilent en rouge et flash en balançant des hanches à outrance. Sur le rebord de la scène, un vieux manouche accompagne le tout au banjo. Un mannequin arrive sur le podium en mangeant une pomme, ses joues fardées comme jamais. Elle défile la pomme à la main, arrive au bout, penche la hanche à droite, adresse un clin d'oeil aux jeunes hommes au premier rang, repart en roulant des fesses. Total look jean-paul gaultier. Vert. Orange. Hou wou hou wou.
La foule se dirige vers la sortie, mais le premier et second rang a le droit de partir cinq minutes avant les autres dans le calme. En sortant, nous croisons l'organisateur, qui se pointe devant nous avec un sourire crâneur. - Vous avez apprécié? Je secoue la tête. - Extra. Surtout la pomme. Le type me regarde sans comprendre, et Semen sourit en coin tandis qu'on reprend notre chemin. Au dehors, Marla m'attend. Elle s'est changée, démaquillée, et elle sourit. Elle sait que je n'ai accepté de faire cet article que pour le plaisir de la voir. Je m'approche d'elle et l'attrape par la taille. Son verni rouge sang est toujours collé à ses ongles longs, et elle passe sa langue sur ses lèvres en jouant de ses longs cils noirs. Je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser devant tout le monde. Dans le tas, une journaliste crie mon nom. Retenue par mes bras, Marla se penche en arrière et plie en deux son corps d'un mètre quatre-vingt pour susurrer à la jeune femme, appareil photo en main, dans un français des faubourgs, - Soyez pas trop jalouse... Je souris tandis qu'elle se redresse et se presse contre moi. - Mademoiselle chante le blues? Semen glisse la carte magnétique de l'hôtel dans la poche de ma veste et s'éclipse.
Dernière édition par Marlowe Koestler le Jeu 28 Juil - 0:50, édité 4 fois
October Rosenbach ANTIQU'ADMIN ;ou déesse de la sagesse
nombre de messages : 5572 pseudo : Octou,Vieux Débris, LittleItaly, Cloé sans H crédits : (c)Colorblind(avatar)//(c)Cycy-cycy(signature) boîte à musique : Peter Von Poehl || The Story of the impossible Cat Stevens || Wild World Hooverphonic || Mad about you Muse || Feeling good Cocoon || American Boy
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IN MY DREAM years old: 24 job: Disquaire me you us them:
Blaise C. Anderson Peace&Love ♦ prosterneur officiel de la Terre Sacrée
nombre de messages : 2661 pseudo : tenshi, caribou, camille. crédits : young folk ~ avatar ; tumblr ~ gif mood : confus boîte à musique : les frites bordel ! • thomas dutronc ; secret • émilie simon ; mad world • gary jules ; depeche mode • wrong ; peter gabriel • sarkness ; renan luce • le clan des miros ; led zeppelin • who whotta love ; queen • bohemian rhapsody ; cocoon • tell me ; simon & garfunkel • scarborough fair. stabilité mentale : 1
IN MY DREAM years old: vingt cinq ans. job: bassiste, pianiste. me you us them:
rebienvenue ! ça fait plaisir de retrouver un ancien membre de sth ! en espérant que le forum soit à la hauteur
Arnie Serrant
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iridescent, linkin park ∞ stairway to heaven, led zepplin ∞ layla, eric clapton ∞ du jazz au ravin, serge gainsbourg ∞ l'anthracite, serge gainsbourg ∞ amsterdam, jacques brel ∞ shutterbug, the clash ∞ manu, renaud ∞ hexagone, renaud ∞ pilule, damien saez ∞ la bombe humaine, téléphone ∞ old love, eric clapton ∞ white knuckle ride, jamiroquai ∞ under pressure, david bowie/queen ∞ the end's not near, band of horses ∞ she said yeah, the rolling stones ∞ i'm shipping up to boston, dropkick murphys.
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Ah, je me suis moi-même surprise à attendre sa réouverture comme une gamine attend son cadeau de noël, une attente mêlée d'appréhension quand même, j'avoue. Et quand j'ai vu les fiches des admins terminées, j'ai su que le forum était sur une excellente voie de retour en force. Je suis très contente d'être revenue
Margaret, oh, tu aimes Diana? J'ai beaucoup de mal à me passer d'elle sur les rpgs depuis quelque temps... merci (:
Blaise C. Anderson Peace&Love ♦ prosterneur officiel de la Terre Sacrée
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on devait au moins ça à sth et à son retour et surtout aux membres qui attendaient le résultat avec impatience. merci encore d'être aussi enthousiaste ! ça fait vraiment plaisir
Sally Hotchkiss
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IN MY DREAM years old: 24 job: jongle entre les petits boulots. actuellement, travaille alternativement dans un bar à soho et une librairie de camden town. me you us them:
j'allais te faire un compliment sur diana, mais en fait, le début de ta fiche est tellement bluffant qu'il en éclipse ton avatar. re-bienvenue si j'ai bien compris.
Selma, ça me fait plaisir, merci beaucoup et taylor, on s'en lasse jamais... je n'arrive pas à la jouer, mais j'adore la voir sur les autres
Laïla Je te réponds de suite
EDIT; je réalise maintenant que ça fait déjà une semaine que ma fiche est entamée. Je n'ai pas vu le temps passer, avec le stage et tout, pouh. Je demande un petit délai, mais je pense pouvoir terminer ça demain, j'ai du temps l'après-midi, normalement.
October Rosenbach ANTIQU'ADMIN ;ou déesse de la sagesse
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IN MY DREAM years old: 24 job: Disquaire me you us them:
Sujet: Re: the koestler's naked lunch. Mar 26 Juil - 23:54
Sans problème, délai accordé avec plaisir!
Luvie McNiall
nombre de messages : 48 crédits : starry eyed; midnight poison stabilité mentale : 0
Sujet: Re: the koestler's naked lunch. Mer 27 Juil - 3:38
alleyy grouille !
Marlowe Koestler
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IN MY DREAM years old: twenty-four job: journalist me you us them:
Sujet: Re: the koestler's naked lunch. Mer 27 Juil - 6:44
t'as le don de me motiver tu sais (a)
Luvie McNiall
nombre de messages : 48 crédits : starry eyed; midnight poison stabilité mentale : 0
Sujet: Re: the koestler's naked lunch. Mer 27 Juil - 6:53
motiver c'est un synonyme de harceler ? (a)
Marlowe Koestler
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IN MY DREAM years old: twenty-four job: journalist me you us them:
Sujet: Re: the koestler's naked lunch. Jeu 28 Juil - 2:39
Ouais, avec un petit bénéfice en plus pour moi, quand même
FICHE TERMINÉE
October Rosenbach ANTIQU'ADMIN ;ou déesse de la sagesse
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IN MY DREAM years old: 24 job: Disquaire me you us them:
Sujet: Re: the koestler's naked lunch. Jeu 28 Juil - 5:05
Très belle fiche!
Fiche validée!
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Sujet: Re: the koestler's naked lunch.
the koestler's naked lunch.
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