certains l'appelle fiche rp, nous nous l'appellerons fiche liberté. aucune règle de forme ne viendra brider votre créativité : vous pouvez laisser libre cours à votre imagination. textes explicatifs, rêves, parties inconnues, les idées les plus folles sont acceptées et encouragées. le but, nous présenter votre personnage, comme vous seul l'entendrez. une seule contrainte à l'horizon : cette partie ne devra pas excéder quatre anecdotes. quatre anecdotes de totale liberté, dont vous userez comme bon vous semblera.

certains l'appelle fiche rp, nous nous l'appellerons fiche liberté. aucune règle de forme ne viendra brider votre créativité : vous pouvez laisser libre cours à votre imagination. textes explicatifs, rêves, parties inconnues, les idées les plus folles sont acceptées et encouragées. le but, nous présenter votre personnage, comme vous seul l'entendrez. une seule contrainte à l'horizon : cette partie ne devra pas excéder quatre anecdotes. quatre anecdotes de totale liberté, dont vous userez comme bon vous semblera.

→ je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées,
la valeur n'attend point le nombre des années.

« Cher père Noël,.. » le crayon gratte le papier à la façon dont le faisaient les plumes il y a encore quelques années, y encrant des mots, des suites de lettres, toutes assemblées dans un ordre précis afin de donner un sens à ce qui est dit. « j'ai été très sage cette année » on m'a toujours assuré que c'est comme cela que commençaient les lettres de Noël et qu'il fallait l'y mettre même s'il s'agissait d'un mensonge. Bien que, de vous à moi, ce soit loin d'être le cas. D'ailleurs comment ne pas être sage lorsqu'on bénéficie d'une enfance aussi comme la mienne. Merveilleuse. Douceur, calme et écoute y ont toujours régné en maîtres. Peut-être même un petit peu trop de calme, souvent. Un berceau. Oui c'est à ça que ressemblait mon enfance, à un berceau où tout nourrisson se sent en sécurité. Comme si j'avais incessamment grandit dans le ventre de maman sans jamais réellement en sortir. Chaleur, abris et calme. Trop de calme. « aussi, par conséquent, je voudrais.. » ma main s'arrête net et avec elle le stylo. Qu'est-ce que je voudrais ? Voilà une question qui résume bien mon existence. Les désirs. Les envies ne sont pas toutes faites pour être assouvies. C'est une chose qui a traversé bien des têtes pensantes au cours des années. Des siècles. Des époques entières même. Pourtant, chez moi c'est une notion restée inconnue bien longtemps. Trop longtemps ? Non, pas tant non plus. Je ne suis ni une enfant dite 'pourrie-gâtée' ni un 'petit monstre'. Je n'ai jamais eu recours aux colères, drames et autres scandales pour obtenir ce que je voulais. J'ai toujours tout eu dans la mesure de nos moyens, non pas que j'y fasse attention, mais mes envies s'y sont toujours durement cramponnées. Collées comme des moules sur un rocher. Fixées aux amarres tel un bateau à son port. Sans jamais s'en détacher, s'éloigner.

Il neige déjà depuis plusieurs jours. La couverture blanche immaculée, froide et brillante recouvre maintenant toute la petite ville d'Ipswich. On sent bien que Noël approche. La neige est gelée. Elle immortalise le paysage comme les photos sur la pellicule de l'appareil. L'emprisonnant dans sa poigne de glace. J'ai toujours adoré la neige. Elle est un peu, à mes yeux, le symbole de mon enfance. La représentation de l'innocence qui passe, s'écoulant avec le temps. L'insouciance passée. Pourtant, aujourd'hui ce ne sont plus les rues d'Ipswich que je parcours, à travers le manteau blanc, mais bien celles de Londres. Grandes, longues et massives. Étirées comme des artères. Non, comme des boyaux. Les entrailles d'une ville vivante. La vie au rythme de Londres c'est l'activité. Pas de stress. Juste de l'activité qui crache de la vie. Londres dans le calme, une rareté. Pas de calme. C'est probablement pourquoi cette ville me colle bien mieux à la peau que celle où je suis née. Ma peau s'humecte de cet endroit de pas ses couleurs et ses odeurs. La ville s'imprègne en moi comme l'amour dans le coeur.

Quand on y réfléchit bien, peut-être vaut-il mieux se vouer au coeur qu'au cerveau. L'encéphale, de son nom médical, est bien souvent traitre. N'est-il pas la cause de l'omission ? L'oublie. J'ai oublié bien des choses de mon enfance comme le gout des confitures de grand-mère, l'odeur du parfum que portait papa ou encore les quelques morceaux de flute appris à l'école. Il semble que ce soit normal. Que la mémoire se fait puis se défait pour se refaire à nouveau. Il parait qu'il est propre à l'homme de perdre ses souvenirs, mais qu'ils ne disparaissent pas tous. Certains se transforment, muent telle la chenille qui se change en papillon. Les gens disent que c'est un sale tour que nous joue la mémoire, d'autres que ce sont des attraits dont notre coeur les affuble pour rendre les souvenirs plus beaux. En fait, peut-être ai-je un petit peu arrangé la réalité. Non pas qu'il s'agisse de mensonges. Mais comme tout enfant il m'est probablement arrivé des colères et ce, peut-être même plusieurs fois. Seulement mon esprit ne s'en souvient pas. L'oublie.