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WHO CAN FIND THE BEAST ?

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emma abril mason
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WHO CAN FIND THE BEAST ? Vide
MessageSujet: WHO CAN FIND THE BEAST ? WHO CAN FIND THE BEAST ? EmptyMer 7 Sep - 22:37


c'était inscrit dans nos chairs, comme gravées sur des pages en fer.



M'enfonçant dans l'insalubrité du pays des songes, j'ai comme une impression de m'insurger dans le rêve d'une autre personne. M'infiltrant tel un malandrin dans ce qui ne m'appartient guère, je déchiffre et m'introduit de façon taciturne, dans la discrétion et le silence le plus total. L'environnement m'entourant n'est guère original. Une couche banale, voire anodine se trouve être le pilier de la pièce, bien que cela ne soit pas le plus attrayant. Des bribes pulvérisées et fatiguées de verre fumés jalonnent mon chemin, m'interdisant le passage, je désobéis donc à cette démarcation qui, bien qu'onirique, me dénonce d'un œil réprobateur et crapuleux. Je ne fais qu'avancer, prenant garde aux lames affûtées, me menaçant à tout instant de leur reflet froissant. Mon enfant intérieur, ma conscience malmenée remonte ma trachée, se faufile le long de ma gorge desséchée et me titille un tantinet pour en sortir. J'avale ma fourmi infinitésimale, lui clouant la parole pour un bref instant. Elle n'est jamais d'accord, elle persiste à me contourner, me contredire. Mais aujourd'hui, je m'en fiche un brin. Je me soutiens moi seule dans mon avancée, m'obstinant dans la plongée surnaturelle, dans un monde dont je ne connais point les facettes. Je me fraye dans ce que je crois être un spectre torturé, malmené, lapidé. Rien qui vaille en somme. Et pourtant, je m'engouffre toujours et encore plus, créant une percée que je traverse aussitôt. Un obstacle, autre que les larmes de verre répandues au sol, s'affiche alors à moi tel un enfant quémandant de l'aide. Il a ces même yeux, désenchantés et dramatiques, dans lesquels j'entrevois une once d'abandon. M’abaissant afin de le cueillir, sa peau, douce et à la fois rêche m’étonne un soupçon. Je me rappelle désormais. C’est comme une ancienne réminiscence poussiéreuse, à laquelle je m’attache à nouveau. Vieille comme le monde, défigurée, estropiée à la façon d’un cadavre, me voilà en train de le serrer dans mes bras, à sentir à nouveau les relents qui jadis, occupaient déjà son corps. Mr Lapin, un simple jouet fané, qui m’avait autrefois tant fait sourire. Bien que gorgé par la cendre des vieux jours, je me surpris à me remémorer l’attention que je lui portais auparavant. Mr Lapin, un nom bien que puéril et divaguant, était celui qui l’accompagnais depuis bientôt huit ans. Je l’ai rencontré à l’orée de mes quinze ans, quand à mon grand dam, je dû me séparer des restes minime de bon sens. Se trouvait là le jouet, par terre, seul et abandonné comme j’avais pu l’être à ce même moment. Au départ, j’ignorais qui en était le réel propriétaire. Le doute me taraudait et pourtant, la certitude m’envahissait de jour en jour mais je ne voulais pas le savoir. Non, j’étais aveugle volontairement, c’était mal et égoïste de la part d’une enfant mais je m’en tamponnais le coquillard. Mr Lapin était mon seul ami, son véritable propriétaire avait pourtant l’air de l’avoir oublié. J’étais en colère, oui, fâchée contre cet être abominable qui avait osé un jour délaisser ainsi pareil confident, ce qui j’avoue, m’arrangeait tout de même en partie. L’odeur, le parfum subversif et étrange qu’emplissait la peluche était fortement intriguant, manœuvrant en moi comme une douce et envoutante fascination, suscitant une attraction et un magnétisme déroutant. C’était comme une odeur de mort, suave et frivole, démesurée et frénétique. Mon orifice nasal s’en délectait alors qu’il en connaissait l’authentique sens, l’effroyable vérité que je ne voulais entendre, à laquelle je ne pouvais adhérer. Effrayant, torrentiel et inextinguible. Cette peluche appartenait à l’autre, cette moitié à qui je semblais liée par un mince et interminable fil d’or, que ma conscience avait tenté vainement de m’ordonner à couper, ce que je ne fis point, bien trop curieuse et exaltée. J’aurais dû l’écouter mais mon enfant intérieur, si bavard soit-il, n’obtenait jamais réelle réponse de ma part. Alors je sers à nouveau Mr Lapin, l’étranglant presque contre mon palpitant, qui lui, file à l’allure d’une Maserati. Une moutarde mauvaise, fortin et musclée envahit alors mes sens, remontant dans mon vis-à-vis, accaparant mon odorat jusqu’à mon canal lacrymal qui résiste un tant soit peu. L’émanation trépassant se fait alors plus vibrante, submergeant la pièce dans un son inaudible et burlesque. Ça pue le macchabée à plein nez, le fumet inerte et éternel emplit les lieux, de même que mon encéphale, succombant sous ce parfum insipide et terrible. Je sais à présent qu’il est là et sa visite n’a rien d’insignifiant. J’aperçois ces pupilles brillant sous un clair de lune destructeur, faisant miroiter des dents d’un blanc carnassier, dépouillée de toute vie. La grande faucheuse aurait meilleure allure, que dire, j’ai peur, je trépasse, je feigne le courage mais je n’en ai guère la force. J’empeste l’épouvante, exhalant ma frayeur, mon inquiétude pharamineuse, mes craintes jusqu’ici refoulées que l’on révèle au grand jour sans la moindre pitié ni point d’intimité. Un goût neutre et fadasse gorge alors mon antre, telle une sensation de sucer de vieilles pièces de monnaie, sentir la rouille se cogner contre la langue et recracher le dit liquide. Mes yeux révulsés, je me tords dans mon ensemble, dans un mélange d’amertume, de couardise et de délivrance. La combinaison de ses sentiments m’a toujours paru saugrenue, inappropriée, et surtout, propre et chère aux adultes, comme si vous mangiez un steak au chocolat, de la purée de pommes de terre à l’ananas ou encore des céréales saupoudrées de curry. Non tendre innocence, j’aurais dû t’écouter mais ne pars pas, il n’est pas encore temps. Je ne veux pas devenir ce monstre, je veux rester cet enfant candide et naïf qui ne perçoit pas le mal, qui joue allégrement avec le jouet d’un autre, qui ne veut se rendre compte de rien, qui veut oublier. « Laisse-moi, laisse moi je t’en prie. Pitié.. » Ma voix s’embrume et me fuit, la moutarde a eu raison de mes yeux, les flots se déversent et je n’y peux rien. Le sourire salace et condamnable s’avance dans un quart de lune réprobateur et je puis enfin distinguer le mal, la perversion, le crime, le péché mortel. Mes cordes vocales cessent de frétiller en vain, tandis que ma miséreuse perception imaginaire s’embourbe à son tour, me laissant seule face au monstre de mes nuits. Je ne bouge plus, et j’attends.

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Samuel R. Mason
Samuel R. Mason


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WHO CAN FIND THE BEAST ? Vide
MessageSujet: Re: WHO CAN FIND THE BEAST ? WHO CAN FIND THE BEAST ? EmptyDim 11 Sep - 10:54

Tout n'est qu'une histoire de souffle et de retenue

Tandis que le crépuscule combat, l'on voit le jour tombé. Deux gladiateurs du monde qui se parfairent sans se toucher. Cette petite mort raisonne, emplie le temps, imprègne l'air. Danse macabre aux allures si féeriques, mascarade indicible, attention, répétition, puis : extinction des feux, levée de rideau. SILENCE. Trois coups sont frappés dans le noir, l'écho se propage avec intensité dans le vide. L'ordre se fait dans le chaos, comme il est difficile d'avouer que cet ordre là est un appel au désastre, l'appel du ROUGE dans toute sa splendeur. Et Dans un demi sommeil, Samuel chuchote : "Le jour je fuis, à l'aube aussi, reste la nuit. Alors un jour je comprendrai, tout ça sans l'avoir appris, par coeur et par corps." Il se tait, ça commence, ça revient, ça revient toujours, ça déborde en lui. La chute est presque brutale. Il s'ouvre en si grand, sans plus pouvoir se contenir. Le choc est ineffable. La raison s'éteind et comme endormie, pourtant tremblante elle voit le Samuel du monde imaginaire, doucement se réveillait. La cité des rêves lui ouvre ses portes, tandis que le décor, fiévreux, se plante avec férocité. Il lève les yeux, son regard glace d'effroi. Le plafond est une voûte céleste, les étoiles scintillent d'une lueur fantomatique, un sourire malsain se dessine sur ses lèvres. Le ciel devient presque écarlate, beaucoup de sang va couler, à l'intérieur comme à l'extérieur, les limites du corps n'existent plus. L'act I pouvait commencer. Le coeur de l'homme s'agite à la manière d'une véritable explosion volcanique, abondance de sentiments, qui sitôt sortis de l'imaginaire, interviennent dans la scène sous forme de pantins désarticulés qui exhibent des masques misérables. Qui inspirent la souffrance et amènent au carnage, à mille lieux du repos éternel. Samuel les jette au feu de l'enfer, ce gouffre qui s'ouvre à ses pieds, espérance futile qui aspire à une douce paix. La Terre se referme en étouffant les cris de ces sentiments condamnés. Pas loin, des rires hystériques fendent l'horizon, et dans une chevauché dévastatrice, Samuel se retrouve nez à nez avec sa vision d'horreur. Douce mère dans sa camisole de force, qui hurle ses abjectes paroles. Elle se vautre sur le sol, jigote inllassablement pour se défaire de sa prison. En vain, et jusque dans ses veines, son humanité vient se briser aux pieds de Samuel. Dans ses moindres traits elle ressemble à son fils, et ce fils désemparé la giffle de toutes ses forces. Quand dans un bruissement d'ailes elle disparaît, comme engloutis par sa propre terreur. Entre torpeur et hypnose. La plus belle des terres sacrées : Terra Incognita. Une odeur de souffre s'installe, Samuel serre les machoires de plaisir, il jouit du désenchantement, il jouit de cette fragrance mélangée au souffre, qui vient lui taquinait le nez. Cette odeur qui réveille en lui à coup d'électro choc, ces choses d'adultes qu'on ne doit pas dénoncer. La belle a laissé trainer un peu d'elle dans l'air, alors il suit son intinct de prédateur, son adorable proie qui n'attend que lui pour s'adonner consciensieusement à leur propre destruction. Quitte à rêver, ils font en sorte que la perfection onirique soit à la hauteur du bouleversement. Rêver côte à côte de ce même délire puissant, ils sont tous les deux défoncés à la pire des drogues, celle qui n'existe pas, qui n'existe qu'en songe - coupée dans l'or des milles et une nuit. Et tout deux fantasment, sales gamins qui effacent et font revivrent dans leur mémoire les vérités. Grand Samuel baillonne le Petit Samuel dont les larmes coulent silencieusement sur ses joues, perles salées presque sucrées qui frappent si dur, si fort, la pluie s'échappe du sol et tombe en sens inverse. L'homme apperçoit la silhouette de la femme. Au loin et pourtant si près. Une eclipse au coin des yeux, il la voit trembler, ramasser quelque chose. Sait de quoi il s'agit, s'étouffe de rage, se mord la lèvre. Alors Samuel avance, combat les trombes, combat l'apesanteur qui joue en sa défaveur. Il veut l'impossible, même s'il faut brûler les ailes de son ange pour ça. Il avance, donc, sourit de la pitoyable prière que les lèvres de sa belle lui murmurent.« Laisse-moi, laisse moi je t’en prie. Pitié.. » Sec et brutal, son mouvement est implacable quand il lui arrache la peluche des mains. Bout de chiffon qui a lui tout seul constitue un légende personnelle. Emma tente piteusement de se libérer de son emprise, quand presque amoureux, il la prend dans ses bras. Etreinte scandaleusement mélancolique. Tout son corps hurle ou chante, on ne saurait dire, il appelle à l'aide ou appelle à plus encore. La pluie cesse. Un silence de plomb s'installe, Samuel la fixe, oeil pour oeil, sans répandre l'infamie, sans pousser à l'ignominie, un baiser sur ses phalanges, qui roulent sur sa joue. Il rêve, et c'est si beau, quand la belle lui caresse le visage. Et puis, parce que c'était trop abrutissant, elle lui plante ses ongles dans l'épiderme, défigure ce qu'il y a de plus agréable en lui. Il hurle, la relache, la douleur s'en va aussi vite qu'elle est apparue. Il dit "La tendre douleur qui fait du bien..." Elle recule, sourit dans l'obscurité, expression qui vomit la rancoeur. Une grimace inévitable s'incruste sur le visage, revenu à la normale, de Samuel. ".. attends, quelle est l'heure que tu redoutes le plus ?" Le décor change, ils sont assis, l'un en face de l'autre, dans une sale d'une blancheur immaculée.
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emma abril mason
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WHO CAN FIND THE BEAST ? Vide
MessageSujet: Re: WHO CAN FIND THE BEAST ? WHO CAN FIND THE BEAST ? EmptyMar 13 Sep - 7:46



L’effroi sonne tel un bruissement de cloche, lequel je compare la chute de Mr. Lapin qui, désemparé, retrouve le sol comme huit ans auparavant. Désolant retour qui m’attriste un tantinet. Non pas que je sois sentimentale. La violence abrupte avec laquelle mon monstre a frappé, surprenante mais à la fois attendue, me froisse. Un pas, je recule, inconsciemment. Sans attendre, l’étreinte, dont émane ce même parfum de mort bien plus puissant cette fois ci. Je ne veux guère de ces bras, qui des années plus tôt, ont secoués terre et mer pour ne point m’embrasser. L’attente pourtant trop fastidieuse, l’envie et le désir, l’ardente concupiscence qui me fait tant rêver, l’appétit d’assouvir quelconques souhaits, celui d’anéantir mutuellement quelque chose qui n’a point existé tout ce temps - ou bien peut-être que si mais qu’en sait-on quand l’avidité de désintégrer l’un l’autre se fait alors plus forte que nos propre sentiments – l’intensité de nos souvenirs restreints, chimériques en vain. La frustration, la lancinante douleur qui s’empare de nos os, brûlant à l’acide notre raison, nous créant bêtes de la nuit, avides et cupides, prêtes à s’entretuer, se faire l’amour puis se dire adieu. Le repousser m’est impossible, mes bras frêles et puérils en sont tout bonnement incapables. A nouveau, les sentiments abjects et délirants m’absorbent telle des fraises au camembert ou encore des œufs durs saupoudrés de chocolat. La répulsion, un dégoût presque imminent face à une voracité immodérée, une convoitise, une gloutonnerie sans fin. Une tristesse amère, une nostalgie morose comme inconnue qu’est cette pression qui résulte de ses bras, son avide colère, sa soif mortelle représentée par cet entrechoc électrique entre nos deux épidermes, la chair de poule, les frissonnements non pas désagréables. Le goût métallique de nos deux peaux réunies, l’aigreur, la causticité de cette embrassade peu innocente. Je le pressens hurler, du fin fond de son antre béante, prête à m’avaler entière, sans passer par la moindre indigestion, me gardant intacte en lui, me réservant pour plus tard. Un baiser, une alléchante et douce caresse, un frisson perceptible, la sensation presque trop lointaine qu’a ses lèvres sur mon enveloppe corporelle. Les larmes n’ont de cesse de couler pourtant, me sentant assaillie, je sens son haleine chaude et bienfaisante dans ma nuque, une pression de sa bouche charnue et rougissante sur ma joue paumée, quémandant une explication. Au diable la parole. J’en viens à me défendre, jouant la chipie, l’enfant burlesque qui cherche à jouer, tout en tentant de se dégager de l’étau qui parviendra un jour ou l’autre à la broyer comme elle ne l’aurait jamais imaginé. Le sang jaillit, telle la marque purulente d’une aile arrachée, les omoplates brûlantes et angoissées, mes lames affutées coupables me suivent dans ma fuite effarouchée que je sais vaine. Je cours, dans le peu d’espace que l’on m’a octroyé, cherchant une sortie ineffable qui n’apparaîtra point car d’avance, je sais qu’il n’y en a guère. Me recroquevillant telle la gamine interdite et décontenancée, cherchant par tous les moyens de récupérer l’ours en peluche plus loin à terre, en passant outre l’attention du monstre, qui, déterminé à se repaître de sa chair tendre, attend aux environs de l’angle infinitésimal et rédempteur de la fillette. Un rire fluet et cristallin s’empare alors de ma gorge, mes cordes vocales lâchant leur litanie plaignante et démente, lorsque mon tendre et fier cowboy saignant, se retourne babines retroussées, observant sa proie avec une infinie prudence et considération. La tendre douleur qui fait du bien, siffle-t-il d’entre ses dents aiguisées, qui ne quémandent qu’à me punir. Je passe outre, tentant le tout pour le tout, rampant tel un soldat sauvant sa miséreuse peau délavée, à travers ses jambes écartées par lesquelles je m’efforce de continuer, franchissant la démarcation, l’interdiction pècheresse. Ma peau s’érafle et s’ouvre sous les bribes de verre exténuées, haletante et essoufflée, je persiste tout de même dans mon effort herculéen, touchant la peau sale et gorgée de poussière de nuit de Mr. Lapin. Sonne alors comme le déclin, la fin de tout, la voix naturellement effrayante de la bête et dans un sourire, je suis projeté, transportée, pixellisée dans la fluidité de l’air. Attends, quelle est l'heure que tu redoutes le plus ? Cette question claironne fausse, dans l’immensité de blanc nous entourant. Assise, face à mon doux démon, mes bras ne souffrent plus, les baisers se sont envolés dans la légèreté du bruit ambiant. Hésitante, que dire. Minuit. Je ne cherche pas pourquoi cette interrogation, je réponds, brisant le silence taciturne. Tremblante et noire minuit, amour ténébreux, lune ardente. L’heure de ta venue. Son rictus s’efface, laissant à voir l’expression qu’occupe le tiers de son temps, son visage amorphe et sensible. Pourtant, je pressens le tressaillement de sa lèvre, mont de toutes mes envies, colline appétissante qui ne cesse de me fasciner dans ces chimères chaque fois plus troublantes. Les flots déversés sèchent alors, laissant derrière eux des traces indélébiles que cet ange excentrique s’empresse d’enlever en vain. Intriguée, je lui retourne à peine la question, attendant sa réponse avec vive impatience. Mes mains, trahissant un calme imperturbable en s’ébranlant, je tente pourtant d’en contenir le frissonnement, afin de ne pas trop exciter les pupilles de ce qui se révèle être un interlocuteur bien plus mystérieux que je ne le croyais. L’odeur fébrile de l’hémoglobine, bien qu’absente physiquement est pourtant présente dans l’énormité ambiante, j’en ressens toute la force, l’intensité, le potentiel, la facétie. Le rouge, encore et toujours, n’est décidemment pas prêt à me laisser tomber. J’observe cet amour néfaste, persistant dans le contrôle de mes membres bien trop indépendants. Une gouttelette de sang perle de son doigt, horreur, pendant dans l’air, filtrant le malaise renaissant, persistant plus que jamais.
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Samuel R. Mason
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WHO CAN FIND THE BEAST ? Vide
MessageSujet: Re: WHO CAN FIND THE BEAST ? WHO CAN FIND THE BEAST ? EmptyMar 27 Sep - 11:57

Qui monte les marches ? Qui marche si fort ? La maison diable, bienvenido.

Le corps est surprenant, les sens, malins, conscients, ils savent qui frappe à la porte. La fièvre est passée, ou peut-être ne passera jamais. Je ne crains pas, je ne crains rien, ici haut et ici bas. Car en dedans c'est l'enfer, creusez alors. Creusez plus fort. Il n'a plus les mots, plus la poésie, archange brisé, ivresse tragique de la mégalomanie, le tout ne manque cruellement pas de finesse. Rien n'est compris, ce blanc englobe le rouge dans l'air, et creuser dedans revient à découvrir des arc-en-ciel, en demeurer bouche-bée, mais quelle étrange chimère...


Il fallait sentir au moment auportum le tout bouger, des murmures rongés par les étoiles, aux hurlements qui gonflent en pleurant vers la nuit. La déchirure se fait entre les hoquets de stupeur, les soupirs aux longueurs, et le silence dans le chaos. Ce sont tous ceux qui craignent la brûlure. Et elle là haut, Araignée improbable, qui guette et attend son heure avec passion. Samuel s'éternisait (toute une éternité dans les minutes qui s'écoulent - est-ce bien une minute dans cette éternité ? Ou l’improbable temps qui nous échappe ?) sur le sentiment projeté, en face : mur immaculé, comme la petite vierge qui attend patiemment son tour. C'est grave et presque énervant, blessant, de se noyer avec autant de finesse dans des dessins qui ne lui appartiennent pas : art abstrait dont la splendeur inconnue donne comme un coup aux côtes, pour dire, ouvre les yeux, la magie est partout. A la limite où le sol crie déjà, un brillant de l'oiseau au vol inverse, quelle étrangère est-ce là ? Une folie passagère qui perce l'air et coupe le souffle. Samuel, cette nuit, était de ces brumes sombres et ternes que l'on imagine faire de l'ombre à côté. Il était lui, son autre, ils étaient eux dans un seul corps, il voulut dire "Appelle moi Légion quand tu parles de ma venue" Mais trouva ridicule, de dire qu'ils étaient alors tous ensemble. Alors il répondit "Un jour je m'attendrai moi-même, entre les portes qui claquent, pour me dire, bonjour, puis aurevoir. Me croiser et vous entendre. M'attendre moi-même et ressentir ce que tu ressens." Il dit vous, sans toute fois lui même en saisir le sens. Il n'avait pas de limite à son langage, vertige de la langue que l'on ne prononce pas. Implacable non-dits qui donnent de la langueur à la scène qui se tourne. Cette nuit, même dans les longueurs et entre les interstices, il pensait à autre chose, à l'ardeur infinie qu'il croit pouvoir pénétrer puis posséder. Il pensait à elle, à sa clavicule, sa nuque et la chute de ses reins. Il pensait trop fort, et la pensée percutait les murs absents. Un son s'élève alors, il voudrait connaître cette musique là, cette expression de l'indescriptible : à qui appartiennent ces corps à moitié nus et pourtant si habillés. Samuel détourna les yeux de ces images sorties de loin : moins à eux qu'à nous, qu'à ce qu'ils projettent et frappent. Samuel se mord, car Samuel se perd dans sa tête, son doigt saigne, réaction incongrue en face de lui, le sang pourtant est d'un écarlate parfait. Une goutte de vie lui échappe : vivre au paroxysme. Elle reste suspendue dans l'air, s'accroche aux particules. On dit que l'enfer est en bas, peut-être est-ce la folie des grandes nuits et ce miroir qui coule sur le reflet grisant des yeux d'Emma. Il n'y a rien de plus insipide. Alors Samuel se lève, alors qu'il est déjà debout, quand il pensait être assis, il s'approche et rien ne parait, quand son doigt ensanglanté vient dessiner un coeur sur la peau douce, soie japonaise, de sa mal-aimée. Petit frôlement incertain, de son épaule à plus bas et en bas, il faut creuser, avec les doigts, avec les mains car en bas c'est l'enfer. Tout ça se passe, le huitième jour de la semaine. Emma s'éloigne, et c'est corporellement parlant : tu me touches, tu me fais du bien. Samuel murmure doucement "j'ai comme une tu meurs au cerveau, et dis moi que l'amour estlà. " Mais Emma ne l'entend pas, Emma n'entend que le mal qui émane de lui. Alors Samuel dit "Je veux bien croire en la vraie folie noire, celle de la perte en soi-même, je veux bien croire au diable comme en l'imaginaire, alors ce serait facile, il n'y aurait plus l'un et l'autre, mais l'un, nu, et c'est tout. Toi et moi, ça serait Nous. Le chaos." Samuel souffle, pourtant il n'y a pas un seul souffle qui puisse les égarer. En plein dans l'odyssée de sa conscience, vouée à un échec souhaité, il voit le décor de ce monde irrel encore changé. Cette fois il le sens, c'est Emma qui choisit de se planter. Il se demande quoi, prie pour le manoir du vice, et ce parfum de l'invisible. Il repense une dernière fois à ce rapport ambigue à la lumière, à l'obscurité. Pour, qui c'est ? Renaître, ou du moins : mourir en paix. Sa prière comble le chef-d'oeuvre. Samuel n'est pas un diable mais parfois lui se glisse sous sa chemise, et puis, sous sa conscience, et c'est très vicieux, très malsain. Lorsqu'il le chatouille, là, retrouvés, complices. Rien que d'y penser, qu'il est le mal, un mal profond, il en a des frissons. C'est horrible d'écrire ça, c'est horrible de penser ça, mais seigneur pardonnez-lui, il n'est qu'un de vos fils de personne. Et c'est vrai qu'ici c'est chacun pour soi et Dieu pour tous, et puis : Emma :Et toi, voir la hauteur de tes silences et en mesurer l'aigreur. d'amour ou pas d'amour ça se construit autour des nuisisbles, il pleut comme qui dirait, un invisible d'or de la fenêtre de gauche, quand l'autre,

l'
Autre
(monde)

la fenêtre de droite et condamnée/ Alors tu songes à eux, les parvenus, non éclairés, infidèles à la vie. Aucuns des équilibres n'est compris et sans toucher terre; perdues, au milieu, les îles blêmes serties de noir, brillent dans ton regard. étudier peut-être, après un moment dans le no man's land les grandes ombres, silhouettes floues et tagiverssantes, une espèce de longs rayons de poussière blanche roués dans la brume : celle d'un ailleurs. Et de l'autre côté; une femme de désert chaud, naître (n'être) près d'un volcan, se toucher et griffer le glaçon (avec). Emma, elle est marbre bleuté, aux yeux qui mettent un temps infini à battre : prédit le couché des belles lumières de la fin des lacs dans les yeux. (le sommeil au son des grands torrents dévélant les combes) Ces lambeaux de brumes comme pure pierre rouge
:
glissement de nuées vermeilles qui découvre le haut pays d'ombres et de glaces

dort sur l'or en bas de ton dos.


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MessageSujet: Re: WHO CAN FIND THE BEAST ? WHO CAN FIND THE BEAST ? EmptyMer 2 Nov - 6:30



L’infamie se propage telle une traînée de poudre échevelée. Dans un mouvement taciturne, les relents succincts de sang se dévoilent, emplissant mes narines au point de m’en donner la nausée. Et ce blanc immaculé me perce, de là transpire l’affliction de chacun de mes pores. Un jour je m'attendrai moi-même, entre les portes qui claquent, pour me dire, bonjour, puis au revoir. Me croiser et vous entendre. M'attendre moi-même et ressentir ce que tu ressens. Sa voix claironne, ses cordes vocales chantent mais je ne puis en écouter le fruit. S’entame alors une danse lancinante dans laquelle je suis meurtrie, vaquant de ci et là afin de lui échapper. Me préservant de ses attaques que je sais malveillantes, je cours et m’envole dans le but de sauver ma tendre et blême peau. L’hémoglobine coule et se répand dans un rythme presque saccadé, créant à lui seul une mélodie malsaine qui m’emporte malgré ma volonté. Je me débats, fends l’air de mes pauvres bras, moignons dissonants. Je sais cette échappée vaine, depuis le début où nos rétines brulantes se sont croisées. Je me sens nue tandis qu’un voile recouvre mes seins miséreux, mon intimité. Le froid jaillit, m’ôtant ce linceul frivole qui me file entre les doigts. Le vent me mord et n’a de cesse de me torturer, quand j’entrevois mon monstre se lever. Son sang se déverse et me hante, il a ce même gout acre et tiède que le mien. Ô horreur, mes tempes battent et me brûlent l’encéphale, mon palpitant n’a de cesse de frétiller dans ma poitrine démunie. Le parfum du sang n’était que facétie, il recouvre ma joue dès à présent dans un dessin puéril et simplet, représentant un misérable cœur que je sais mort. Et dans un regard, je croise les flammes de l’enfer et la gueule de Lucifer dans cette bouille d’ange qui m’observe et je le fuis. Nue, je cours et m’embourbe dans mes propres pas, je n’ai guère la force d’avancer comme si un filon de vie venait de s’échapper de mon antre. Le diable est derrière, il me talonne et ne tardera guère à me rattraper. J’entrevois sa bouche, murmurer quelconques mots inaudibles à travers ses lèvres épaisses et rougissantes. Je ne les entends point, je persiste dans ma course éperonnée, dans une volonté soudaine presque cadavérique. Je veux bien croire en la vraie folie noire, celle de la perte en soi-même, je veux bien croire au diable comme en l'imaginaire, alors ce serait facile, il n'y aurait plus l'un et l'autre, mais l'un, nu, et c'est tout. Toi et moi, ça serait Nous. Le chaos. Je m’arrête, comme si une balle d’argent venait se loger dans mes organes digestifs, le sang perlant, mes mains sont rouges. Je ne me retourne guère, gardant l’avantage pour une prochaine course. Tel un scélérat le sourire à la joue : pomme jolie, pourrie au cœur. Et je trépasse à nouveau, dans un couloir intemporel me menant je ne sais où. Ma première pensée me conduit en un endroit inconnu où brûlent sentiments de vive passion, où l’incendie de notre naissance fait encore ravage, où la mort règne en maître et n’échangerait en rien son trône. Mon monstre ardent est toujours là, je le pressens au fin fond de mes tripes endolories. Mon épiderme s’enflamme, Samuel est derrière moi. Les issues, si peu nombreuses soient-elles, s’éteignent dans la nuit glacée, gelant à tout jamais, les portes de l’infini. Je, nous sommes condamnés. Et dieu sait qu’un battement de cils arrangerait les choses. Je sens dès à présent son souffle chaud dans ma nuque fragile et tressaillant. Son enveloppe corporelle ne fait plus qu’un d’avec la mienne, provoquant un véritable choc épidermique, presque électrique. Je pressens le courant dans mes veines, il me traverse et me surprend, me fait frémir et mourir au sol, telle une miséreuse mourant de faim. Mais ce n’est guère de ça que je m’éteins, l’amour me ment et me trompe, Samuel est face à moi. Un toucher, un seul et il se créer un court-circuit entre nos deux personnes. Son regard, blême et lumineux pourtant, se fixe en un point qu’est ma pupille, frétillante alors. Un cercle jaillissant de feu s’accapare mon estomac, descendant plus bas, incendiant mon intimité dès lors endormie. Fixes comme deux enfants innocents, blancs comme neige, nous nous regardons avec certes respect et courtoisie, ce qui m’échappe un brin. Je frôle sa joue, qui jadis, j’imaginais ronde et rebondie. Samuel n’a rien d’un cowboy sanglant, de ce monstre effrayant aux pupilles dorées, aussi affligeantes soient-elles, de ce diable farfelu et éperonné qui m’a tant fait sursauter. Un doigt se glisse alors dans la courbure de son cou, je ne puis m’empêcher de descendre un tantinet plus bas. Son torse, réfrigérant et muet s’offre à moi, telle une évidence. Le regard pointant, les lèvres taciturnes, je dépose un doux baiser sur la colline saillante de sa bouche, fermant les yeux pour un instant, pour ne plus rien voir, ne plus nous voir. Et je tressaille et mon envie se fait grondante, les larmes coulant à nouveau sans se préoccuper de quoi que ce soit. L’ombre menaçante s’enfuit, me laissant avec cette certitude. C’est bien mon petit frère. Mes doigts se faufilent avec discrétion dans sa chevelure, me laissant avec cette amère et doucereuse sensation que je touche du coton. Ma voix se glisse alors à son oreille, lui susurrant avec pudeur. Ange de brume, être de lumière. Tu me parais enfin comme tu es vraiment. Je t’ai tant cherché, pourquoi m’avoir abandonné ? Mon canal lacrymal ne s’interrompt guère et il déverse et il déverse toujours plus. L’émotion, le désir, l’amour ? Un autre baiser volé, et dans ma tête, tout s’embrouille. Nos mains se joignent avec timidité et tendresse, créant une alchimie alors jamais connue. Samuel, cotonneux missionnaire aux yeux de braise, amour de mes nuits, confidents des beaux jours. Pourquoi avons-nous mis autant de temps avant de nous en rendre compte ?

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