STAIRWAY TO HEAVEN
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« In cauda venenum » (Louis-Marie)

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Emma Avery
Emma Avery


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« In cauda venenum » (Louis-Marie) Vide
MessageSujet: « In cauda venenum » (Louis-Marie) « In cauda venenum » (Louis-Marie) EmptyLun 25 Juil - 7:12

La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas ;« In cauda venenum » (Louis-Marie) Rue-1

« Les choses changent à vive allure, et bientôt, ce qui semblait être le centre de votre univers ne ressemble plus qu'à un vague souvenir, une simple photo sur une page que vous vous plairez bientôt à déchirer. Réduire en miettes son passé pour l'oublier, pour pouvoir avancer, ou simplement pour réussir à respirer. Rien ne presse, il faut y aller doucement. Un pas à la fois, c'est un cri qui s'élève et résonne contre les murs. »




Sa vie déraille. Elle s’entremêle dans ses pieds, lui écorche les chevilles. Cette maison galvanisée, celle qu’elle venait de quitter, pétrifiée par son absurdité. Déchantée sans doute, mais pas encore assez. Elle ne sait plus où aller, ni quel air respirer. Mais l’heure est à la résistance. Pour oublier, ou serait-ce pour avancer ? Bien trop de types à dévisager. Bien trop de dégénérés. Le mal atteint ici son paroxysme. Son passé de droguée refait surface, les souvenirs remontent : des hommes malsains et corrompus, ils défigurent leurs victimes, désatellisent leurs crânes, pulvérisent leurs sourires, les réduisant en chair sanguinolente. Ou bien n’était-ce pas un cauchemar ? Tout s’entremêle, s’entrechoque dans une violence fugace et palpable. La cervelle se mélange à la petite cuillère. Le sang gicle, s’étale sur les murs et remplit notre écran de rouge. Rouge violacé, rouge rubis, rouge pourpre, ce concentré d’hémoglobine est partout désormais.

Ce soir, La lune surplombait le ciel, seule lumière dans l’obscurité pesante et inhalatrice. C’était une soirée sans nuage, sans étoiles aussi. Emma déambulait dans les rues sombres de Brixton, quartier inconnu qu’elle ne connaissait que trop peu. Ses convictions s’évaporant derrière ses hauts talons, la jeune femme se noyait dans le spleen. Ces souvenirs désastreux étaient derrière elle maintenant mais la nostalgie peut surgir à tout moment non ? Ce soir, la lune lui avait murmuré quelques mots. Ce soir, elle voulait s’évader, entrer dans une effervescence capable de la faire grimper aux étoiles, elle voulait s'envoler dans l'espace ou bien s'enfoncer dans l'oubli. Vêtue d’une robe légère d’un rouge flamboyant possédant un décolleté plongeant et étant très serré au niveau des hanches, retombant avec souplesse au dessus de ses genoux. Elle portait un sac à main vintage et ses cheveux étaient lâchés dans son dos. Ses yeux charbonnés de noir faisait ressortir ses pupilles émeraudes. Emma remarqué un bar délabré et s’y engouffra sans réelle réflexion. Une fois assise sur un des tabouret haut du club, elle croisa ses longues et fines jambes, faisant tourner quelques têtes masculines devant ce geste quelque peu provocateur, puis elle saisit la carte des cocktails avant de la déposer machinalement optant pour une solution beaucoup plus simple, le retour aux sources le plus efficace. - La vie est un enfer, je prend une vodka. Ainsi arriva le premier verre de vodka, suivit d’une sensation de chaleur aigu, puis un deuxième verre, suivit d’une euphorie presque jouissante, un troisième lui arracha un éclat de rire saccadé, puis un quatrième la propulsa vers un univers complètement différent du notre, laissant un goût cruellement amer. Le crépitement et la lumière blanchâtre des projecteurs la faisait planer, la musique trop forte lui offrait une sensation d’exaltation intense. L'excitation, l'osmose, l'extase. Emma sombrait dans une folie dévastatrice, elle rêvassait, amorphe, jonchant sur un canapé du bar dansant où elle s’était dirigé après le bar. Elle était submergée par ses idéaux, succession d’idées banales et inutiles pour une fille ma foi bien futile. Fermez les yeux, pour ne pas perdre le contrôle, respirer à nouveau, fermez les yeux. Visions euphoriques, utopiques et psychotiques d'une gamine naïvement lunatique. Une clope tiré d’un sac à main, elle cala la cigarette entre ses lèvres rosés et une bouffée de fumée envahit son horizon. Puis se fut le trou noir.

Un sommeil tourmenté, une réalité qui s’évapore. Emma cligna lourdement des paupières avant d’immerger, restant dans une candeur bouleversante. Sa tête posée inconfortablement sur un mur froid et humide la tiraillait. Son foi devait hurler. L’alcool enivre, prend possession du corps, usurpe les mœurs en s’accaparant toutes valeurs. Bulles de CO² autant destructrices qu’anticonformistes ; entaillant nos pensées, désatellisant nos réflexions. La belle mannequin se releva, passant une main dans ses longs cheveux qui retombèrent en cascade jusqu’au bas de son dos. Sa robe moulante n’avait en rien perdu se son éclat et ce rouge flamboyant la rassura. Mais où était-elle ? Observant la rue lugubre dans laquelle elle se trouvait, la panique s’influa en elle instinctivement, elle ne reconnaissait absolument rien. Une musique lui fit tourner la tête et elle reconnu le bar dansant au coin de la rue, elle avait sans doute était mise dehors de par son ivresse trop expressive. La soirée virait au cauchemar et son seul désir c’était de s’éveiller de cette torpeur. Que faire désormais ? Hurler de toutes ses forces, se faire entendre coûte que coûte ? Ou bien fuir Brixton à pas de velours ? Son état ne lui permettait pas de rentrer seule, et si un paparazzi la voyait dans cette état, le scandale était assuré. Son amertume remontait dans sa gorge, son sang battait à tout rompre, et tout à coup, elle repensa à l’interdit le plus savoureux qu’elle avait connu. La cocaïne. Une merveille qui s’avérait mortelle, sans retour. Mais l’envie nourrit l’envie. Ce sentiment qui vous éprend, qui vous étrangle, qui vous assèche, qui vous abolit. Car l’envie pousse à la perfidie, à l’animosité. La dépendance n’est pas à prendre à la légère car le temps de la reconnaître, de la définir et de la nommer, elle vous aura déjà possédé. Emma avait tourné la page, elle était clean depuis sa majorité et n’avait pas retouché à un rail de coke depuis quatre ans. Un dealer devait être très facilement trouvable dans ce quartier si glauque, elle tenta d’avancer mais ses jambes se fléchirent sous son poids et elle ne put éviter une chute douloureuse. - Et merde .. Soudainement très lasse, elle laissa la fatigue l’envahir, elle s’abandonna au coma éthylique qui arrivait à grandes enjambés.


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Louis-Marie De Madaure
Louis-Marie De Madaure


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« In cauda venenum » (Louis-Marie) Vide
MessageSujet: Re: « In cauda venenum » (Louis-Marie) « In cauda venenum » (Louis-Marie) EmptySam 30 Juil - 15:23


“ Cité-dortoir, cité poubelle, Nuit et brouillard, lumières artificielles, Dans nos intérieurs d'infinie solitude, On rêve d'ailleurs sous d'autres latitudes. ” (chedid, louis. megalopolis).
J'avançais. Je mettais un pied devant l'autre, le cœur noué, l'estomac renversé, les idées perdues. J'avançais. La tête levée, le sourire aux lèvres, le regard fougueux ; je me perdais dans Londres. Il n'y avait rien d'autre à faire que de se perdre. J'avançais, la tête en l'air, avec la furieuse envie de disparaître dans ces méandres, dans ces ruelles toutes plus sombres les unes que les autres. Je voulais disparaître, me perdre à jamais. C'était sans doute mon ultime but, la seule direction à prendre. J'avançais. Je marchais, je m'usais. Je souffrais. Je m'épuisais. Je sortais de mon inertie habituelle par la souffrance. C'était le seul moyen de se sentir vivant, de se mettre à vivre, légèrement. Il me suffisait de marcher, toute une journée, sans s'arrêter. Avancer. Ne jamais s'arrêter. Le meilleur moyen de fuir les ennuis, la vie, les paresses. Le meilleur moyen de passer le temps, d'échapper à cet espace temps morbide, et voir que la nuit nous tombe dessus sans qu'on ait pris le temps de vivre. J'avançais. La douleur s'insinuant dans ce corps que le vent froid caressait du bout de ses doigts. Le vague à l'âme, la conscience morte, j'avançais. J'avançais vers ma perte. J'avançais vers le néant. J'avançais vers l'absolu. J'avançais pour me convaincre de ne pas reculer. J'avançais pour mieux me perdre, pour mieux m'user, pour mieux me détester. J'avançais vers ma perte. J'avançais pour noyer l'espoir. Tuer les vains murmures d'espérance. Les noyer sous les soupirs, les baigner dans la lassitude, dans l'abattement, dans la fatigue. Tout oublier pour savourer la douleur de ses muscles. Tout oublier par la souffrance du corps. Tout n'était qu'une question charnelle. Maltraiter son corps pour oublier le mal de sa conscience, les maux irrécupérables. Se concentrer sur la gorge qui brûle. Se concentrer sur le sang qui bouille. Se concentrer sur les muscles qui hurlent. Se concentrer sur la migraine naissante. Sur les maux qui se heurtent les uns les autres. Se concentrer sur l'oublie. L'oubli de soi. Et avancer.

Se concentrer. Se concentrer sur le bonheur au coin des rues. Se concentrer sur ses lacets défaits. Se concentrer sur ces noms de rues inconnus. Et laisser son regard vagabonder. Capter la rapidité des gens. S'étonner de l'âge avancé du voisinage. Éviter les regards inquisiteurs, inquiétants, interrogateurs des passants. Tenter vainement de se fondre dans le décor d'un monde qu'on a du mal à habiter. Disparaître difficilement. Et se réveiller soudainement. Prendre conscience du froid qui s'insinue à travers mon gilet ouvert. Prendre conscience de la fatigue qui me tombe dessus comme une masse. Prendre conscience de toute la fatigue, l'épuisement, la réalité. Mais négliger les maux plus graves. Parce qu'il suffit de se réveiller, de sortir de sa torpeur, pour ne plus y trouver la moindre importance, pour se contenter du spectacle sordide de la vie minable que joue ce quartier sulfureux, soir après soir.

Il y avait quelque chose de sordide dans cette soirée. Il y avait quelque chose de triste dans cette habitude de croiser les gens se faisant dégager des clubs écœurant du coin. J'évitais de les regarder, j'évitais ce spectacle du mieux que je pouvais. Et pourtant, mes yeux s'étaient arrêté sur cette silhouette qui s'affalait peu à peu sur le trottoir. Je m'arrêtais, au loin. La silhouette, même floutée par la distance, semblait dégager une si grande détresse, une étrange désolation. Je comptais m'éloigner de cette personne. Je comptais fuir toute présence, toute proximité avec le monde réel et sordide. Mais la curiosité eut raison de tout. Une étrange attirance m'avait menée vers cette femme. Le temps de chausser mes lunettes, le temps de se convaincre qu'il fallait fuir les problèmes, je me retrouvais, dépourvu, devant cette étrange beauté. Je ne comprenais pas tout à fait, je ne saisissais pas ce qui m'attirait autant chez cette jeune femme perdue. Sa détresse était terriblement désolante. Mais sa beauté, oh, sa beauté... elle était si impressionnante, si inquiétante. Si bien que je ne pouvais en détaché mon regard étonné, frottant ma nuque, faisant craquer mes phalanges. Comme si cette maigre agitation pourrait m'indiquer la marche à suivre. Mais les secondes passaient, le vent nous frôlait, et le silence me déstabilisait. Les choses passaient, les idées s'enchaînaient trop vite pour que j'y prête une quelconque attention, trop lentement pour que je puisse trouver la bonne solution à temps. Et finalement, dans un soupir, j'esquissais une quinte de toux. Excusez-moi. Mademoiselle ? … Faites qu'elle soit vivante. Et je finissais par m'installer à ses côtés, à tenter de capter son attention, à essayer de me convaincre que je ne m'entraîner pas dans des ennuis superflus. J'angoissais. Je tremblais légèrement à l'idée de m'approcher aussi facilement des inconnus, à la pensée de toute cette étrangeté, cette nouvelle vie toujours plus sordide. Mais il me suffisait de respirer calmement, de me tourner vers ce visage si charmant, transpirant d'une étrange innocence. Je ne pouvais pas la laisser. Je ne pouvais qu'à peine dévier mon regard de ce visage captivant. Moi, c'est Louis-Marie... Je ne savais pas pourquoi je racontais des sordidités pareilles. Je ne savais même pas pourquoi je m'obstinais à lui parler. Elle ne devait sûrement rien comprendre, ou y prêter si peu d'attention que ça revenait au même. Tout ça était si sordide, si peu important, que je m'étais mis à lui parler en français. Naturellement. Ça m'était venu, comme une espèce de retour à la normale. Mais rien dans cette nuit n'était normal. Et, assis sur le trottoir, le visage tourné vers une jeune inconnue tout aussi paumée que moi, je me demandais paisiblement ce qui m'arriverait, au final. Et si rien n'avait d'importance.
c'est nul. c'est pathétique. c'était long. c'est pas à la hauteur. bref. mes excuses. je ferais mieux au prochain « In cauda venenum » (Louis-Marie) 769974 (enfin, j'espère x)).
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« In cauda venenum » (Louis-Marie)

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