STAIRWAY TO HEAVEN
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en pleine nuit. (lourie)

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Blaise C. Anderson
Blaise C. Anderson
Peace&Love ♦ prosterneur officiel de la Terre Sacrée

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en pleine nuit. (lourie) Vide
MessageSujet: en pleine nuit. (lourie) en pleine nuit. (lourie) EmptySam 23 Juil - 10:46

en pleine nuit.

Il faisait nuit. Pas le genre de nuit inquiétante où la lune est ronde ou inexistante. Non, c’était une nuit sans atmosphère particulière. Une nuit simple, pas forcément belle, mais qui ne présageait rien, que ce soit mauvais ou bon. Une nuit parfaite, en somme, pour une promenade qui durerait jusqu’à l’aurore. Le genre de promenade que j’affectionnais tout particulièrement, surtout en période de trouble. Parce que j’étais en période de trouble, de changement. A part Louison, j’avais quitté tout le monde et tout le monde m’avait quitté. A part ma basse, la musique telle que je la connaissais depuis quelques temps s’en était allé, avec le groupe et son harmonie. Peut-être que la musique et mes amis avaient été trop liés, tellement liés que comme l’un partait, l’autre ne pouvait que le suivre. Et moi je restais sur la touche, les regardant me filer entre les doigts. Cependant, je n’avais plus à me plaindre, tout du moins pas d’une façon aussi amère. Après tout, grâce à l’unique roc de ma vie, j’avais retrouvé l’un des fuyards. Le piano qui trônait dans mon appartement attesté du retour à une certaine plénitude dans mon cœur. Un certain retour aux sources.

Même avec ça, je ne me sentais pas encore suffisamment apaisé pour rester sur mon balcon, une cigarette à la main, à apprécier la vue des milliers de réverbère. Non, j’avais encore besoin de marcher, sans réfléchir, juste pour le plaisir de la marche régulière et sans effort. Me perdre. C’était tout ce que je désirais à l’instant. Me perdre physiquement dans Londres, dans l’espoir que cela empêcherait mon esprit de se perdre. Mais c’était peine perdu, tandis que l’un se perdait, l’autre aussi. Et c’était moi, entièrement, qui ne savait plus où il était, qui il était. Mais si j’adorais les promenades de nuit, c’était bien pour une chose : l’absence de couleurs, les bruits diffus, le manque de lumière, vous empêchez de prendre conscience de votre état et de celui du monde. Vous êtes perdus ? La nuit, vous ne vous en apercevez pas vous-même. Et vous ne croyez aucunement ceux qui vous le disent. Oui, la vie parait beaucoup plus simple quand vous ne voyez rien distinctement. Ainsi donc, ce ne fut qu’à la lueur d’un réverbère, pâle copie de la lumière du jour, que je me rendis enfin compte que j’étais définitivement perdu. Loin de m’en inquiéter – j’en avais un peu l’habitude – je regardais autour de moi pour voir si rien vraiment ne me paraissait familier.

Tout ce que je savais c’était que je n’avais pas quitté Londres. Logiquement. J’avisais un banc magnifiquement tagué de vulgarités qui me firent sourire et je m’y assis, prenant mes aises, pas le moins du monde soucieux d’être atterri dans un endroit que je ne connaissais pas, ou plutôt que je ne reconnaissais pas. Je n’avais ni le goût de l’aventure, ni celui du risque, mais j’étais le genre de personne à mettre le souci de côté autant que possible. Enfin, c’était ce que j’aimais dire de moi. Bref, à cet instant, je ne ressentais pas – ou pas encore – le besoin de m’inquiéter. Je sortis mon paquet de cigarettes et mon briquet, et en allumais une. La cigarette à la main, je regardais le ciel. La lumière du réverbère m’empêchait de voir les étoiles, et je soupirais de cette gêne. C’était toujours une vision des plus agréables.

Les bruits de la ville, tout proche, dans la rue même où j’étais en fait, ne m’atteignaient pas. Je me sentais étrangement à l’écart de toute cette agitation que je jugeais d’un œil impassible comme étant malsaine à cette heure avancée de la nuit. Personne ne semblait profiter autant que moi du temps. J’en profitais sûrement trop je pense, cela devait dérouter, fâcher, exaspérer. Mais je m’en foutais royalement. Assis sur mon banc, seul – trop seul sûrement – une cigarette, la nuit, voilà tout ce dont j’avais besoin. Ou presque. Parce qu’au fur et à mesure que l’inaction se faisait ressentir, je sentais bien que j’allais repenser à tout. Et ce n’était pas une bonne idée. Mais les distractions ne viennent jamais quand vous le voulez. J’aurai tout donné pour ne pas retomber dans le tourbillon de mes pensées. Tout. Même ce moment de douceur nocturne.
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Louis-Marie De Madaure
Louis-Marie De Madaure


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MessageSujet: Re: en pleine nuit. (lourie) en pleine nuit. (lourie) EmptyDim 24 Juil - 11:10

Un. Silence. Deux. Silence. Trois. Soupir. J'étais las. Las de cette absence de volonté. J'étais incapable de me relever. Allongé sur le parquet de mon appartement insalubre, je fixais le plafond depuis des heures. Depuis que, chamboulé, j'avais laissé glisser mon roman sur le sol. Reposant désormais à mes côtés, je ne pouvais pourtant pas en détacher tout mon intérêt. J'étais captivé par l'histoire. J'étais vide. Je respirais douloureusement, envahi par un trop plein de sensation. J'étais écrasé par le poids des émotions. Des émotions qui n'étaient pas miennes, des émotions qu'on avait créé de toute pièce, des émotions illusoires. Parce qu'au fond, je restais vide. Je n'étais rien. Rien qu'un pauvre gamin étendu sur le sol, rêvassant à une vie fascinante qui n'était pas la sienne et qu'il retrouvait dans les imperfections de son plafond. Ma cage thoracique était douloureuse ; elle remuait lentement, suivant mon souffle court. Elle attendait, elle aussi, que ce plafond s'écrase soudainement sur ma carcasse. Fermant les yeux, dans un dernier espoir, je soupirais de nouveau. La vie était usante à force de tant d'ennui. Et c'est usé que je relevais douloureusement mon corps de ce sol si sale. Je m'avançais instinctivement vers ma fenêtre, me penchant vers cette cour délaissée par tous les habitants. Elle était belle. Elle aurait pu faire partie du décor d'un film bobo. Mais, elle aussi, était vide. Terriblement vide. Le vide m’assommait, j'étais à bout de souffle par tant d'inaction. Cet air si frais m'irritait. Il me faisait frisonner bêtement, il s'infiltrait à travers ma chemise, il décoiffait cet amas de cheveux que je ne coiffais que trop rarement. C'était désagréable, irritant, violent. C'était le seul moyen de me sentir vivant, de sortir de ma torpeur trop habituelle. J'aurais pu rester assis sur le rebord de ma fenêtre des journées entière. À regarder le vent passer, à regarder les feuilles et autres déchets virevolter, à admirer l’insouciance du paysage. J'aurais pu m'endormir ici, risquant une chute mortelle et absurde. J'aurais pu. Mais je me suis levé. J'ai fermé cette fenêtre, cet accès à la liberté, aux rêves, à la douceur. J'ai tourné en rond un instant avant d'attraper les sandwiches enrobés d’aluminium et de partir à la conquête de cette liberté. Mais la réalité n'avait rien d'aussi enivrante. La rue n'avait pas la douceur de sa vue depuis ma fenêtre. Le vent était plus agressif, le paysage devenait désolant. Et les gens entraient dans mon espace, dans mon monde. Ils perçaient ma bulle, courant après le temps, épuisés, lessivés par leurs vies, par leur boulot, leurs études, leurs familles. Et leurs brèves apparitions me jetaient à la figure tous mes maux. Je n'avais rien, je n'étais rien. Un trop de vide. J'avançais, tournant autour de mon pâté de maison, en réalisant soudainement que je n'avais plus de famille, que je n'avais plus de vie, que je n'avais pas le moindre soucis. J'étais libre. Une liberté écrasante, épuisante, insouciante. Une liberté qui laisse un goût amer. Une liberté qui vous ronge votre vie. Une liberté qui vous prive de votre vitalité. Une liberté qui vous pousse à vous affaler sur ce banc répugnant. Je détestais ce banc, il m’écœurait, me révulsait. C'était l'incarnation de toutes ces choses que je ne côtoyais pas. C'était la vulgarité, c'était la tristesse, c'était la vie, c'était la pauvreté. C'était tout ce que je ne connaissais pas. Mais je ne pouvais plus m'en détacher. C'était mon siège, c'était le lieu du spectacle, c'était de là que je pouvais admirer les gens vivre, tous les soirs. Je n'avais qu'à m'affaler, mangeant ces sandwiches comme un enfant et regarder passer les gens. Un par un, deux par deux. Toujours à courir plus vite. Toujours à parler plus fort. Toujours à vivre. Ou presque. Et il ne me restait plus qu'à les admirer, les suivre du regard, leur inventant une vie. Il ne me restait qu'à rêvasser en pleine nuit, à me faire une place dans les bras de la nuit, à éviter de mourir d'ennui. Déballant lentement mon repas, j'aperçus à peine cette fumée me tomber sur les paupières. Je froissais lentement le papier d'aluminium lorsque je reconnu enfin l'odeur délicieuse du tabac. Je mis un temps avant de tourner le regard vers ce jeune homme à mes côtés. Il était insignifiant. Il était jeune, trop jeune. Il était là et avait disparu si facilement sous mon regard. Le temps passait, la fumée s'amassait furtivement autour de nous. Et je ne réagissais toujours pas. Je me contentais de le contempler, de l'examiner dans les moindres détails, de croiser son regard. Il détonnait trop profondément avec les gens que j'étais habitué à voir depuis ce banc. Il détonnait avec ce que j'attendais cette soirée. Il détonnait terriblement. Mais j'en étais ravi. J'étais ravi de voir mes habitudes changer, d'avoir quelqu'un à qui parler, quelqu'un à découvrir. Même pour une seule soirée. Soudainement conscient de la situation, je retournais à mes sandwiches, laissant échapper un léger Vous êtes sur mon banc... si furtif que je me demandais si j'avais parlé en français ou non. J'avais perdu l'habitude des conversations polies dans un anglais charmant. J'avais perdu mes repères. Je n'avais pas prévu de me mettre à discuter, de laisser le spectacle du quartier défiler sans moi. J'étais incapable pourtant de détourner le regard de ce jeune homme. En voulez-vous ? J'étais terriblement hésitant. Je ne savais pas s'il voulait rester seul. S'il fuyait lui aussi. S'il voulait respirer. Qu'est-ce que vous faites par ici ? Vous vous êtes perdu ? Je veux dire... vous n'êtes franchement pas le genre de personne que je vois traîner dans le quartier habituellement. J'avais soudainement retrouvé ma gaieté, mon sourire franc et enfantin que j'avais dès que j'abordais les gens. Je retrouvais toute cette fraîcheur du gamin trop content de sa vie. Je cachais ma curiosité et mon léger malaise sous cette couche d'amusement, trop ravi de faire une nouvelle rencontre avec un véritable anglais.
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en pleine nuit. (lourie) Vide
MessageSujet: Re: en pleine nuit. (lourie) en pleine nuit. (lourie) EmptyMar 26 Juil - 9:53

Je plongeais, doucement mais sûrement. Même l’odeur du tabac ne faisait plus son effet. Non, pire, cela m’amenait encore plus sûrement au fond du trou noir de mes pensées. J’étais happé. Seul, je ne pouvais pas me défaire de l’emprise de la nostalgie, de la mélancolie la plus profonde, la plus désespérante, la plus pathétique qui soit. Sortir la tête et finalement être aspiré par le courant trop fort. C’était trop bête. Je n’aurais peut-être pas du m’offrir cette balade nocturne. Les vieilles habitudes sont toujours de mauvaises habitudes. Seulement, ce sont celles qui restent toute la vie. Et de fil en aiguille, c’est le genre de pensée qui vous mène à vous demander si cela reste encore plus longtemps, et donc s’il y a une vie après la mort. Rien de plus déprimant en somme. Ou de plus ennuyeux, au choix. Les pensées philosophiques ne m’ont jamais apporté rien de bien, mais elles revenaient incessamment dans ma tête, pour me hanter, me persécuter. Cependant, il y avait bien un remède : la compagnie. Mais pas celle passive, elle ne servait à rien, car plongé comme je l’étais dans ma propre tête, je ne faisais plus attention à l’extérieur. Une voix. Un mot. Un seul.
« Vous êtes sur mon banc... » Je clignais des yeux, surpris. Un miracle, voilà ce que c’était. Je n’avais pas forcément tout compris, mais ces paroles avaient eu le mérite de me sauver au moment où je criais à l’aide … mentalement. Trop abasourdi, et encore sonné par le brusque retour à la réalité, je ne pensais même pas à tourner la tête pour regarder mon sauveur. Je ne pensais même pas à dire quelque chose moi aussi, alimentant ainsi une conversation qui me serait nécessaire. De toute façon, je prenais la décision que s’il venait à partir, je m’en irais aussi. Broyé du noir seul, c’est bon pour les suicidaires, et je ne pensais pas être un des leurs. « En voulez-vous ? » Enfin, je tournais la tête pour comprendre ce qu’il me disait et je vis ses sandwichs. Je fis un petit sourire avant de refuser poliment par un simple ‘non merci’. J’espérais que cela n’allait pas l’empêcher de rester là, et de continuer à faire entendre sa voix. Trop nul en langue, je ne savais absolument pas d’où lui venait son accent. Ma mère me disait continuellement que c’était étrange que je puisse être bon musicien en n’ayant aucune oreille.
« Qu'est-ce que vous faites par ici ? Vous vous êtes perdu ? Je veux dire... vous n'êtes franchement pas le genre de personne que je vois traîner dans le quartier habituellement. » Je me sentais atrocement soulagé de savoir que le jeune inconnu cherchait à avoir une conversation avec moi. Car sûrement, s’il n’avait pas lui-même fait le premier, jamais je ne l’aurais fait. C’était si différent de mon habitude pourtant. Moi qui aimait tant les rencontres, les discutions inattendues. Parce que les autres n’étaient pas une nouveauté effrayante, et j’aimais me sentir en sécurité. La nouveauté et moi avions de sérieux différents … Ses paroles faisaient remonter à la surface des souvenirs qui me semblaient vieux de plus d’un siècle. C’était une autre vie, une autre personne, un autre monde. J’avais du mal à croire que j’avais vraiment vécu tout ça. J’écrasais ma cigarette sur le banc avant de jeter le mégot par terre. Je fixais enfin vraiment le visage de mon inconnu. Je lui souriais, parce que sa joie presque enfantine était communicative et que j’étais du genre à absorber la joie. Je souriais, même si ce qui me revenait en tête n’était pas forcément une époque tranquille et joyeuse.
« Et pourtant … Pourtant je crois bien que c’est ici que je passais le plus de temps quand … Eh bien quand je n’étais plus le bienvenu à la maison. » J’avais peut-être l’air trop mélancolique, trop dans le passé. Ce n’était peut-être pas très attirant pour lui de parler avec quelqu’un comme moi. Ce n’était sûrement attirant pour personne, en fait. « Mais c’est vieux de plusieurs siècles. » Je lui fis un sourire, pour le rassurer, ou plutôt pour me rassurer. Je ne pouvais décemment pas m’arrêter là. Il fallait que je continue, sur une note plus optimiste peut-être. « Alors on peut dire que, oui, je suis perdu. Mais j’adore ça. » Je lui fis un vrai sourire, un sourire franc, pas aussi rayonnant que le sien, mais j’étais heureux de pouvoir enfin étirer mes lèvres sans me forcer. « Enfin, c’est tellement surprenant de voir … quelqu’un comme moi ici ? » Je contenais difficilement un petit rire, étonné de savoir que je me distinguais des autres, alors qu’un jour je faisais partie du décor. « Vous parlez comme si vous faites partie des murs ? … Ce n’est pas une insulte, hein, je faisais partie des murs moi-même. C’est juste que … vous êtes vraiment très poli. » J’étais embarrassé de dire ça. Parce que je savais qu’on ne vivait pas ici par choix et que ce n’était pas une tare. Mais je me sentais en même temps totalement à part de ses lieux. Et je me sentais honteux parce que je devais donner l’impression de regarder tout ça de haut alors que ce n’était pas le cas.
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