STAIRWAY TO HEAVEN
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for what it's worth.

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Leo Monahan
Leo Monahan


nombre de messages : 43
pseudo : revenge.
crédits : catwalk culture.
boîte à musique : rolling in the deep . linkin park ✖️ isadore . incubus ✖️ baby says . the kills ✖️ bullet the blue sky . u2 ✖️ r-evolve . 30 seconds to mars ✖️ in venere veritas . him ✖️ kashmir . led zeppelin ✖️ hurricane . bob dylan ✖️ hometown glory . adele
stabilité mentale : 0

IN MY DREAM
years old: 25.
job: médecin.
me you us them:

for what it's worth. Vide
MessageSujet: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 22 Juil - 22:16


for what it's worth. Ts4410

TOBIAS SORENSEN PAR REVENGE.


BASIC ELEMENTS ARE

monahan leo

❖ AGE: 25 ans.
❖ DATE ET LIEU DE NAISSANCE: 18 Novembre 1985, Glasgow.
❖ NATIONALITÉ: écossaise.
❖ PROFESSION: médecin.
❖ ÉTAT CIVIL: célibataire.
❖ QUARTIER: camden town.



DEVIL IN THE DETAILS
LONDRES, Octobre 2010.
Je termine de faire mon sac de voyage, après avoir enfin mis la main sur les chaussures de randonnée, que je cherchais depuis un bout de temps sans pouvoir me rappeler où les avoir rangées. Une chose était sure, elles étaient quelque part dans la maison londonienne de mes parents. Retour à la case maison avant le départ. Le sifflement de la bouilloire me parvient depuis la cuisine, alors que je pousse le sac hors de ma vieille chambre et claque la porte après ma sortie. Je rejoins ma mère, attablée dans la salle à manger, le nez penché au-dessus d'un des vieux albums photos de la famille. Elle relève son regard sur moi, m'offre un sourire avant de se saisir d'un mug rempli de thé, et de tourner légèrement l'album dans ma direction. J'observe longuement les clichés, où j'apparais dans mon plus simple appareil, âgé de deux ou trois ans, et entouré de mes deux sœurs, dans une minuscule piscine qui était placée au fond de notre ancien jardin de Glasgow. En silence, je tourne la page, puis la suivante qui ressassent des évènements plus ou moins similaires. Je passe rapidement sur celles qui ont immortalisé le jour où ma sœur aînée s'était amusée à me travestir. « On était bien, à Glasgow. » Elle acquiesce en silence, et se met à tourner plusieurs pages, cherchant une bien précise. « Tu te rappelles de ce jour-là ? » Mes sourcils s'arquent lorsque je regarde de plus près les photographies. Bien sur que je me souviens du jour où j'avais obtenu les deux balafres sur le visage. A peine neuf ans, et un esprit de cascadeur un peu trop prononcé, voilà ce que ça donne. Sous mes yeux s'étendaient l'évolution de cette blessure sortie de l'enfance : les points de suture fraîchement déposés aux urgences, et puis l'énorme hématome qui avait pris place sur la moitié de mon visage, noircissant mon œil gauche, jusqu'au jour où on ne voyait plus que les deux longues cicatrices. Le bruit de la porte d'entrée qui claque me fait relever la tête, alors que résonne déjà la voix de la benjamine, Molly. « Vous êtes où ? J'ai acheté un gâteau, pour ce soir. Ah ! Tiens, c'est histoire que tu me regrettes pendant les prochains mois ! » Elle se débarrasse du gâteau en le déposant sur la table, quitte son écharpe, et sa veste, tandis que ma mère lui fait signe de ranger ses affaires. Elle soupire, ignore, puis passe ses bras autour de mon cou, me serre, et ébouriffe mes cheveux avant de déposer un baiser bien sonore sur ma joue. « Tu essaies de me retenir ici, avoue tout. » - « Oh non, je célèbre ton départ comme il se doit. Abruti ! Dis, t'as fini ta valise ? Eh, mais qu'est-ce vous regardez ? T'étais beau, petit. Au fait, Evie m'a appelé, elle passe manger tout à l'heure, avec Ben. » Ma mère me fixe, un petit sourire aux lèvres, et bouge ses mains au fil du flot de paroles de sa fille, et j'souris. Molly s'en rend compte, et nous demande d'arrêter de faire des petits signes dans son dos, avant de repartir sur une longue tirade. Elle s'empare ensuite de l'album photos, tourne les pages, après avoir commenté à chaque fois au moins un cliché. « Ha ha, la gueule que j'ai là ! » Voilà. (...)
Je termine ma part de gâteau, tout en parlant avec Ben, le copain de ma soeur aînée. Il me dit à nouveau que Genève est une ville pas mal, et que pendant les trois semaines que je vais y passer avant le grand voyage, j'aurais le temps de profiter des jolis coins. On parle rapidement de la suite de mon voyage, de la destination finale. Haïti, pour deux mois, et ensuite j'enchaînerai avec l'Afghanistan, pour une plus longue durée. Evie nous rejoint, s'assied sur les genoux de Ben. Elle a un sourire qui lui démange les lèvres, j'le vois; je la fixe, malicieusement, attendant qu'elle craque et déballe ce qu'elle a envie de dire. Elle entrouvre la bouche, et se résigne; première faille. Le deuxième coup est le bon, et ça ne râte pas : « Ben et moi, on va se marier. » Silence, je ne réagis pas vraiment, un demi-sourire apparaît. « Pour cet été, alors je te préviens, t'as intérêt d'être rentré au bercail ! » - « J'essaierai. » Elle me pince gentiment la joue, avant que je ne la saisisse par les épaules et la félicite. tout en la serrant contre moi. La nouvelle se répand ensuite dans la maison, et les exclamations de joie retentissent, jusqu'à la fin de la soirée. Je me retrouve devant la porte d'entrée, mon sac posé à mes pieds, la famille réunie, Molly accrochée à mon bras, de la même façon qu'elle le faisait toute gamine. « Tu rentres vite mon frère, j'aurais des copines à te présenter à ton retour ! »



A 12KM DE KABOUL, Mars 2011.

« MONAHAN ! MONAHAN ! »
Je termine rapidement le pansement que je viens de refaire, et me dirige rapidement où les voix se font entendre. Sortant de la tente, je cherche d'où provient la voix, et ne tarde pas à repérer le van d'une des équipes, devant lequel des silhouettes s'affolent. M'approchant, l'une des infirmières me pointe du doigt, tout en répétant mon nom. Je me fais une place entre les personnes qui entourent le véhicule, où les râles retentissent, transformant presque les sons humains en ceux d'un animal. On parle autour, on demande à la personne de se calmer et de ne pas bouger, dans une langue qu'elle ne comprend surement pas. A quoi bon. Brady relève ses yeux vers moi, et dans un geste qui se veut anodin, me révèle une main pleine de sang. Il sort, et pousse les personnes devant lui sans ménagement. « Apportez un brancard, bordel de merde, on va la laisser crever dans le camion ?! Leo. Leo, viens là. Elle fait que gueuler, on peut pas la soigner dans un état pareil. On a un chir' sur la base, là ? » - « Rien, ils ont pas encore envoyé le nouveau, ils ont décidé que les opérations on les renvoie à l'hôpital de Kaboul pour l'instant. J'sais pas si ils se rendent compte que toute une aile de l'hosto a pété, et que ça réduit pas mal les disponibilités pour nos urgences. » - « Pas de chir ? Elle va crever là. Elle perd un max de sang, mon vieux, j'ai pu qu'apercevoir sa blessure, j'ai pas pu me rendre compte de l'étendue. Et regarde un peu ce que je récupère à travers sa couche de fringues. ». Il me retend sa main sous le visage, je lui fous un coup et la repousse. Je me retourne et vois le brancard entrer sous la tente. Sans rien ajouter, je prends le même chemin et laisse Brady et son van derrière moi. Les cris et les plaintes de la blessée attirent toutes les attentions des patients couchés autour. L'équipe médicale l'installe au fond, tout en essayant de la maîtriser et de lui faire des signes afin qu'elle se calme. Je finis par détourner le regard, et m'approche d'un enfant qu'on réhydrate depuis deux bonnes journées. A moitié relevé dans son lit, les yeux hagards, et l'expression figée, il fixe la dernière venue, avant de s'apercevoir de ma présence. Il ne parle pas un traître mot d'anglais, ne comprend pas non plus ce que je baragouine dans mon français approximatif, et à vrai dire, je crois que je ne l'ai entendu parler qu'une seule fois, ce gamin. Appuyant une main sur son épaule pour le forcer à s'allonger, je me lance dans un petit contrôle, vérifiant qu'il réagit correctement. Je note tout, et passe un peu de temps avec lui. S'il ne sait pas parler, il sait sourire, et quand ses lèvres s'étirent, c'est signe que ça va plutôt bien, c'est rassurant. Il me tend ses mains, paumes tournées vers le ciel, je frappe doucement dans les siennes, et échange de rôle pour qu'il me rende la pareille. On continue ainsi, pendant plusieurs longues minutes, jusqu'à ce qu'il se mette à bailler. Je jette un coup d’œil à ma montre, et m'aperçois qu'il est l'heure pour que j'aille faire ma longue sieste; ce soir, je suis de garde. (...)
Il est un peu plus de quatre heures, les températures, comme chaque nuit, sombrent, nous laissant respirer un air frais, bien que rempli de poussières brassées. Les bras croisés contre mon torse, je marche lentement entre les lits de camp où sont étendus nos patients. Certains chuchotent avec leur voisin, essayant de se rassurer, de penser à autre chose et de tenter de créer un lien sous cette tente. Les seules plaintes étouffées proviennent du fond, de la blessée arrivée dans l'après-midi, qu'on a isolé. Ils ont réussi à voir de plus près, et le résultat n'était pas des plus jolis d'après les bouts de conversation que j'avais entendus. Une opération était nécessaire, on avait contacté l'hôpital qui avait promis de nous rappeler dès que des chirurgiens pourraient s'occuper de ce cas. Il était certain qu'ils ne la recevraient pas avant quelques heures encore. Poussé par la curiosité, je m'approchais tranquillement, et restais immobile à deux mètres du lit, avant de me décider à m'avancer plus près. Les plaintes étaient mélangées à des sanglots étouffés, quelques soubresauts la parcouraient. Lampe de poche à la main, je la plaçais sur le côté de sorte à pouvoir la discerner, et qu'il en soit de même pour elle à mon égard. Le visage écorché, les yeux remplis d'eau, les traits crispés par la douleur, elle s'accroche aux barreaux du lit, comme on se raccrocherait à n'importe quoi nous passant sous la main, en chute libre. Je soupire, et décide de tenter d'échanger quelques mots en anglais, avec un peu de chance elle comprendra. « Je suis médecin, je vais regarder ce que tu as, ok ? » Elle me fixe pendant une dizaine de secondes sans rien dire, avant de hocher la tête. Je récupère la lampe de poche, et dirige la lumière vers l'une des jambes. Un juron étouffé se perd dans le silence, suite à la découverte que je viens de faire. La plaie n'est vraiment pas belle, comporte encore des éclats métalliques qui n'ont pas été retirés par précaution, et cette fille perd encore bien trop de sang. Le pronostic vital auquel je pense n'est pas bien élevé. Je reste encore quelques minutes à côté du lit, jusqu'à ce qu'un autre patient appelle. (...)
Le jour se lève doucement tandis que je me glisse sous une des tentes, où Brady dort avec deux autres médecins. Je le réveille, et lui fais signe de ne pas faire de bruit. On se dirige vers la tente où j'ai passé toute la nuit, et où la blessée n'a pas pu fermer l’œil de la nuit. Brady, la trentaine bien tassée, est un type qui s'est engagé très tôt pour MSF. Il a déjà parcouru pas mal de kilomètres, a vu passer des milliers de malades sous ses yeux, et ses mains. « L'hôpital n'a pas rappelé, je lui ai refilé de la morphine, mais elle souffre toujours autant. Faut qu'on fasse quelque chose. » Il m'attrape par le bras. « Et qu'est ce que tu veux qu'on fasse ? » - « T'as observé les chirurgiens, j'suis certain qu'on peut améliorer son état en attendant de la refiler entre les bonnes mains. » - « Y a une différence entre observer, et opérer, Leo ! On peut pas la charcuter comme ça. On nettoie, on désinfecte, c'est tout ce qu'on peut faire, alors tes idées à la con, tu les gardes bien au fond de ton esprit. » - « J'suis certain que... » - « Allez, sors de là, va dormir, tu... » - « Elle va nous lâcher, tu sais ça. Tu veux pas tenter au moins ? Elle est condamnée si personne se bouge le cul! » - « Eh. Elle a déjà de la chance d'être là, d'être soignée. » Je secoue la tête, me retiens d'insister encore une fois, presque résigné. Il me donne deux tapes sur l'épaule, et repart sous sa tente, après m'avoir jeté un dernier regard qui est censé accentuer son autorité. Je reste encore quelques minutes dehors, je contemple tout et n'importe quoi, du mouvement de la toile de la tente sous l'effet du vent, à la terre sableuse sous mes yeux. Toutes ces choses insignifiantes; l'impression de n'avoir pensé à rien me saisit et m'effraie un instant. Je retourne sous l'immense tente, retrouver la place que j'ai le plus occupé cette nuit. Une compresse imbibée de désinfectant appuyée sur une partie de la plaie, j'essuie, nettoie, observe et du bout d'une petite pince chirurgicale, je retire les morceaux de métal incrustés dans la chair, veillant à laisser en place ceux dont la taille est trop importante afin de ne pas faire plus de dégâts. Je désinfecte une dernière fois, retire mes gants, lâchant un énième soupir. Elle me fixe et dans un anglais approximatif et haché, elle me demande : « je vais mourir ? ».



KABOUL, Juin 2011.

Au-dessus du lavabo d'une salle de bains de fortune, mes mains pleines d'eau frottent énergiquement mon visage, je souffle, plisse les yeux, grimace sous ce réveil accéléré que je me donne. Assis sur le bord du lit, j'enfile mes vêtements tandis que le corps restant entre les draps s'étire. Une main se glisse sous l'un de mes bras avant de venir caresser mon torse, et des lèvres effleurent mon épaule. La jeune femme s'assied, tenant le drap contre elle, la tête appuyée sur ses genoux. « Je viens de me réveiller, et t'es déjà prêt à te barrer. » Un petit sourire se dessine sur la bouche de la Française, tandis que je la regarde, me demandant la raison de cette réflexion. On se retrouve de temps en temps pour partager un moment qui nous sort de ce qu'on vit tous les jours, mais ça ne se résume qu'à ça; c'est ce qu'on se répète. La jeune sage-femme se lève, et se dirige, nue, vers la salle d'eau, ses sous-vêtements à la main. De la poche de mon jeans déchiré, je sors des feuilles et mon sachet de tabac, et commence à rouler quelques cigarettes. « Louise ? » Elle ne répond pas, et se poste quelques secondes plus tard, devant moi. « Tu comptes venir en Somalie ? Plus tard ? » Je dépose un baiser contre la peau nue de son ventre. « Pourquoi faire ? Te retrouver, que tu me sautes encore pendant quelques semaines, et puis, au final me demander si je te rejoins en Colombie parce que tu te casseras encore deux ou trois mois avant moi ? » - « C'est très joli à ce qu'il paraît, la Colombie. » Je souris. Elle soupire. « Leo. » - « Tu fais ce que tu veux, je te demandais simplement. » Je m'allume une cigarette, et me laisse tomber en arrière sur le matelas, sans rien ajouter. Je pense à mille et une choses à la fois, à ces mois passés ici, ces esprits, ces visages et ces corps meurtris; au vol de ce soir jusqu'à Genève, aux dernières choses à voir en tant que touriste, pour aujourd'hui, à la prochaine mission en Somalie... Je me redresse et aperçois Louise en train de boutonner son pantalon, un voile sur les épaules, pour sortir en toute tranquillité. Un sac au bout de mon bras, je sors de la chambre et descend jusque dans la petite cour intérieure du motel où on a passé la nuit. Je jette le sac de voyage dans le coffre avant de remonter, après avoir fini ma roulée, remarquant que peu d'autres membres de MSF ont quitté le motel. Je remonte à la chambre, où j'aperçois Louise penchée au-dessus de mon sac à dos. « Ne dis rien, ne me demande rien, tu regarderas plus tard. » Elle se retourne, m'offre aussitôt un sourire avant de m'embrasser, picorant mes lèvres en une multitude de petits baisers. Dans un regard, je lui dis qu'elle va bien finir par me manquer, elle sourit malicieusement et me dit à son tour que c'est bien fait pour moi. (...)
La température s'élève à presque quarante degrés, il est bientôt treize heures. Dans la rue, les visages sont plus détendus qu'à l'habitude : aucune attaque n'a été recensée, aucune bombe n'a été signalée et ce, depuis une semaine. Malgré tout, la tension est palpable, ici, à Kaboul. Mon équipe descend environ toutes les semaines en ville, afin de pouvoir acheter ce dont on a besoin, personnellement. Ca nous permet aussi de voir autre chose que notre campement, et d'être en contact avec la population, dans d'autres circonstances que lorsqu'on nous apporte un blessé, un malade. Pour moi, c'est la dernière fois que je fais le voyage jusque là. Alors, j'essaie de savourer.
L'air est sec et regorge de poussières, cigarette roulée coincée entre mes lèvres, je traverse plusieurs rues animées, observe ce qui m'entoure, partage un moment de répit avec ce peuple envahi. Je m'arrête devant l'une des animations du quartier : la saignée d'un mouton. Je reprends mon chemin, crache les bouts de tabac qui se collent à mes lèvres, jusqu'à arriver enfin sur la place du marché, où la foule se presse et les appels des marchands redoublent. Déambulant lentement devant les tables où toutes les épices, les viandes, et quelques légumes s'étalent, je me fais retenir par un homme au débit de paroles impressionnant et incompréhensible, pour un étranger comme moi. Cela fait maintenant cinq mois que je suis ici, et que j'ai réussi à me familiariser un peu avec la langue afghane, seulement je suis très loin d'être bilingue. De mes mains, je lui fais signe de ralentir, que je ne comprends pas, et j'appuie mes gestes de quelques mots surement très mal prononcés, au vu du sourire moqueur qu'il me sert. Il recommence, très lentement, et j'arrive à suivre en partie ce qu'il me dit. Les mots enfants, guérir, et merci me donnent une bonne idée de ce qu'il raconte. J'esquisse un léger sourire, arrange mon turban et lui sert la main qu'il me tend. Il me fait signe de le suivre jusqu'à une table, où des plats tout prêts sont étalés dans des plats recouverts de torchons. Il pointe du doigt divers plats, et me fait comprendre que ce sont les meilleurs. Je le remercie, et décide de choisir celui qu'il a nommé bolani, qui ressemble à une espèce de beignet plat. L'une des médecins de l'équipe, âgée d'une quarantaine d'années me rejoint. « Alors, pas trop déçu de quitter l'Afghanistan ? » Je la fixe un instant, puis hausse les épaules. « Je n'en sais rien. J'ai peur de ce qu'on va trouver ensuite. » - « Tu vas devenir un spécialiste en nutrition en un rien de temps. » Son petit sarcasme s'évapore en même temps qu'elle, j'en profite pour goûter au bolani coincé dans une assiette en carton pliée en deux. La bouche pleine, j'avance tout en laissant divaguer mon regard, ici et là, jusqu'à ce qu'il se pose sur Louise, à quelques mètres de moi, s'éloignant vers un marchand de sacs, de chapeaux, de foulards, etc... Je l'observe encore un peu, puis lui tourne le dos. Des voix françaises s'élèvent, et rapidement on voit apparaître quelques militaires, armés jusqu'aux dents, qui bloquent la circulation et écartent la population de part et d'autres, créant un mouvement de panique chez les clients, et des certaines résistances de la part des marchands, inquiets de laisser leurs produits à l'abandon. Tout se passe très vite, on me pousse en arrière, encore et encore, le mouvement de foule est énorme; les cris retentissent une seconde après que les premiers coups de feu aient transpercé l'air, augmentant la panique. Il n'y a pas d'issue, il n'y a pas de sortie de secours, il n'y a rien de tout ça. Je me devine touché par une balle, vu le feu qui m'habite soudainement. Je tombe sur les personnes devant moi, m'effondre et sombre.



LONDRES, Juillet 2011.

« Molly, si tu pouvais éviter de raconter toutes ces conneries afin que j'arrête de rire, ça m'arrangerait. » Je me tiens les côtes, me mordant la lèvre afin de faire cesser l'envie d'éclater de rire. Après avoir passé presque deux semaines dans une chaise roulante, afin de limiter la douleur que me causent les quatre côtes fêlées, je peux me servir des béquilles. Touché à la cuisse. Puis une fois que je m'étais écroulé, j'étais à la merci des coups de pieds de la foule qui s'était dispersée un peu n'importe où sous la peur, et ça n'avait pas arrangé mon cas. J'avais vite été pris en charge par mes collègues, et ils n'avaient pas tardé à se débarrasser rapidement de moi, me mettant dans un avion qui fila directement sur Londres où je fus hospitalisé. La Somalie m'attendrait encore quelques temps. « Si tu restes boiteux, ça te donnera un petit côté Dr House. En plus gentil. A moins que tu deviennes aigri... » - « Ta gueule, Molly. » - « Eh bah, je crois que je peux prétendre à une carrière de devin. Je vais faire une course, à plus bel handicapé. » Je secoue la tête, alors qu'elle a déjà disparu, puis j'attrape mes béquilles posées à côté du canapé. Mes parents, et mes soeurs, ont insisté afin que je reste quelques semaines en famille, le temps de bien me rétablir. Ma mère a déjà parlé à son vieil ami médecin, qui m'avait fait une place dans son lot d'associés au début de ma carrière. Et voilà qu'il était prêt à me reprendre à mon ancien poste dès que je serai sur pieds. C'est très gentil de sa part, malheureusement, refiler des antibiotiques, voir passer vingt personnes dans la même journée, souffrant toutes d'une gastro parce qu'on a une épidémie dans le coin, et distribuer des ordonnances pour que les patients récupèrent des pastilles à sucer contre les maux de gorge, ça me paraît encore plus fade qu'avant. Lentement, je me déplace dans la maison, jusqu'à atteindre la chambre d'amis, que j'occupe pour l'instant afin d'éviter les escaliers. Assis sur le bord du lit, l'ordinateur portable allumé, je lis les quelques mails reçus, les trois quarts sont de collègues partis pour la Somalie, pour le Cambodge, ou restés en Afghanistan. Je ne réponds pas tout de suite, et me contente de baisser l'écran. Durant de longues secondes baignées par le silence, je fixe le tiroir de la table de chevet. Je tends le bras, ma main se saisit de la poignée, avant de fouiller l'intérieur du tiroir et sortir quelques papiers. Je déplie celui que je cherchais, et le lis, une nouvelle fois. Un nom complet, une adresse, un numéro de téléphone, une adresse mail. Après avoir trouvé mon téléphone sous l'oreiller, je tape le numéro précédemment lu, et souffle longuement avant de me décider à donner l'appel. « Allô ? » - « Bonjour, j'aimerais savoir si vous seriez apte à changer un pansement ? Parce que je me suis fait une vilaine entaille au doigt et.. » - « C'est quoi cette co... T'es pas drôle, vraiment pas. » Je souris, me mord l'intérieur de la joue. « Je sais. T'as le beau temps ? » - « Oui, j'en profite d'ailleurs, je suis en bikini, je peaufine mon bronzage en sirotant un cocktail. Ils sont radins ici, même pas une ombrelle en déco. » - « C'est bien pour ça que je me suis tiré de là-bas. » - « Ou qu'on t'a tiré dessus... Comment elle va cette jambe ? Et le moral ? » J'hausse les épaules sans m'en rendre compte, comme si la conversation n'était pas uniquement téléphonique. « Tout va bien. » - « C'est bien ce que je pensais, increvables ces Ecossais. » Je devine son sourire. Un léger silence s'installe. « T'en as mis du temps pour m'appeler. » - « Je te manque ? » - « Pas du tout. » Je lâche un rire, et me plaque un bras contre moi, essayant de me convaincre que ça atténuera la douleur. « Mais je pense à toi, quand même. Ecoute, je dois y aller, tu peux me rappeler, plutôt le soir, tard. » Je ne sais pas si je la rappelerai, et ne promets rien. « Prends soin de toi » - « Toujours. Appelle-moi. » - « Louise ? » - « Oui Leo ? » - « Attends-moi pour la Somalie. ». Je ne lui laisse pas le temps de répondre, imaginant déjà la réponse, préférant ne pas parler de la durée de mon rétablissement avant de retrouver ma vraie place. Je reste silencieux et immobile pendant une petite minute, assailli d'un nombre incalculable d'images qui me viennent en tête, de n'importe quand, et n'importe où. Londres, et ses différents quartiers, l'Afghanistan, la base MSF, et la capitale, Haïti, l'Argentine... Les visages qui occupent mes souvenirs défilent, et les odeurs les accompagnant me parviennent. Allongé sur le lit, je reprends mon téléphone, tape un numéro que je connais par coeur et attends que l'on décroche. Répondeur. « Suite à ton dernier scoop, je reviens aux informations. Si j'ai bien tout compris, c'est la semaine prochaine que t'es de retour par ici, fais signe, j'peux pas aller bien loin, on ne risque pas de se louper. »



REAL ELEMENTS ARE
❖ AVATAR: tobias sorensen.
❖ PSEUDONYME: revenge.
❖ PRÉNOM: julie.
❖ AGE: 20 ans.
❖ PRÉSENCE SUR LE FORUM: 5/7, plus ou moins.
❖ OÙ AVEZ VOUS CONNU LE FORUM: je ne sais plus :x pour la réouverture, par bazzart.
❖ COMMENTAIRES: mis à part que j'ai enfin cédé, et que le design est réussi, hm non.
❖ EXEMPLE DE RP:
Spoiler:




Dernière édition par Leo Monahan le Jeu 1 Sep - 9:37, édité 36 fois
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October Rosenbach
October Rosenbach
ANTIQU'ADMIN ; ou déesse de la sagesse

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IN MY DREAM
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 22 Juil - 23:37

Bienvenue!!! for what it's worth. 46852

Je file te réserver Tobias! Bon courage pour ta fiche! for what it's worth. 714882
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Marlowe Koestler
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 23 Juil - 0:23

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t'as pas le droit de me faire ça for what it's worth. 528409
pfou. il est merveilleux, ton médecin. hâte de lire tout ça, bienvenue ♥️
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Alcide Cartwright
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 23 Juil - 0:27

    bienvenue sur le forum avec le beau tobias for what it's worth. 762692 for what it's worth. 46852
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 23 Juil - 0:30

Si mon médecin était comme ça, je serais malade plus souvent. for what it's worth. 729634 ---->[]
Bienvenue.
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Arnie Serrant
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 23 Juil - 0:36

+1 Joaquin x)
bienvenue !
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 23 Juil - 1:15

Bienvenue fabuleux Medecin for what it's worth. 21527
Bon courage pour ta fiche et à très bientôt sur le forum !
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Leo Monahan
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pseudo : revenge.
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 23 Juil - 1:21

Merci beaucoup tout le monde for what it's worth. 714882

Marlowe, je sais, je sais for what it's worth. 769974 Oh, "merveilleux".. J'espère que je ne te décevrai pas avec mon médecin *pression*
Joaquin, oh oui moi aussi, je crois que je deviendrais même hypocondriaque for what it's worth. 729634
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 23 Juil - 2:46

    Mon Tobias. for what it's worth. 769974
    Je pense que je vais aimer ton personnage, de toutes les manières possibles et imaginables, ou non. for what it's worth. 729634
    T'as intérêt à me réserver un de ces liens. for what it's worth. 555358
    et en plus tu as mis l'avatar avec la photo que je préfère, et que je me trimballe partout. for what it's worth. 769974 même jusqu'à mon fond d'écran de portable, ahem. for what it's worth. 659277
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 23 Juil - 5:08

bienvenue for what it's worth. 837320 je sais pas pourquoi mais j'adore ton nom de famille for what it's worth. 26775 et évidemment tobias est un excellent choix, d'ailleurs je viens de chercher tout plein de photos de lui et c'est le coup de foudre for what it's worth. 873244 for what it's worth. 399732
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Blaise C. Anderson
Blaise C. Anderson
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boîte à musique : les frites bordel ! • thomas dutronc ; secret • émilie simon ; mad world • gary jules ; depeche mode • wrong ; peter gabriel • sarkness ; renan luce • le clan des miros ; led zeppelin • who whotta love ; queen • bohemian rhapsody ; cocoon • tell me ; simon & garfunkel • scarborough fair.
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 23 Juil - 10:12

Joaquin Rivers a écrit:
Si mon médecin était comme ça, je serais malade plus souvent. for what it's worth. 729634 ---->[]
Bienvenue.
roh oui for what it's worth. 762692 for what it's worth. 555358 un médecin comme ça se serait le pied !
bienvenue sur la terre sacrée ! for what it's worth. 700660
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Leo Monahan
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyDim 24 Juil - 9:04

Robin, merci, sans souci pour le lien, et j'espère que tu aimeras mon personnage for what it's worth. 729634 si tu ne l'aimes pas, je te frapperai virtuellement grâce à un smiley ->
Alice, eh bien merci for what it's worth. 54851 Je crois qu'au final, Tobias laisse très peu de personnes indifférentes for what it's worth. 837320
Blaise, on est d'accord for what it's worth. 700660 Et merci pour la bienvenue (:
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyDim 24 Juil - 9:45

    Si c'est toi qui est aux commandes, tu peux me frapper quand tu veux, honey. for what it's worth. 342649 for what it's worth. 729634
    bien entendu, je peux à tout moment reprendre le contrôle et te dominer, haha. for what it's worth. 342649 for what it's worth. 790351
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Leann McBooth
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyLun 25 Juil - 0:54

bienvenue sur STH.
for what it's worth. 714882
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 29 Juil - 3:45

    HAON, j'adore ta fiche. for what it's worth. 769974
    non non, je ne visite pas cette page tous les jours, voyons. for what it's worth. 729634
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Leo Monahan
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 29 Juil - 4:05

Merci Leann ! (:

for what it's worth. 762692 Ca me fait plaisir de lire ça, surtout que j'suis pas tellement convaincue ><
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Luvie McNiall
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 29 Juil - 4:44

tsssk. chut et écrit, toi.
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Marlowe Koestler
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 29 Juil - 9:45

J'ai pas l'habitude de dire ça, mais Leo est ... cent fois mieux que je me l'imaginais. Et je me l'étais très bien imaginé for what it's worth. 3489093141
Encore for what it's worth. 480484
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Leo Monahan
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 29 Juil - 10:47

Luvie, une rousse caractérielle ? Écris, toi aussi, hmpf.

Marlowe for what it's worth. 762692 for what it's worth. 21527 J'essaie de terminer ma fiche au plus vite, j'espère ce soir bébé de L. & G.
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Sidonie Furthers
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 29 Juil - 11:41

bienvenue. for what it's worth. 769974
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Leo Monahan
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 29 Juil - 13:07

Merci (:

Je pense avoir terminé ma fiche for what it's worth. 54851
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Luvie McNiall
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptyVen 29 Juil - 13:12

Il était temps for what it's worth. 342649
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 30 Juil - 8:11

un médecin sans frontière for what it's worth. 762692
je crois bien que c'est la première fois que je vois un personnage faire ça.
c'est nouveau, j'aime beaucoup for what it's worth. 555358
je te valide avec plaisir ! ♥️
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MessageSujet: Re: for what it's worth. for what it's worth. EmptySam 30 Juil - 9:11

Merci for what it's worth. 837320
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