STAIRWAY TO HEAVEN
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

l'être et le néant.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant
Auteur Message
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMar 3 Nov - 7:00

pardonnez-moi mon père, pardonnez-moi d’être un enfoiré de première. Pardonnez mes bavures, mes erreurs, mes cauchemars, mes terreurs. Pardonnez la fausseté qui sommeille en moi, pardonnez ce trou noir, ce trou béant qui m’englobe, m’estropie et m’étouffe. Pardonnez l’être effroyable que je suis et que je n’ai pourtant jamais été. Je ne toucherais pas à un cheveu d’une femme, pas à une mâchoire d’un homme. Je n’enfreindrais jamais les règles de bonnes conduites, même envers une piètre mouche. Je ne suis pas torturé, je ne suis pas désabusé, je ne suis pas excessif ou avant-gardiste, contrairement à ce que je vous laisse penser à longueur de journée. Je ne suis rien, retenez ce rien, cette indéniable rien. Il n’y a rien. Point.
comprenez, je n’ai rien à perdre, j’ai tout à jouer. Je n’ai rien à regretter, je n’ai rien à aimer, je n’ai rien à donner. Je ne suis rien, je n’ai que ce rien. Tout m’appartient, tout m’est possible, tout est si accessible. Lorsqu’on part de rien. L’ambition est un cadeau du ciel, dois-je être tombé tout droit du paradis dans ce cas. Dites moi mon père. Ou alors je remonte droit des enfers, des êtres sans âmes, uniquement fournis d’une chair crasseuse et enflammé, si désillusionné qu’elle ose tout avoir, tout prendre, tout faire. Car je vous le dis, je vous le redis : quand on veut, on peut. Je veux, je peux.
acceptez mon père, acceptez que je voue un culte à la vie. Elle est belle, elle est tendre. Je les regarde sourire, je les regarde rire. Je les vois s’aimer, s’entretuer. Se détruire comme s’appesantir. Je les vois s’oublier. Je les vois chanter. Je les vois chavirer. Je les vois voler. Et je regarde autour d’eux, je vois ce monde. Ce monde qu’ils ont construit, ce monde qu’ils sont entrain de détruire. J’ai peur, j’ai toujours eu peur. J’aime pourtant la vie, je me mets à genoux devant cette vie qui ne m’a rien donné, cette vie qui m’oblige. Cette vie qui me dicte mon histoire, celle du néant. Comprenez, cherchez, acceptez. Mais surtout pardonnez moi, pardonnez moi de ne pas trouver ma voie…

NEEL RAINAERT

anciennement appelé matthew von groves vingt cinq ans sa renaissance est à dater du treize juin deux mille trois guitariste et chanteur du groupe rainbow warriors en couple avec anandel clais bisexuel à ses heures perdues.


Dernière édition par Neel Rainaert le Sam 26 Fév - 3:24, édité 25 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMar 3 Nov - 7:01


L'AN Z E R O


LONDRES, ANGLETERRE.
JORDAN KENNEDY
LE 1ER JUILLET 2003.
« Tu ne m’as jamais dit comment tu t’appelais. » un silence pesant s’insinuait dans tout l’oxygène que pouvait contenir leur bulle. Un silence significatif. Elle chipotait ses cheveux sans réellement le regarder, il grignotait ses lèvres sans réellement penser à sa réponse. La rue était active, mais ils n’entendaient ni ne voyaient rien. Perdus dans leurs pensées. La tamise s’échafaudaient dans leur dos, et les commerces des plus snobs s’affaissaient face à leurs yeux éteints. C’était comme si il n’y avait rien d’autres qu’eux, et encore. « Comment voudrais-tu m’appeler? » Il détourna son visage sur le sien, elle semblait choquée sans se poser de réelles questions. Son regard à lui était noir, on aurait pu y plonger des heures et des heures sans trouver une once de vie, le néant. Elle se refroidit, tout en réfléchissant, même si elle semblait le comprendre. Semblait. Elle pointa son doigt en face. Situé de l’autre coté de la route, à l’opposé de ce banc où leurs corps insipides étaient juxtaposés, une boulangerie. Elle brillait de mille feux, on aurait cru voir la pâtisserie enfumée l’atmosphère dans la petite pièce, on aurait cru voir la vitrine se dorer un peu plus chaque seconde sous le reflet des viennoiseries et du soleil ambiant d’été. « C’est joli, Neel. » Dans une calligraphie si exquise qu’elle était sans doute imaginaire, s’affichait le nom de cette pâtisserie de luxe : Neel. « Dans ce cas, Appelles-moi Neel. »



♦ ♦ ♦

l'être et le néant. 2u6o9wp

♦ ♦ ♦




Dernière édition par Neel Rainaert le Ven 23 Juil - 8:05, édité 40 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMar 3 Nov - 7:01

INTRODUCTION À

L'ANGE DECHU

C’était un homme heureux. Un homme qui s’était trouvé. Pourtant l’être humain cherche après le bonheur sans jamais le trouver. Il en fait des montagnes, il en fait un tel paradis que celui-ci en devient inaccessible. Mais il avait connu la joie, la véritable. L’harmonie, l’osmose parfaite de son corps, de son esprit et de la vie. Il avait réussi. Aujourd’hui, il le sait pourtant, et ca la hante, ca le hante tout autant que tous ces fantômes, qu’il s’est perdu en cours de route. Il a loupé un chemin, une limite, il a loupé l’immensité, le flot de possibilité. Il a raté, il a échoué. Mais trop confondu dans ses idées, il s’y refuse, il refuse d’aller en arrière, d’aller de l’avant, il est là, au présent. Il le savait que rien n’était immortel. Il savait qu’un jour ca l’échapperait. On lui avait dit que le néant reviendrait lui agripper les pieds. Et l’attraper de toute son entièreté. Aujourd’hui, il y est.

♦ ♦ ♦

l'être et le néant. Vieetu

♦ ♦ ♦


L'IDYLLE.
GREENVILLE, ALABAMA.
ERASME MARVIN.
LE 24 JUILLET 2005.
LYKKE LI, TIME FLIES.
Elle sourit, il s’émerveille à son tour de la beauté de chacun de ses traits, et se répand lui aussi en un sourire à perte de vue. Il ressert sa main, déjà posé au bord de sa cuisse. Il la rassure, il lui promet par son regard que tout se passera bien, ca se lit à travers chacun de ses pores, sa confiance, son espoir, sa peur aussi. A elle, chaque palpitation qui marque son regard, toujours un peu plus intense. Pourtant, ils respirent le bonheur … ils soufflent ce parfum irrésistible que transmet l’amour, l’amour magistral auquel personne ne peut résister, que personne ne peut contredire. Ca transcende en chacun de leurs pores. On le lit dans leurs yeux, on lit dans l’échange et dans la poussière que cela renvoie entre ces deux âmes, que personne ne peut atteindre le summum de ce qu’ils vivent. Ils s’aiment, qu’importe ce qu’ils redoutent tant en cet instant, personne ne pourra vaincre cet air béat, idyllique qu’ils partagent … à perte de vue. En toute intimité.
La voiture s’arrête, alors qu’ils reposent sur l’excellence du cuir en matière automobile, tout du moins c’est ce que les paillettes en bride transmettent, il épouse d’une voix douce, d’une délicatesse en à en caresser chacun de ses frissons, à elle, un petit : « on est arrivé. » Il reporte un énième sourire encourageant, alors qu’elle pousse un de ces lourds soupires, un de ceux dont on espère qu’ils videront non seulement tout l’air de ses poumons, mais aussi toute la vague de stress qui s’est accumulé dans chacun de ses membres engourdis. « Ils vont t’adorer … tu sais », lui dit-il tout en caressant sa joue brulante. Le corps du jeune homme se reporte vers la portière et l’ouvre, à peine a-t-il les pieds au sol qu’il se promut prince charmant et tend la main vers sa belle et tendre future princesse. Elle rayonne, ses cheveux blonds s’allongent au vent avec volupté, son parfum aux senteurs fruitées se répand jusqu’aux narines de son bien aimée, et sa robe, sûrement une de celles que les grands couturiers confectionnent, reluit face au soleil éclatant du printemps. On peut concevoir une de ces Mercedes noir, plus que clinquante, avec chauffeur en costume, bien entendu, celui-ci qui attend que les amoureux s’en aillent. On peut admirer l’endroit d’un air à être au paradis. Le tout est en fleur, la végétation resplendit de tout part, jusqu’à ce que leurs regards se posent sur l’endroit-dit de la torpeur … Ce château. Sans doute un des plus beaux de tout l’Angleterre.
Mais comment conçoit-on le paradis! Alors qu’il n’y a sans doute aucune conception plausible, aucune idée commune. Ce n’est ni un tas de nuage voluptueux sur lesquels s’apposer pour l’éternité, ni une autre idée préconçue. Le paradis c’est plus beau, bien plus fort, bien plus intense que ca. Le paradis, on le vit. L’idylle, est ce bonheur si inaccessible, qui rend votre corps et votre âme d’une fraicheur presque palpable. A quoi bon chercher, ici, tout semble parfait, tout semble atteindre son sommet. Il pose ses lèvres sur les siennes, discret, simple, tellement facile au final. Tellement idéal. Elle prend sa main dans la sienne, la sert si fort. Mais à force de l’admirer, elle finit par détecter le petit détail. Son corps se projette vers le sien, ses mains à l’affut, elle remet tendrement sa cravate bien droite, resserré, réaffirmer son petit air parfait, son air de gentil garçon, si soigné, si bien élevé, si surélevé, ce garçon qui n’en fait sans doute jamais trop, mais juste assez. Et elle, la toute mignonne, ils sont sans doute merveilleusement bien assortis. Leurs futurs enfants seront d’une perfection perfectionnée. Même si ils font à peine dix huit ans, et elle … encore bien plus jeune.
Une fois les préparatifs additionnés en masse, ils osent enfin poser leurs regards sur les marches qui montent, montent … vers cet infini point d’interrogation. Leurs pieds grimpent avec finesse, grâce, une élégance digne des plus grands nobles. Il ouvre la porte, légèrement hésitant, mais le hall d’entrée s’émerveille déjà devant leurs deux corps, minuscules face à l’importance de la décoration. Une femme, sous peu rondouillette, s’avance devant eux, un immense sourire en complément, des salutations tellement maternelles auprès du jeune homme. Sans doute un des nombreuses servantes, une des plus appréciés certes. Les salutations d’usage se confinent, comblés de bonnes manières en tout genre. Vagues questions et allusions au sujet du voyage, de la semaine de monsieur, et sur l’état de la jeune femme, tout fraichement nouvelle dans ce paradis. Elle est incroyablement époustouflée, ses yeux brillent tels deux joyaux, elle voudrait chanter, danser, sauter du sol au plafond, mais ses principes l’en empêchent, elle parait légèrement éprise de sa nervosité mélangé trop précocement à son émerveillement.
« Ils sont tous au salon, monsieur. Il ne manquait plus que vous … et vos parents ne tarderont plus, il me semble qu’ils sont déjà partis de Londres il y a près d’une heure. » Il se rassure, elle aussi, grandement. Alors qu’il agite les paupières pour engager le pas vers la porte de droite, la servante ajoute en dernier : « On allait justement servir le thé! » Il ricane, et finit par embrasser le front de sa compagne, tout en l’éprenant par la taille.
Ils sont tous là, dans cette immense salon, apposés sur des canapés, entrain de rire, de se chamailler, d’user de leurs charmes dans une langue noble. Ils sont nombreux, une dizaine peut être. Quatre hommes, quatre femmes, de la vingtaine à la trentaine, deux trois enfants de très bas âge au sourire d’ange. Ils sont des dieux, des dieux tout droit venus sur terre pour exalter leurs beautés, pour éclater de leurs grandeurs, pour épater, pour qu’ils soient tous à leurs pieds. Coiffures, tenues, maquillages, manières, tout y est. Sans doute des tailleurs Chanel, des costumes Jean Paul Gaultier et autres débrides de luxe en tout genre. Les enfants sont irréprochables, d’un calme, et d’une beauté à faire pâlir le moindre bébé.
Ils se retournent tous à la même mesure vers le dernier couple a arrivé. Des sourires éclatent, des torrents de joie mêlé à cette grâce qui parait sans cesse et encore toujours plus innée. Certains se lèvent, d’autres se contentent de rester coincés dans ces canapés, nos deux jeunes futurs fiancés ne cessent d’avancer. Une série d’embrassades, de salutations encore une fois diverses et variées, des présentations menées front battant. Elle était éperdument nouvelle dans cette vaste famille où les règles semblaient dès le premier abord au plus strict, au plus austère, mais pourtant emprunte de cette hypocrisie dont on se joue si bien, à faire croire que le bonheur y est. A en être persuadé, à tel point qu’on le voit dans ce moment présent. Quelle magnifique réunion de famille, avec la nouvelle bien aimée. Apparemment la dernière. Chacun est accompagné. Deux autres hommes et deux femmes lui ressemblent, si ce n’est que l’âge les différencie. Cette maturité qui s’incruste dans le visage. Un de ces derniers, aux allures bien plus fougueuses que les principes de cette famille ne l’autorise, s’approche avec une pointe d’arrogance près de notre couple. « C’est que tu serais bien en marche de gagner … petit frère. » Il sert un petit sourire narquois pour compléter sa remarque. Je me retourne vers elle … J’aimerai réagir, crier, lui arracher ses cheveux si docilement brossé, mais je me retiens, je suis trop bien éduqué pour oser. Je me plonge uniquement dans son regard, je fonds à l’égard de ses prunelles. Je jouis aussi vite d’un plaisir inavoué. Une autre s’approche. « Laisses-le en paix, Astor. Tu es vraiment ridicule. » Son sourire revient, il se retourne vers sa sœur, elle fait de même. « Faites moi confiance les amours : ca se passera à merveille! » Son sourire cristallin les éblouit de toute part, elle virevolte de l’autre coté du canapé avant de faire une demi-volte vers elle. « Erasme, j’oubliais! » elle s’appose sur le dossier du canapé, se colle à son oreille et chuchote l’imperceptible. Je ne peux m’empêcher d’afficher un air suspicieux alors qu’elle me nargue de plus belle. Elle est irrésistible quand elle prend ses airs. Le thé est servit, accompagné de divers petits biscuits et viennoiseries au gout sans doute exquis. Les discussions s’enchainent dans la bonne humeur, comme si tout était absolument normal, comme si tout était toujours aussi parfait. Comme si rien ne pouvait être aussi agréable que ca. Personne n’attendait les parents pour débuter, ce gouter n’était là que pour les frères, les sœurs, les beaux-frères … les belles sœurs, les enfants aussi. La discussion voguait du domaine politique, aux histoires de famille, variant de la monarchie à la simple noblesse, des dernières nouvelles, des derniers investissements des membres du groupe, des derniers achats, des villas achetées en France, en Espagne, en Grèce, … de la société rachetée du coté asiatique, et la dernière acquisition en date, un château de plus cotés en France. On divaguait aussi sur les futures études que la demoiselle comptait faire, ou sur les derniers records en date du prodigue de la famille … moi-même.
Du bruit vint enfin du hall d’entrée, les portes s’ouvrant, la servante ramassant les manteaux de deux maitres de maison. Ils prennent le pas vers le salon, alors que le thé et les friandises sont entrain de s’achever. A peine mirent-ils un pied dans la pièce qu’une des filles se jette au bras du père. « Père ! Vous voilà enfin, vous deviez arrivez il y a près d’une heure. J’espère que le voyage s’est bien déroulé (…) » Elle n’arrête pas son discours, elle divague, pleine de respect pour ce paternel. Mais lui regarde tout ailleurs. Je me retourne en direction du couple, elle se retourne aussi, tout sourire. Alors que je tente de me lever et que je l’éprends par le bras pour qu’elle me suive afin de la présenter, sans doute un des moments les plus capitales de mon existence, ils sont là … tout deux, à l’arrêt. Ils nous regardent comme si nous étions des souris, de piètres souris. Ils sont complètement figés. Ils sont vieux, tout d’eux, mais garde une certaine jeunesse de par leur élégance surnaturelle. Mais ils sont là, et ils ne bougent pas. Je m’avance, je m’efforce de sourire, je n’ai pas le choix à ce que je vois. « Papa, maman, comme promis … Erasme. » Je la prends par la taille, savoure la douceur de sa robe, le plaisir de ses formes, j’attends. Peut être sont-ils tout simplement en pleine admiration. Un silence pourtant lourd s’abat sur la pièce. Ils sont tous là, à m’observer, à nous observer, ils sont tous là, à avoir peur de respirer. Et mes parents ne bronchent pas, ne respirent pas non plus. Et les servantes veulent se ronger les ongles à zieuter derrière la porte. Et je ne suis qu’une souris … une souris qu’on est prête à écraser.
« Enchantée. »« Enchanté. » Ils se serrent la main. Ma mère reprend la parole. « Nous allons nous installer, le diner sera servit à sept heures. » Ils disparaissent. Et le silence continue, s’immisce. Je tremble. Je tremble de toute part. Personne ne bouge, même pas elle. Elle regarde le vide. Après quelques minutes de vide, le dit-Charles prend la parole. « Ma chérie, si on allait profiter de ce temps radieux et prendre l’air dans le parc. » Il me regarde, me dévisage, et sourit … en indéniable vainqueur. Ils finissent tous par me regarder, l’air de regretté, d’avoir pitié de ma pauvre personne. Je ne comprends rien… absolument rien. Si un de mes frères pouvait saisir, me le dirait-il ? Apparemment non, ils disparaissent un à un. Dans des bruits légers, respectueux. On est seul, dans le salon de cette immense demeure, aucune des servantes n’osent venir débarrasser. Et je n’ai d’autres choix que de garder mon sang froid.
Elle aurait pu très bien renverser sa tasse de thé sur la robe de ma mère, elle aurait pu se prendre les pieds dans la tapis, elle aurait pu faire les pires erreurs qui soient, et gâcher à jamais sa place dans cette famille. Mais elle n’avait rien fait. Absolument rien. Et rien n’y changera, je l’aime, je l’aime à en crever, elle m’aime, quel que soit le prix à payer.
« Je t’aime Erasme … Ne l’oublies jamais. » J’ai l’air suppliant, à le regarder ainsi. Mes mains éprennent son visage, ses joues chaudes, brulantes d’émotions trop violentes, trop profondes. « Promets le moi. » Elle bondit sous mon cou, ses bras éprennent ma tête, elle me sert aussi fort que son dos peut être compressé contre mes bras, que son corps ne peut faire qu’un avec le mien. Sa voix toujours aussi douce se fane sous ma peau. « Je t’aime. »
Dans un seul instant, le garçon se reprend. Il affiche à nouveau un air plus sûr de lui, tout aussi discret qu’au début. Il fait comme si de rien n’était, il ignore la réalité. Vu que celle-ci n’existe pas, puisqu’il ne la comprend pas, puisqu’il n’y a aucune raison à tout ca. Il est là pour le weekend, non pardon : il est là pour passer un magnifique weekend. « Des hectares et des hectares de verdures, de forêts, à te couper le souffle. En début de soirée c’est tout aussi magnifique. » il sourit. « On est parti ? » Elle n’arrive pas à sourire, elle pressent le pire, elle n’est pas en confiance, elle ne l’a jamais été. Rongée. Mais elle le suit, elle se laisse prendre par la main, et ils font encore comme si de rien n’était. Ils n’ont pas d’autres choix.
Le temps passe, il s’efface, mais les choses restent, les doutes s’incrustent, la peur s’immacule. A quoi bon croire aux rêves, au bonheur, aux paillettes. A quoi bon croire que le paradis existe, aussi bien au ciel que sur terre. A quoi bon vivre d’amour et d’eau fraiche. Alors que oui, tout pourrait être si idyllique. Mais jamais rien ne l’est.
Les images s’enchainent. Tout se trouble. A en devenir aveugle, à en devenir fou. Ca s’accélère. La vie fonction en mode rapide, en mode souffrance et compagnie. Elle revient à sa source, elle redevient ce qu’elle a toujours été … une succession d’événements malsains. Des flashs me transportent, me font mal. Cette balade dans le parc, ce silence, ce froid, cette distance, cette peur, ce château, cette chambre, ce repas, ces fautes, ces erreurs majeures, cette haine dans le regard, cette torpeur à outrance, cette antipathie récurrente, ce manque d’espoir. Cette colère, vivifiante, dévorante. Cette rage à cacher, à sombrer, à camoufler par tous les moyens. Ces regards, ces jugements. Cet immense trou noir. « Tu me déçois … si tu savais. » Je ne respire plus, j’étouffe. « Qu’es tu censé nous donner ? Qu’es tu censé nous transmettre … si ce n’est de cracher sur l’amour ? Tes beaux discours … de la connerie. De la connerie en puissance. » « Retire ce que tu viens de dire. » Mon regard est noir, le sien est en transe, j’ai ce sentiment que jamais je ne l’ai vu ainsi, jamais. « Jamais. » « Quitte-la. QUITTE-LA. C’est un ordre. » « Et pourquoi ? » « Elle n’est pas faite pour toi, tu le sais, et tu l’as toujours su. » « Tu préfères peut être commander ma vie, de a à z. c’est toujours ce que tu as voulu, de toute façon. Dominer le monde, faire de moi ta copie conforme. Et n’être pourtant jamais là. Dire qu'Astor voudrait m’étriper rien qu’à l’idée que je sois ton préféré… » « Elle n’est rien. Absolument rien. Issue d’une pauvre famille de Manchester, complètement débridée. Je t’interdis, tu m’entends. » « Et sinon quoi ? » « Sinon … » Il me sourit, d’une façon fausse, répugnante, à en vomir. Il sait que je sais. « Tu m’écœures. » « Je suis ton père. » « C’est bizarre … j’ai été élevé par des gouvernantes. » Mon corps est projeté contre le mur, sa poigne de fer appuie ma gorge, arrache ma chemise, tire tellement fort sur ma cravate que je crois en être étouffé. « Petit con. » Il me relâche, je retombe au sol, manquant de m’effondrer à terre. Moi, pauvre chose sans une once de force. Il hurle, il hurle tellement que le château tout entier doit entendre sa demande. « DEGAGES. » Je m’échappe du mur, me dirigeant vers le centre du petit salon, vide. « Je l’aime. Tu n’y changeras rien. Qu’importe si c’est avec toi, ou sans toi, papa. Sans cette merde. » « VA AU DIABLE ! » Je tourne le dos, je marche, tentant tant que bien que mal de marcher dignement, jusqu’à me retrouver dans l’autre pièce, à fondre, fondre littéralement. De l’intérieur. Mes yeux brillent, brillent de larmes, de peine, symbole de l’échec en puissance. Je n’ai d’autres choix que d’avancer, une fois dans l’immense hall, où les escaliers les plus vastes qui soient semblent toujours un peu plus monter en enfer. « ATTENDS. » Elle est là, pleine de remord, ma sœur. Je me retourne, ose à peine le regarder, je continue à avancer. Elle ne me retient pas. C’est inutile. Le temps avance, le temps s’allonge. Erasme est là dans la chambre, la rage explose, elle est surprise, elle ne m’a jamais vu ainsi, jamais. Elle a tout compris. Comme il n’y a absolument rien à comprendre. Ca s’efface, ca se noircit, je deviens sourd, complètement muet. Mais j’hurle, je me vois hurler, je me vois me battre durant des journées, devant des dizaines de personne, je me vois délecter le sol à force de haïr la vie, je me vois pleurer, pleurer tous les larmes de mon corps, comme l’être le plus faible qui soit, je me vois encore et toujours l’aimer plus fort. Je me vois souffrir, prendre des coups de tout part, je me vois étouffer, littéralement blessé. Mais je ne vois rien, au fond, je ne vois absolument rien. Tout s’efface, ce noircit, au vu des flammes, de la torpeur pourtant glacial que cela engendre, je crie, encore et encore. J’hurle à tout va, je prie pour que ce ne soit qu’un rêve. Mais un coup éprend ma tête, et me tue… Je meurs, petit à petit. Le ciel se noircit.

Un bruit immense s’éprend de ma gorge, je ne peux le retenir, ne le saisissant qu’à l’insu de ma personne. Mes yeux sont grands ouverts, tout mon corps est en sueur, les gouttes perlent de tout part, le canapé est humide. Je suis glacé, pourtant chaque particule de mon corps brule, s’enflamme avec une force indécelable. Je ne bronche pas. Mais dans un sursaut inattendu, mon corps saute, vole, trébuche dans les marches, aussi vite qu’il est capable d’avancer, de foncer. Mon visage est toujours intact dans le miroir, mais je tremble de tout part, je m’effondre, ayant à peine pu m’asperger le visage d’eau glacée. Je me couche au sol, gesticule, m’articule. Le plafond est blanc, blanc comme l’immensité, la seule chose à regarder. « Neel ? » Ma tête s’articule sur le carrelage pour la regarder. « Midnight… » Je me redresse, m’appose contre la baignoire, m’accroupit, afin de ressentir chacun de mes membres, de les serrer. Mon genou est emprunt de sang. Ma respiration est saccadée. On a voulu m’étouffer. « Je ne suis visiblement pas la seule que Morphée a dédaigné cette nuit... » Elle s’assied à coté de moi, à terre. Elle me sourit. J’affiche un air suspicieux. « Midnight … »
A SUIVRE.



♦ ♦ ♦

l'être et le néant. Kdv48p

♦ ♦ ♦




Dernière édition par Neel Rainaert le Sam 31 Juil - 0:48, édité 45 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMar 3 Nov - 7:01

LE REGARD.
LONDRES, ANGLETERRE.
INCONNU84751.
9 FÉVRIER 2010.
A VENIR.
je pars pour l’aventure, car ici la vie m’ennuie … Sa voix est grave, profonde, lugubre. Les notes, tout aussi sinistres, me font frémir. Mes poils s’irisent, et les verres continuent leurs bruits inlassables, je les range un à un. Je les aligne, avec précision. Ailleurs. Avec lui, peut être. recompter les blessures, recompter l'infinie … Je continue, en espérant qu’aucun des verres ne s’échouent sur les coups de massues qu’il lance, de ses doigts, de sa voix. Du piano, à sa bouche. De l’espace, à moi. Je ne le vois pas, mais il est là, et il pleure, toute son âme hurle au désespoir. parcourir le monde, y déployer mes ailes … A se demander après quoi il coure, après quoi il s’effondre, après quoi il se meurt. Je ne comprends pas, ou à peine. J’ai toujours voulu apprendre le français. Cela parle peut être d’espoir, l’espoir qu’il étale avec son chagrin. Peut être que dans ces paroles, on s’y perd, on s’y morfond, on s’y noie. Peut être qu’il n’en est rien. Que cela ne parle du rien. Peut être qu’il chante pour parler de lui, pour parler d’un autre. ici je suis une ombre, un seul dans la centaine … Il m’échappe, cela m’échappe. Je ne l’ai jamais compris, et ne le comprendrait jamais. Il m’apparaît lointain, que je sois à des kilomètres ou à son toucher. Il est l’invincible, l’invisible, l’immense, la fortune. Je ne le saisirais jamais, je ne l’atteindrais jamais. Quoi que je fasse, quoi que je dise, quoi que je puisse voir, d’où je suis, de la chance qu’il m’est donné de l’écouter. oh mon amour, juste un dernier tour… Il ne doit pas savoir que je suis là. Non. Il ne doit pas savoir que je l’écoute. Et il continue, de plus belle. C’est langoureux, et amer à la fois. C’est à mille lieux de mon esprit, mais ca poignarde mon âme. Là où je n’ai aucun pouvoir, aucune force, aucune arme. Il rajoute, coup par coup. Et ses doigts qui s’enlacent au piano avec lenteur me crèvent les tympans tellement cela en est beau. J’ai vu des artistes, des centaines d’artistes parcourir ce piano, parcourir ce bar. Je les ai entendus, sentis, et s’échoués vagues par vagues en moi. J’ai pu écouter des milliards de morceaux, c’est à peine si ils dépassent ce que lui peut dégager. Ce que lui peut engendrer. Je lui ai dit et répété. Je l’ai harcelé. Je l’ai supplié. De partager. Au moins avec moi. Mais non, je suis un rat, un misérable, qui vole, qui vole le bonheur qui renvoie tout droit à l’horreur, au néant, à l’enfer. Et je me cache, au loin, en silence, ici. Je n’ai pas eu le choix, j’ouvre ce soir.
retrouver l'innocence, une flamme pour mon feu … C’est plus puissant, encore, ca me prend, ca extirpe mes tripes. Je me suis arrêté, je ne bouge plus. J’écoute. Je subis. Il continue, plus lasse, qui s’étale en longueur. ici je suis une bombe, un fantôme, une machine. Sa voix vous égorge, son talent inouï vous ensorcèle. Mais le silence se fait. Doucement. Le vide. Je sombre, sans plus aucune substance. Je m’approche aussi, quitte l’évier sur lequel je suis accoudé, quitte mon bar, quitte cette pièce. Je m’appesantis à l’embrasure du mur, vidé de toute énergie. Il est là, étalé sur le piano à queue noire. Rien ne bouge, une statue. Une statue mal en point. Je ne l’ai jamais vu ainsi, je ne l’ai jamais vu vaciller d’un cil. Je ne l’ai jamais vu seul, anéantit, si désespéré. Il est toujours, heureux, souriant, vivant. Il est toujours là à te prouver que rien ne le traverse, que rien ne le touche, que rien ne l’ébranle. Il est là, toujours, à te prouver que tu es faible, que tu es lâche, que tu fonds pour un rien, que tu n’as pas une once de force, ni courage ni gloire. Il t’abaisse, d’un seul regard, même si il ne le veut pas, même si il ne le cherche pas. Il lève la tête, son visage humide. Plus rien n’est dès lors impossible. Et le monde dépérit, un peu plus chaque jour, il le sait, il le vit. Il me mitraille. Ses yeux transpercent mon corps, mon visage, mon âme. Il abolit chaque partie de moi, me dévisage, me déshabille, me mutile, me sodomise, me rend ivre, me tue. Il ne bouge pas, mais je sens mon ventre qui se creuse, je sens mes yeux qui se cachent, je convulse intérieurement. Il ne bronche pas, il me regarde seulement. J’ai entendu, j’ai vu. J’ai vu ce que personne n’est autorisé à voir. J’ai vécu, avec lui, la crise, la mort. J’ai vu les larmes, l’essence qui fuit de son visage, qui se fane sur sa peau blanche, jusqu’à tomber dans le vide. Il n’a jamais eu besoin de parler. Non. Il te regarde, il te voit de ses yeux qui ont tout vu, qui ont vu et vécu ce que tu ne verras jamais, ce que tu n’imagines même pas. Il détrône le peu d’estime que tu as pour toi-même, il t’abaisse à chaque seconde un peu plus, jusqu’à ce que tu rampes, que tu rampes devant la misère, que tu rampes devant le désespoir, que tu rampes à ton malheur, au bonheur. Mais tu gardes le peu de force en toi pour lui échapper, pour te sauver, tu pries le ciel alors que tu n’y crois même pas pour t’enfuir, pour le fuir. Mais cela est impossible. Tu es faible, frêle, tellement insipide. Il l’est aussi, mais lui il a compris. Il se lève, prend sa veste, sans me quitter du regard, sans cligner des yeux. Il marche, marche vers moi, qui est là au milieu de la pièce alors que je ne le savais même pas, il est là à ma hauteur, les yeux cernés, tout son visage tiré vers le bas. « On ne m’espionne pas, Alex. Tu devrais le savoir avec le temps. » Il ne reviendra sans doute pas, peut être jamais, peut être dans une semaine. Pour me rendre la clé. La clé que je lui avais offerte, en l’honneur de son talent, pour qu’il vienne, pour qu’il s’échappe, qu’il décante, qu’il se recueille. Recueillement avec l’objet sacré qu’il n’a jamais possédé. Si ce n’est dans ses vies antérieures.




♦ ♦ ♦

l'être et le néant. 1zdx27t

♦ ♦ ♦



Dernière édition par Neel Rainaert le Mer 28 Juil - 9:51, édité 47 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMar 3 Nov - 7:01

à venir.

Dernière édition par Neel Rainaert le Mer 28 Juil - 2:29, édité 16 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMar 3 Nov - 7:02

LA VIE,SÉQUENCE3615.
LONDRES, ANGLETERRE.
JORDAN KENNEDY.
LE 30 MAI 2007.
BAND OF SKULLS, COLD FAME .
La couleur dorée de l’alcool vibre, virevolte tout autour du verre, elle fait la ronde, au commandement de mon ennui. Mais je continue à admirer la frivolité du liquide, qui tourne, tourne, et tourne. Sans encore le gouter. J’hésite, la solution n’a jamais été de noyer sa déception dans l’alcool, ou toute autre faiblesse de l’homme. Uniquement conçue pour lui donner une dernière raison de vivre, une dernière raison de tenir. De survivre. La fragilité de l’être humain, n’être attaché qu’au rien, tout du moins ce qui consume la vie au néant des plus profonds. Pourtant un verre n’a jamais fait de tort, son petit gout amer, sucré, … ou même sa sensation infernale qui galvanise la bouche, la gorge, et le reste du corps. Il est certes vrai qu’on aime se torturer. Qu’on aime s’empoissonner. Qu’on aime tout tester, jusqu’à s’en abandonner. Non ce n’est pas la solution, malgré son excellent gout. Encore faut-il que ce bar minable vende du bon whisky, à première vue, il y a une infime chance. J’hésite, encore et encore. Auparavant, il ne m’était jamais venu à l’idée d’hésiter, pour quoi que ce soit, pour quoi que ce fut. L’objet du martyr s’arrête de tournoyer à l’inutilité. Non, cette boisson se projette au creux de mes lèvres, pénètre ma bouche. Et m’empoissonne d’avantage, m’engouffre dans ce qui devient de plus en plus dérisoire. Je ne sais même pas ce que je fou ici. Je n’en sais absolument rien. De toute manière, je n’ai jamais eu de réponse, à aucune de mes questions. Tout reste toujours sans réponse, même si l’on veut bien croire à la vérité ne serait-ce qu’un peu absolue. On ne vit que d’illusions. Ma nouvelle illusion n’a pourtant aucun nom, cette nouvelle histoire aucun but. Comme si j’avais réellement tourné la page. L’excellente blague.
Si j’étais humain, peut être serais-je entrain d’hurler ? Si j’étais le gars, là, à coté de moi, peut être serais-je entrain de pleurer toutes les larmes de mon corps après tout ce qui a pu se produire ? Peut être que je jouerais l’ignorant, ou le révolté, peut être que je pousserais le bouton jusqu’au suicide, si j’étais quelqu’un. Quelqu’un de normal, de banal. Non, je suis là, et je ne bronche pas, et je ne ressens pas, et je refuse quoi que ce soit, et je ne bougerais toujours pas, et je ne ressentirais toujours pas. Et je continue, sans cesse, à refouler en moi, à remplir ma carcasse, vide, vide depuis déjà bien trop longtemps, d’un tas de sentiments, d’émotions, de moments, de souvenirs… qu’on oublie. Qu’on tente éperdument d’effacer, de gommer, d’ensevelir. Pourtant j’ai pleuré, si si, je vous assure. J’ai gerbé, rejeté tout ce qu’il y avait en moi. J’ai hurlé, j’ai haït l’humanité. J’ai tout tenté, pour que ca sorte, pour que ca disparaisse. Mais je la sens, cette boule au creux de mon estomac, qui pèse, pèse, et plus j’y pense et plus mes forces s’épuisent à force de me soutenir. Oublier, oublier, oublier. Ignorer. Mon visage reste de marbre, le serveur reprend mon verre. Sous un sourire noir, j’articule avec aisance : « un deuxième. » Non, tout ce dont je suis capable … c’est de recommencer une énième fois à zéro, de faire comme si de rien n’était. Comme si tout était normal. Alors que rien ne l’est.
Je déteste cette ville. Sans aucune raison apparente. Car personne ne pourra jamais comprendre. A se demander ce que je suis venu chercher ici. Je crois le savoir, mais je refuse de l’admettre. Mais les rêves existent, autant leurs laisser une chance de vivre, de s’épanouir. Autant laisser le corps et l’esprit prendre leurs envols, c’est ce que nous avons de mieux à faire, c’est l’unique chose à faire. Se laisser prendre par cette vague de liberté et d’espoir. Y croire. J’y crois, je veux y croire, avec courage. Au delà de toutes frayeurs … Le deuxième verre est avalé. J’hésite réellement à m’anéantir l’esprit ce soir. L’idée me séduit. Elle continue à me faire du charme, comme le diable qui fait vibrer ses flammes, pour agripper votre attention, la retenir, et vous attirer, indéfiniment. Sombrer. J’aimerai avoir la force, refuser de me soustraire à l’imbécillité. Mais tout ce dont je suis capable, c’est de laisser retomber ma tête contre le bar, l’enfoncer entre mes bras, et me cacher dans le noir.
Une voix fait frissonner mon échine, fait frissonner tout mon corps à vrai dire. On peut apercevoir les poils s’iriser à l’embrassure de mon col et de mes cheveux, on peut voir à quel point tout mon corps est entrain de vibrer. Sauf que personne n’est là, pour voir quoi que ce soit. Sauf que je crois à une hallucination, pure et simple, un rêve éveillé, un rêve au creux de la nuit, dans le noir profond de mes songes. Je crois à l’impossible, je l’entends, le visualise. Sa voix, tendre et douce, à la fois forte et sombre, s’impose à une mélodie, de ses doigts veloutés, et pourtant si engagés, épouse le son idéal, le son parfait, le summum du rêve. Comme un immense bond en arrière. Comme si je n’avais jamais vécu, comme si je retournais à la rue, à l’entendre pour la toute première fois. Et je me confonds d’avantage au creux mon imaginaire, et je m’enfonce toujours un peu plus profondément dans le fantasme de toute une vie. Mon cœur doit battre beaucoup plus fort, ma transpiration devrait se faire plus abondante, ma respiration plus saccadée, mon corps tellement plus crispé, envouté. Bien plus puissant que n’importe quelle drogue. Bien plus jouissif. Tellement plus réaliste qu’à l’habitude. Ma tête se soulève à la vitesse de la lumière. Le son reste, la musique continue, plus forte que jamais, les tons s’accentuent, s’entrechoquent, s’améliorent, se distordent. Je me lève, d’un bond, faisant à moitié tomber le tabouret sur lequel mon corps insipide était apposé. Je me projette à l’entrée de la salle. Elle est là, sur la scène. Seule avec sa guitare, et un petit tabouret, un micro. Quelques personnes à part l’écoutent, d’une oreille distraite. Je dois avoir la bouche grande ouverte, je dois avoir l’air complètement ahurit. Je dois devenir fou. J’en avais pourtant rêvé, à outrance, j’avais imaginé ce jour, à l’infini, dans toutes les situations possibles, j’avais aussi conçu l’idée de ne jamais la retrouver. J’avais aussi rêvé d’être ici, uniquement pour aujourd’hui, pour ce soir, pour cette nuit. A croire que j’étais ici pour ca, pour courir au lieu de m’enfuir. Même si il fallait, et il faut toujours s’absoudre de cette idée saugrenue. Son regard croise le mien, au lieu de fixer le vide, elle entrechoque un nombre aberrant de fausses notes, avant de se stopper net. D’obliger la pièce à se réduire à son silence, ou du moins au bruit des verres, des paroles lancées à bout d’oreilles. Tout en sourdine. Aucun sourire n’éprend nos visages, ils restent sobres. Seul le regard joue, seul lui parle. Seul lui a la chance d’être symbole de véracité. Elle est là, je suis là, aussi simple que ca, aussi ridicule. Sans que mes yeux ne quittent les siens, mes pieds bougent d’eux même, pour pouvoir poser mon corps sur une chaise. Tout en perpétuant l’hallucination. Elle reprend sa chanson, et chante comme elle n’a jamais du chanter de toute son existence. Et je l’écoute, sans broncher un seul cil, chanson après chanson. Savourant ce moment, sans saisir que c’était le premier d’une très longue série. Elle avait changé. Tout avait changé.
Jamais la musique ne s’arrête, jamais la musique ne cesse. Jamais mon esprit ne vogue ailleurs, jamais il ne quitte cette mélodie qui vibre et parcoure de toute part ma tête, mon cœur, mon corps. Je me laisse envouter, je me laisse piètrement aller, à l’inconscience, à l’illusion, à la beauté. Le temps passe trop vite, passe sans que je réalise. La vie avance trop vite, les moments cosmiques s’effilent toujours en quelques minutes. Même si vouloir l’éternité serait la pire erreur qu’on puisse réaliser. Pourtant, ce moment pourrait passer en boucle, je ne me lasserais sans doute jamais, quoi que l’on puisse nous sermonner de ne jamais dire jamais. Il est impossible d’en être blasé, d’une quelconque manière que ce soit. Elle affiche un petit sourire entre quelques paroles, des sourires comme elle sait les faire, certes. Légèrement téméraire, avec une distance sous jacente, un soupçon de jeu, sous son charme inéluctablement irrésistible, omniprésent, omnibulant. Le mystère incarnée, la beauté endiablée, sauvage et pourtant si désarmée. C’est sans doute la musique qui doit me faire cet effet. C’est sans doute la musique qui doit m’ensorceler. J’aime à croire que la raison peut me guider. Pourtant elle finit par s’arrêter, tout s’achève, les applaudissements prennent le pas. Pourtant je n’applaudis pas, mon corps n’a plus aucun pouvoir, à croire. Elle remballe sa guitare, ses affaires, est prête à descendre de la scène et a surement laissé place au suivant. Je reprends mes airs hostiles, à la fois suspicieux et renfermé. La mélodie, sa voix, le bruit des cordes ne sont plus là pour m’anesthésier, pour me soulager et me faire oublier la réalité. Alors qu’il est toujours question de s’affaler dans un tas de plaisirs pour tout oublier, pour s’évanouir du poids qui gronde sur les épaules. Pourtant, son corps est toujours présent, son visage, son charme et toutes les particules que cela me renvoi. Elle est là, nous sommes là. Comme si le nous existait déjà, comme si il avait toujours existé, après tout.
Peut être ai-je l’air simplement mystérieux, énigmatique et inaccessible ? Je l’espère. A vrai dire, je ne contrôle plus rien, je suis perdu dans l’immensité, ou dans le vide, c’est encore à voir. Il me suffirait d’une seule chose, une seule petite chose, à laquelle me rattacher, pour tout recommencer. Se doutait-elle qu’elle serait ma proie, se doutait-elle que j’allais chambouler à jamais sa vie, outrepasser ses barrières tel un ouragan, dont elle n’aurait aucun contrôle. Me doutais-je qu’au fond, je serais autant pris au piège qu’elle. Nous l’ignorions, tellement. Pourtant, dans l’air ambiant se lissait ce qui allait se passer, cette alchimie, que personne n’aurait pu contredire. Cette distance qui symbolisait à un point l’attirance. A un point tel que cela aurait pu représenter ce que toute personne normalement constituée désire. Elle descend, tout en souriant du rebord des lèvres, avec le regard à vif, la prétention qui n’en est pas une, mais dont elle fait admirablement preuve pour cacher tout ce qui peut être enfoui en elle. Ses cheveux bruns, s’ondulent au fil de ses pas, et je finis par me décider à me lever. A reprendre le pouvoir. A avancer. Vers elle.
« Jordan », d’un ton singulier, mais pourtant si lointain. « Neel. » Aucun de nous ne sourit, aucun de nous ne fond vers l’autre, ne l’étreint, ou ne fait sortir toute sa joie, sa surprise, … Il n’y a rien, si ce n’est nos voix qui s’enfoncent dans le vacarme ambiant. Nos regards, à l’habitude étranges, noirs et pourtant si mélodieux. « Tu n’as pas perdu un soupçon de ton talent. » Je finis par sourire, c’est plus fort que moi, si ce n’est que mon sourire sonne plus insolite que n’importe quel autre. « Il faut savoir préserver ce pour quoi on est doué, non ? » Son ton tinté de questionnement, ne me donne pourtant pas envie de répondre. Quelle réponse trouver si la question est posée à une personne qui est douée dans tout ce qu’elle peut entreprendre. Comme un don inné, quel que soit le domaine. « Et apparemment, ne pas cesser de s’améliorer. » Elle finit par sourire, aussi. Néanmoins, le silence se faufile, on se regarde, sans trouver quoi ce dire. Quoi que je pourrais parler, parler, parler, sans jamais m’arrêter, comme ô combien je suis doué. Je ne fais rien, pourtant. Je la regarde, elle me regarde. Et puis, elle brise la glace. « Viens. » Elle avance vers le bar, elle prend les commandes, pour un court instant. Je la suis, paisiblement, confiant. Comme si aucune torpeur à son sujet ne frayait un passage dans ma crane. Non, rien. « Deux bières, merci. » Je la regarde, pour me confirmer que j’ai admirablement bien deviné, que non, elle n’est pas du genre à boire un jus de fruit. Elle secoue la tête, signe d’agacement. J’ai tellement toujours raison. « Tu sens le whisky pourtant. » « Ne confonds pas mon odeur avec celle de l’air ambiant, jo. » Je lui ris au visage, elle me nargue en fronçant les sourcils. Le barman me regarde, tout en servant les deux bières, il rit lui aussi. Se jouer des filles est un jeu bien trop artificiel, désormais. Le silence s’appesantit encore, on s’observe, à croire. Peut être est-ce quelques secondes à peine, ou serait-ce des minutes. C’est une femme désormais, ce n’est plus cette gamine salle et sauvage qui vagabonde avec ce regard fuyant et pourtant menaçant. Elle a des séquelles, gravées dans chaque trait de son visage, la souffrance, reste, mêlé à d’autres restes. Mais c’est une femme, comme je suis devenu homme. Comme tout est désormais possible, comme aucune barrière ne peut me retenir. Et je continue à boire ma bière, la délectant avec sagesse. « Depuis quand ? » Son regard se montre fort, déterminé, surtout provocateur. « Pardon. » je déglutis ma bière. « Depuis quand ! » Ses sourcils s’arquent, non mécontente de sa question. Comme quoi, le sujet devait tôt out tard être mis sur la table. « Trois ans… peut être. Quelque chose dans le genre. » Je parais songeur, à vrai dire, je n’en sais rien. « Moi et la notion du temps … tu sais. » Mon visage reste vide, de marbre. « Tu aurais pu tout aussi bien être mort. » Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire, alors qu’elle continue à ruminer dans son verre. « C’est vrai. J’ai manqué à plusieurs reprises. » Hostile et méprisant. « En plus monsieur est un petit caïd. Il a risqué sa vie … L’aventure ! » Elle continuera donc toujours à m’agacer, comme je peux l’agacer. « Moques-toi ! » Son visage se radoucit pourtant, le mien n’a pas bougé, du début à la fin, si ce n’est pour affiché d’air caustique à septique. Elle stoppe sa méfiance, sa méchanceté sournoise et pourtant sans aucune profondeur. La douceur teint ses traits, avec fragilité et une once de regret, qu’elle tente de cacher, dans l’incapacité. « Où étais tu. » « Ailleurs. »
Le vide prend à nouveau part, pour une énième fois. Il est lourd, à un point pesant qu’il est dure de s’en extirper. On s’y morfond, en longueur, tout en signification. Serait-ce seulement de la méfiance, de la réticence, sous cette distance. Ou serait-ce bien mieux, bien pire. C’était il y a longtemps, maintenant. C’est loin derrière nous, et pourtant ca signifie tout. Car sans elle, oui, je serais sans doute mort derrière une poubelle. Car sans elle, je n’aurai aucun nom, aucune vie. Comme sans d’autres. Tout a commencé avec elle, aujourd’hui puis-je encore espérer recommencer. Et je lis dans son regard une multitude de questions, qui ne prennent pas de mot, ni de son. Où, quand, qui, quoi, comment, pourquoi, … Pourquoi aujourd’hui je suis là. Et dans ma tête ca fuse tout autant, des questions qui n’arrivent même pas à aligner le point d’interrogation tellement elles se font oppressantes, bouleversantes, galvanisantes. Ca ne s’arrête pas, et ca ne s’arrêtera sans doute jamais, car il est impossible d’avoir réponse à tout. « Désormais, tes concerts se font dans les bars et non dans la rue. Tu as du prendre une douche avant de venir, qui plus est. Tu sens le shampooing, ainsi qu’un léger parfum fruité. Cela suppose donc que tu as un appartement. Tes vêtements sont « à la mode ». » J’imite les guillemets de mes doigts. Elle n’est pas à la mode, elle ne le sera jamais. « Même si on ne change pas les vieilles habitudes, les baskets restent crasseuses… » Mon regard se prolonge vers le sol, hésitant. « Comme quoi … On finit toujours par s’en sortir. » Mon verre s’achève. Le sien aussi. « Très perspicace. » « N’essaies pas d’être ironique, jo, ca ne te va pas. » Je me lève de mon siège, j’attends qu’elle fasse de même, le regard insistant. Je sors mon portefeuille de la poche intérieur de ma veste. Presque vide, du moins plus assez remplis pour vivre de quoi que ce soit. Tout a filé dans le bus, l’avion et autres déplacements. Toutes les économies, tout ce qu’on avait pu gagner lui et moi. Je suis entrain d’achever le peu qu’il me restait de lui … pour continuer à vivre. Alors que la vie n’a désormais plus aucun sens. A Londres, apparemment, il n’est plus question de dépendre des autres. Seul, sans un rond, sans travail, ni logement, perdu dans une ville comiquement radine. Voilà ce que j’avais choisi. Voilà à quoi je suis réduit. Mon billet s’évanouit dans la caisse, la monnaie me revient. Jordan, sourit et me dit : « Où veux-tu m’emmener Neel ? » « Ce n’est plus ma ville, c’est la tienne. » Mes lèvres se pincent au creux de mes dents, mes yeux se plissent et ma main foisonne mes cheveux déjà trop en bataille. Nos corps finissent par prendre la porte et le froid m’éprend de toute part. Je déteste Londres. Même le début d’été me semble glacé.
On discute, tout en marchant. De tout et de rien, cette fois. Naturellement, simplement, tellement facilement. Le fossé est toujours là, au milieu de nos deux corps, mais existe-t-il vraiment, un seul instant. Elle continue son petit jeu, à me repousser, à éviter tout contact, toute vérité. J’accentue le mien. Tel le rapprochement et la distance s’entremêlant à l’infini. L’attirance inéluctable, qu’on aimerait tant combattre lorsque l’autre croise son regard, s’échappe du chemin et se laisse entièrement guidé par ses yeux. Londres est plongé dans le noir, ici, on ne voit aucune étoile éclairer le ciel. Uniquement la lune, quasiment pleine. On voit les centaines de lampadaires, les fenêtres des immeubles bondés de lumière dorée dans cette soirée qui s’achève, dans cette nuit qui libère les loups et les ténèbres. Ce n’est plus ma vie, ca n’a plus rien à voir avec ce que je suis devenu. Cela dure près d’une demi heure, à se chercher, à tenter de se réapprivoiser, de se connaître, à nouveau. Près d’une demi-heure à filtrer dans l’impunité. J’aimerai la toucher, mais je ne le peux. Non, je ne peux pas, du moins pour l’instant. Je saisis ce que j’ai toujours désiré, depuis que je l’ai rencontré, depuis que je suis né, ce que j’étais incapable d’avoir. Aujourd’hui, lorsque je veux, je peux. Je sais, à cet instant, que tout sera mis en œuvre pour qu’elle laisse tomber les barrières, pour qu’elle enlève son masque, pour que je puisse découvrir ce qu’il se cache derrière, une aventure comme une autre, peut être bien plus prolifique que toutes les autres. J’hésite encore sur la tactique. L’intuition doit pourtant me guider à tout prix. La chance, aussi. Je m’arrête, net, en dessous d’un lampadaire. Elle met près d’une demi-seconde à réaliser, à se retourner et à afficher son air interrogateur tellement séduisant. Elle fait un pas, deux pas, trois pas, se retrouve à ma hauteur. Je souris. « Demain, quinze heures. Hyde Park. Notre banc… » Mon visage se projette vers la rue où nous nous dirigions, calme, propice aux beaux quartiers de Londres, sans encombre. « N’oublies surtout pas ta guitare. » Cette dernière était toujours là, sur son dos. Et Jordan ne quittait pas ses airs incompréhensibles. Je la regarde une dernière fois, pourtant, avant de me retourner. Je ne prends même la décence de la ramener chez elle. C’est Jordan, elle n’a besoin de personne, d’absolument personne.
Je la laisse derrière moi, j’avance, assez vite, je ne suis pas pressé, je ne fuis pas, je ne cours pas après le vide. J’avance. Mon visage doit être sombre. Je sais qu’elle viendra demain, je n’en doute pas une seule seconde. Si le hasard a croisé nos chemins ce soir, c’est qu’il y a une raison, qu’il y a une chance. Même si désormais, plus rien ne peut m’empêcher de penser, de réfléchir, de me rappeler. Je devrais rentrer, tenter une énième fois de dormir, ne serait-ce que de fermer les yeux. Je peux toujours essayer, encore et encore. Je connais cette ville par cœur, par ailleurs. Le taudis d’Alex n’est qu’à quelques rues d’ici, comme si j’étais pressé d’y retourner. Bien qu’à cette heure ci, l’appartement doit être vide, il doit être sorti. Pourtant le calme ne comble pas l’odeur. Je ne m’en plains pas, absolument pas. Je ne suis pas pressé, c’est tout. Comme je suis lassé de roder, je suis exaspéré, complètement anéantit de passer mes journées à fouiller chaque rue de cette ville, une à une. J’étouffe des brulures qui engloutissent mon estomac, qui enflamment mon corps, et ma tête, qui me rendent à l’état de migraine, qui me font perdre la tête, qui monte en moi la haine et qui marque ma peau de cernes. Cernes sur le point de devenir bleues. Je ne suis pas quelqu’un qui souffre, je n’ai jamais été quelqu’un qui éprouvait douleur et torpeur et qui s’en affichait avec complaisance. Qui se noyait dans son mal. Je n’ai jamais voulu être cette personne. J’ai toujours eu le devoir de rester de marbre, quoi qu’il se passe. Ai-je réellement le choix, de toute manière. Les émotions ont du mal à être accepté, ont du mal à se complaire de mon corps, même si je le veux. Ici, tout est différent, tout se bouleverse, de transforme, et la noirceur de mon âme se morfond dans mes traits, jusqu’à les pointes de mes cheveux, dans ma démarche et mon regard. La douleur ne me fait pas jubiler, non, si seulement je pouvais la fuir. M’en extorquer. Je suis pourtant là, à la source du mal, à ce que j’ai fuit, lamentablement, au plus vite, au plus court. Comme si cherchais réellement quelque chose ici bas, comme si j’y croyais encore. Cette ville ne me rendra rien de ce que je viens de perdre, cette ville me tuera d’avantage. Cette ville ne me rendra pas ce que j’ai perdu il y a des années. Non jamais ces rues ne me rendront la mémoire. Je m’y refuse, envers et contre moi. Ca se bloque dans mon esprit, quoi que je fasse. Je suis au bord de la Tamise, les reflets se taraudent au fil de l’eau. Spectacle qui se vaut pour le moins enrichissant, et qui mérite que je m’y appose. Que je prenne une pause. Mais cette question ne s’arrête jamais, elle continue à m’harceler à me hurler à me demander ce que je suis venu chercher. J’aurai envie de lui répondre une nouvelle vie, l’ancienne. Je pourrais lui dire : Jordan. Tout me parait faussé. Et je vogue entre espoir et désespoir. La porte de l’appartement s’ouvre, le bordel est toujours autant présent que lorsque je suis parti cette après midi. J’avais tort, il est là. Apparemment la fille prend aussi son pied. Royalement son pied. Mon corps s’effondre dans le canapé, seul épargné par l’ouragan qui a ravagé la pièce. Je m’enfonce dans les couvertures, pour me cacher du froid, pour me rappeler de le soleil qui brulait ma peau il y a à peine une semaine et demi, déjà. Et mes yeux restent ouverts, indéniablement ouverts. Mon corps stérile. J’écoute, je n’ai rien d’autre à faire.




♦ ♦ ♦

l'être et le néant. 29mvhhd

♦ ♦ ♦


ACTE DEUX.
LE 31 MAI 2007.
WARPAINT, BILLIE HOLIDAY .

Le soleil brille, aujourd’hui. Londres ne me refuse pas ca, par chance. Quelques nuages tracent le ciel de son bleu irradiant, la chaleur reste faible, tellement légère. C’est suffisant, pour continuer à s’y adapter. Un jeudi après midi calme, mon corps divague dans les allées, mais aucun enfants ne s’y trouve, à mon immense soulagement. Quelques couples s’y baladent, vieux comme jeunes. Des regroupements d’adolescents, sûrement affectés par l’art de sécher, exaltent leur bonne humeur à droite ou à gauche. J’aurai presque envie de croire à une certaine sérénité. Je lève le bras, regarde l’heure. Il est quinze heures, passé d’à peine trois minutes. J’ignore si elle a la tendance d’arriver en avance ou de dépasser l’heure. Après tout, je ne connais sans doute plus rien d’elle. Ou presque.
Elle est là, pourtant, posée ce banc, sa guitare entre les bras, elle fredonne seulement, mais laisse ses doigts aller sur les cordes. Ce banc. Que nos corps ont jaugé durant des heures et des heures, l'étérnité. Ce petit quelque chose ... qui nous appartenait. Ma main épouse son épaule, elle se retourne, surprise, sur la défensive. Je me contente de sourire du coin des lèvres. Elle se détend à nouveau, et regarde l’étang qui s’allonge face à ses yeux « J’ai du viré un alcoolique et sa bière de l’après midi pour avoir ce banc ! » « J’avoue, ca a du te demander énormément de courage. » Mon corps s’appose cote à cote du sien. Elle voulait faire de l’humour, je la prends en pleine envol. Elle meurt d’envie de me tendre la langue, comme une gamine, comme elle aurait fait auparavant, pour me faire rire d’avantage, mais se retient. Non, elle ne me fera malheureusement pas ce plaisir. Non elle parait songeuse, son esprit ailleurs, toujours aussi distante. Elle hésite, ca se lit dans son regard. Et finit par se résigner. « Neel, je peux te poster une question ? » « Essaies toujours. » Il est si facile d'essayer, je laisse au moins cette chance à quiconque. « J’espère que tu ne vis plus dans la rue. N’est ce pas ? » « Aujourd’hui, maintenant ? » Passant d’un air surpris, décontenancé aux rires, à l’hilarité. J’ai passé bien trop de jours de ma vie dans la rue, beaucoup trop, comme pas assez vu le périple qui m’attendait. Mais elle ne me répond pas, elle hausse les sourcils pour me confirmer l’idée, non elle n’use pas sa salive pour me répondre un piètre oui. « Je vis chez un ami. » Elle accentue un petit « hun, hun » de sa voix rauque et pourtant si habile. Je laisse peser une seconde, deux, trois, quatre, cinq, six … Elle attend plus, il n’y a pourtant rien à dire de plus. Mais son regard insiste, il me mitraille tout en finesse, de son sourire perfide. « Il s’appelle Alex. Détail futile. Il rêve de me voir dégager au plus vite, pour tout dire. » « Il fait preuve de beaucoup d’hospitalité, dans ce cas. » « Il ramène une fille différente chaque soir, et si je rode dans le canapé, tu t’en doutes, ca pose problème. » Je souris à cette idée, même si cette situation est censée me révulser plus qu’autre chose, comme le fait que j’aurai du passer le reste de la nuit dehors, plutôt que dans ce canapé. Enfin ce type me devait bien ca, apparemment. Un ami de Bobby. Elle a le regard vague. Ca m’intrigue, l’idée qu’elle puisse s’inquiéter de mon pauvre sort dans cette ville, ca devrait me faire plaisir, dans un sens. Ca devrait au moins me toucher. Elle est satisfaite, ne serait-ce qu’à moitié. « Rassurée ? » j’affiche un sourire, l’obligeant à faire revenir son regard vers moi. Elle ne répond pas, elle me renvoie simplement mon sourire, avec douceur. J’analyse, c’est plus fort que moi, son visage, son expression, ses gestes, ses soupires, son manque de conversation, cette intimidation, … Le temps de quelques secondes, le temps de ce moment. Elle semble faire de même, je fronce les sourcils. « Jordan! Au lieu de me dévisager, joue. Je sais que je suis un dieu bourré de cernes avec un barbe digne de Cro-Magnon, mais bon. » Elle explose de rire, rire communicatif. Après tout, j’évite totalement de me regarder dans le miroir depuis mon retour. Elle se reprend, pouffe encore alors que des mèches de cheveux s’agrippent à ses lèvres. Elle prend mon menton dans sa main droite, foisonne mon visage, pivote à gauche à droite, je me laisse parfaitement guider. Elle semble experte dans la matière. « Ca pourrait être pire. » Je ris, je plaisante. Je la sermonne davantage, la force à jouer. Elle hésite un instant, prend sa respiration. Ses yeux se ferment sous son battement de cil, et ses doigts glissent, virevoltent, se trémoussent avec les cordes, et sa voix m’envahit déjà, de toute part. Et sa voix frisonne dans chaque petite particule de mon corps, elle va jusqu’à titiller mes orteils, émoustiller mon cœur putride. Le ramener à la vie. A croire que je n’entends même pas les paroles, mais uniquement la mélodie. Je ne cherche pas le sens, et le noir m’envahit encore, comme hier soir.
« A ton tour, neel. Histoire de voir si tu n’as pas perdu la main ! » Elle me tend la guitare, avec un air de défi véritablement révoltant. « Humm… Ca risque d’être difficile. Ca fait presque huit mois que j’ai quitté ma guitare. A se demander si je sais encore jouer. » Ma main s’échappe dans mes cheveux, eux aussi sans doute trop long, chatouille mon crane et repousse ces mèches envahissantes. « Le talent ne se perd pas mon vieux. » « Si tu le dis. » J’ai l’air aussi arrogant, ignoble qu’elle et j’agrippe la guitare d’une force, la faufile dans mes bras. Et j’éprouve une telle bouffée d’air, et d’électricité condensée à ce geste. Et je me meurs sans doute du manque. Du moins, je mourrais … Mes yeux sont clos, seuls mes doigts parcourent l’objet, qui n’est pas mien. J’inspecte les courbes de la guitare, la dureté des cordes, l’harmonie de l’instrument, seul avec mon toucher. Je continue avec douceur, avec cette toute étrange dévotion. Ce manque irréversible de Ma guitare. Des souvenirs, des innombrables souvenirs. Je ne sais pas ce que je dois jouer, quel rythme enchainer, je sais pourtant encore comment chanter et assembler ma voix dans une harmonie parfaite, du moins, je l’espère. Je sais que ca ne quittera jamais le fin fond de mon âme, comme si j’étais né pour ca. Comme si j’avais réellement été capable de confier ma moitié au fin fond du monde. Comme si j’avais réellement peur, aujourd’hui, de ne jamais la retrouver. Je sais qu’il suffit de me laisser aller, de laisser bercer cette petite voix au fin de moi, cette passion qui me dévore tout entier, ce pour quoi j’ai été conçu, ce pour quoi j’ai vécu. Elle n’est pas mienne, elle n’a jamais été domptée, parfaitement maitrisée. Je continue à chipoter, sans émettre de réel son. C’est comme si Jordan n’existait pas, dans le noir à la quête de ce moi-même. Je souris, au plaisir d’avoir trouvé ce qui va s’enchainer. Facilité, certes. Mais plaisir, souvenirs, rires. Je débute, d’un air faible, doux, d’une voix rauque et basse. De ma voix parfaitement malléable, dans toutes les gammes, tous les styles. De mon toucher excessivement cultivé. Comme si j’allais réellement virevolter de l’anglais, au français, à l’espagnol et ses classiques à l’ambiance si ténébreuse, à l’italien, au portugais et sa si vive vitalité, à la folie de chacune des langues que je suis censé parfaitement maitriser à un nombre incomparable, et j’enchaine les styles, et je façonne un tour du monde, d’à peine quelques minutes, et j’enchaine, coup sur coup, avec un rire fou lorsque mes paupières s’entrouvrent sur son visage émoustillé, complètement endiablé. Ce morceau, conçu à mon idylle, joué, rejoué, à l’infinité. Ce morceau censé être parfaitement maitrisé, mais pourtant si peu docile, si fougueux et complètement irréel. Ce morceau qui me renvoi dans ces contrées à présent si lointaines. Les notes se fondent dans un décor plus sombre, elles s’étouffent jusqu’au silence et à l’écho mélodieux. Je reste dans mon petit noir, à réaliser qu’au moins, on ne m’a pas enlevé ca.
Son regard s’insinue à un tel point en moi. Comme si tout son corps, son esprit avaient la capacité de pénétrer en moi, de ne faire qu’un. Je continue à jouer, un autre air. Plus simple, moins excessif et burlesque, même si c’était tout mon art qui s’exprimait l’instant d’avant. Je prends mon sérieux, ma fragilité mêlée à ma force incommensurable. En anglais, très certainement. On échange les rôles, on parle, on rit. Tout est si naturel, tout est si simple, idéal, presque parfait et pourtant si loin de la perfection, seulement du bonheur. Accessible, le temps de quelques instants. Le temps de ce genre de moments. « Dis moi au moins où tu étais, ce que tu as fait. N’importe quoi. Neel, s’il te plait. » Si je pouvais, si seulement j’en avais le droit, ma main parcourrait son visage. Ce que j’aurai du faire bien avant, il y a des années de cela. Pourtant, les réponses ne me viennent pas. Elle aimerait des détails, elle aimerait savoir réellement, au lieu de ces vagues allusions, de ses solutions sans queue ni tête, de ces mots par ci par là, qui ne veulent rien dire, de ma tactique irrésistiblement sadiques, de mon mystère inconcevable et insoutenable, immaitrisable. « J’ai voyagé, Jo. Maintenant, je suis là, à Londres, avec toi, sur ce banc, et il n’y à que ca qui compte. » Je me rapproche doucement d’elle, repousse légèrement la guitare. Ma voix s’insinue légèrement dans l’air. « L’instant présent … il me semble qu’on sait tous les deux ce qu’il représente. Tout ce qu’il représente. » Son visage se raffermit légèrement, reprend des airs plus rigides, un regard plus froid et pourtant si provoquant dans le fond, même si elle ne doit même pas en avoir conscience. C’est sa nature, de nous léser de ce regard si persistant. « Et que je sache, tu ne m’as rien dit de spécial sur ta vie, Jordan. Je ne suis pas le seul à avoir quelques secrets. Si cela en est. » Sa guitare est toujours posée sur ses genoux, j’ai toujours cet irrésistible envie de lui enlever, de libérer son corps et de me le donner. C’est trop tôt, beaucoup trop tôt. J’aimerai me gifler, au moins me secouer, et laisser s’échapper ces pensées de mon esprit. Les ôter, à tout prix. Mes paupières se ferment, un peu trop longuement, uniquement dans l’optique de se ressaisir. Elles se rouvrent, je souris, stupidement, finement, ses lèvres tout aussi fines et étranges font de même, on s’observe, avec comme unique fond sonores les cris des enfants tout droit sortis des écoles, des oiseaux aux alentours. Et je décrypte son visage, comme la plus grande de mes passions. Cette ferveur à croire que je peux tout analyser, tout confondre, dans un regard, un geste, un acte, un soupir, que je peux tout saisir. Je cède pourtant, délibérément, et mon index s’étire sur la courbe de son visage, le long de sa joue, chaude et de velours. « Si tu veux mon avis … Oui, il est temps de passer à autre chose Jordan. » Je jubile, je jubile sans trop savoir pourquoi, sans doute mon incroyable don, alors qu’au final, sa souffrance devrait davantage m’empiéter, me chagriner. « De tourner la page. » C’est transcendant, même si elle a aussi le don de cacher ses émotions. Je me lève, empli mes poumons d’air. Elle fait de même, intriguée, intriguée, intriguée … Peut être bouleversée. « Au final, je pouvais être n’importe où, je me suis toujours posé la question de savoir comment ca aurait été si j’avais été avec cette fille, cette fille qui trainait dans la rue et qui a un jour décidé de me surnommer Neel. » Je me retourne vers elle, son regard est ailleurs. « Si j’avais été avec toi, Jordan. » Mon pied s’avance vers elle, avançant mon corps, ma tête, ma main vers elle. Mes lèvres s’apposent sur sa joue, trop près certes du coin de ses lèvres. « Demain, … » « Demain, onze heures, ici. » Son regard redevient noir, je souris, encore et toujours, me retourne et retourne vagabonder à mes diverses occupations… à ma torture quotidienne. Tel était le plan. Tel est la façon dont on arrive toujours à ses fins.





♦ ♦ ♦

l'être et le néant. 33kawlw

♦ ♦ ♦




Dernière édition par Neel Rainaert le Mer 28 Juil - 2:27, édité 8 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMar 3 Nov - 7:02


ACTE QUATRE.
LE 3 JUIN 2007.
THE XX, NIGHT TIME .
A VENIR. (quand j'arriverais à écrire putain de moment correctement!)



♦ ♦ ♦

l'être et le néant. R797hk

♦ ♦ ♦


Dernière édition par Neel Rainaert le Mer 28 Juil - 2:28, édité 8 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMar 3 Nov - 7:03


Spoiler:


Dernière édition par Neel Rainaert le Mer 28 Juil - 2:32, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMar 3 Nov - 7:04

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:43

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:43

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:44

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:44

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:45

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:45

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:45

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:46

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:46

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:47

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:48

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:48

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:48

.
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:51

    à la base je me disais trente posts. mais finalement je me suis rétractée.
    je suis cinglée. et ce sera genre un mini roman l'être et le néant. 790351 que trois personnes à peine liront, mais c'est déjà ca l'être et le néant. 546977
    et bon je le sais. on rale après vous pour que vous fassiez vos fiches et tout. et nous pauvres admins qu'on est, on est des merdes. enfin ca va faire je sais pas combien de fois que je recommence le départ. mais je m'y mets sérieusement. même si je délaisse pas le rp l'être et le néant. 399732 et que cette fiche ca m'orripile de l'avoir autant au mot prêt dans ma tête.
    sur ce. j'ai aussi archivé le flood l'être et le néant. 8686 du coup maud, je suis gentille, si tu veux le faire, je suis d'accord ------------------------------>[]
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm

Invité
Invité


l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:53

Tu crois que ça va suffire, tous ces posts ? l'être et le néant. 510855
Bienvenue chez toi. Je sais même pas pourquoi je poste, j'aime bien flooder. -->
Revenir en haut Aller en bas
Neel Rainaert
Neel Rainaert
le défunt

nombre de messages : 4960
pseudo : misery angel, louve.
crédits : onlysugarcoated@lj.
boîte à musique :
    radiohead, talk show host -- the pretty reckless, zombie -- band of skulls, honest -- devendra banhart, cripple crow -- yuksek, extraball -- mstrkrft, heartbreaker -- jet, cold hard bitch -- king khan & the shrines, welfare bread -- m, le roi des ombres -- mother mother, little hands -- francois and the atlas mountain, royan -- the submarines, you, me and the bourgeoisie (...)


IN MY DREAM
years old: twenty five.
job: musician, singer for the rainbow warriors.
me you us them:

l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. EmptyMer 6 Jan - 4:54

    j'adore flooder, et on est là pour ca l'être et le néant. 729666

    et non je crois pas que ca va suffire. mais je me suis dit .. trente c'est ouf quoi l'être et le néant. 8686 alors que j'ai envisagé la possibilité de quarante juste avant ---->[]
    *maggle*
Revenir en haut Aller en bas
http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/harder-better-faster-stronger-f6/l-etre-et-le-neant-t32.htm#138 http://stairway-to-heaven.forums-actifs.com/everybody-needs-somebody-f19/neelrainaert-it-s-good-to-be-alive-t38.htm

Contenu sponsorisé



l'être et le néant. Vide
MessageSujet: Re: l'être et le néant. l'être et le néant. Empty

Revenir en haut Aller en bas

l'être et le néant.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 6 Aller à la page : 1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant

Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
STAIRWAY TO HEAVEN ::  DON'T STOP ME NOW. :: the end has no end :: saison 1 :: fiches de présentation -
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit