STAIRWAY TO HEAVEN
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Gloomy sunday

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MessageSujet: Gloomy sunday Gloomy sunday EmptyVen 22 Juil - 6:00

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In the valley of the shadow, I know you’ll. Le Monde valse, se brise, se cogne, s’écrase. Je ne comprends pas. Je n’ai plus la notion du temps. C’est hallucinant cette impression d’être en pause, tandis que la vie bat son plein autour. Chante, hurle, baise, aime. Et moi je suis là, riant à l’aveuglette, sans prendre conscience du pourquoi du comment. Qu’importe. Il faut savourer l’instant présent. En conséquence, mes doigts effleurent la surface de l’eau, mon souffle caresse la mousse, ma jambe se lève comme les ballerines. Large sourire scotché sur les lèvres, qui n’est d’aucune importance en réalité, puisque faux. Se voiler la face est un instinct de survie. Alors je masque cette douleur constante à ma manière. Jouant la comédie, telle une comédienne face à son miroir, je répète ma joie transitoire en avalant, sniffant, injectant, ce qui passe par-là. Miroir étant la vie ; actrice étant la pauvre fille déchue, la putain qu’on ne touchera plus. C’est ainsi. Certains trouvent le bonheur, d’autres se voient dans l’obligation de le provoquer, chimiquement. Plutôt pitoyable, affligeant, funeste cette deuxième catégorie, certes. On s’en fout. Chacun à sa façon d’aborder les problèmes, je préfère fuir, m’égarer. Crever lorsque que Morphée m’enlace, avec l’intime espoir de renaitre moins souillée le lendemain. En vain. Même déception tous les matins, espérance conne, mais espérance qui me pousse à tenir, à ne pas me couper avec la corde raide. L’illusion : mon univers. Percevoir les choses d’une façon différente, abstraite, légère. Mon existence est un fichu rêve, et mes rêves la salope de réalité. Basculer, renverser les concepts traditionnels. Visualiser ce bordel à l'envers. Inconsciente ou pas. Se laisser porter par la brise, sans se soucier d'où elle vous emporte. C’est risqué, dangereux, mais tellement apaisant en un sens. Virer vers l'inconnu, en se fichant des répercutions. Cela en vaut la chandelle. C'est ma bouée de secours. Hélas, elle n'est pas éternelle. Tant pis, j'expérimente le hasard à la dérive.

Je quitte la baignoire, le corps se crispe un instant sous le changement de température, serviette entourée autour de ce dernier, je dégage d’ici. Naviguant dans les couloirs hâtivement, en quête de ma chambre. Une fois enfin à l’intérieure, ma carcasse s’écroule sur le matelas, pressant quelques secondes les draps et les yeux scrutant le plafond. Positon tailleurs à présent, clope à la bouche, et poupée entre les mains, d’une main exaspérée je caresse ses cheveux blonds. J’en suis lassée, déjà. « Un, deux, trois, la poupée s’en va niquer au bois. » Poupée fatalement jetée contre la porte avec violence. Long soupir. Il m'en faudra une autre, très vite. Je demanderai à Jono. Recherche d'une innocence passée certainement, ce besoin d'avoir en ma possession les poupées qui rythmaient mon enfance. Mais elles s'avèrent rapidement ennuyantes. A l'époque, c'était bien différent. Il faut grandir, certes, plus tard. Un jour, à ma mort prématurée ça arrivera, éventuellement. Aussi rapide qu'électrique, un frisson indicible me ronge, m’arrachant à nouveau les larmes, toujours dans le mystère. Je pleure comme je respire. Une expression des sentiments, nerfs qui relâchent peut-être. Je n’en sais strictement rien. Depuis gosse, ça fonctionne ainsi. La solitude également, cette sensation de vide qui me tiraille. Appel au secours quotidien, cri balancé au gré les airs : « Jono ». Gitane écrasée contre le cendrier perdue sur la table de chevet, et je m'installe sous la couverture, tête enfouie dans l'oreiller. Tentative désespérée : se vider l'esprit. Conneries.
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MessageSujet: Re: Gloomy sunday Gloomy sunday EmptyVen 22 Juil - 7:58

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GLOOMY SUNDAY

Et les pièces renaissent, la fameuse douceur d'un foyer trop longtemps mise entre parenthèses. Comme revenu en arrière, comme si la chaleur n'avait jamais connue d'absence. J'ouvre les paupières, rejette doucement le draps qui me couvre. Monde qui s'éveille à une nouvelle journée, et pour une fois, aucune larme, aucune lassitude à me lever. Comme si je pouvais enfin remarcher, un aveugle qui recouvre la vue après des mois passé dans le noir, dans les ténèbres. Je me traînais dans le néant, esprit vide dont les pensées se bousculaient, incohérentes. Flashs de souvenirs que l'ont veut voir disparaître, invention d'un cerveau aliéné, l'essence d'un spectre en décomposition. Le terne des journées d'un passé trop proche encore c'est enfui à son retour. Elle m'est revenu, même si elle n'est jamais partie. J'avais sombré dans un profond cauchemar, un coma en noir, teinté de quelques couleurs, données par les quelques rayons de soleil ou de lune filtrant à travers les volets clos. Sarah ne dort plus avec moi. Une envie de liberté sûrement, la peur d'étouffer une lubie qui lui passera un jour ou l'autre. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je ne la dérange pas, je ne lui fais pas la remarque. Comme si j'avais peur qu'elle me file entre les doigts. Je me redresse, attrapant un débardeur au passage, et m'avance vers la fenêtre, décrochant le loquet des volets pour les ouvrir en grand. La lumière d'un soleil pourtant naissant m'aveuglent quelques secondes, et je me penche, avants bras posés sur le rebord, tête basculant légèrement en direction du sol. J'avais changé d'appartement. Quand et comment, je ne savais pas. Souvenir manquant. Un morceau d'un puzzle éparpillé dans tous les sens, incapable de le recomposer. Comme un verre au fond percé, le liquide s'échappant continuellement. Le tonneau des danaïdes. Covent Garden, payé par des parents étrangement attentionnés et généreux. Ils semblaient m'avoir pardonné l'abandon de l'université. Du jour au lendemain, les tensions s'étaient apaisées, sans avoir à prononcer le moindre mot. Un autre mystère, un autre morceau absent. Penché, j'observe quelques personnes se presser. Une enfant réclamer la main de sa mère. Sourire léger, je fais quelques pas en arrière, scrutant la chambre. Lit rapidement retrouvé, genoux s'enfonçant un peu dans le matelas, je tends le bras vers la table de nuit, pour en sortir un sachet de pilules. J'en glisse quelques une entre mes lèvres, complétant avec une gorgée d'alcool. Ressemblance aux Lotophage. Or, sitôt que l'un d'eux goûte à ces fruits de miel, il ne veut plus rentrer ni donner de nouvelles. Aucune envie de retour. Je me glisse entre les draps une nouvelle fois, ferme les paupières pour retrouver quelques instants le sommeil.

Des bruits précipités dans le couloir me font ré ouvrir les yeux, me sortent de ma semie-torpeur. Je passe une main sur mes yeux, laissant échapper un soupir. Coudes comme support, je me redresse légèrement, glissant contre le bord pour poser mes pieds sur le sol. « Jono. » Plainte s'élevant de la chambre de Sarah. Je sors de ma chambre, allonge le pas dans le couloir en frôlant presque le mur. Porte légèrement poussée, j'attends quelques secondes avant de franchir le pallier, sans un bruit, sans un mot. Elle est étendue dans son lit, couvertures tirées jusqu'à son visage lui même caché par un oreiller. Une enfant. J'avance vers elle, posant les genoux sur le parquet, bras posés sur le matelas. Main qui agrippe doucement le coussin pour dégager son visage, et sourire doux qui transparait sur mes lèvres. Sarah semble moins gaie qu'à son habitude. Je l'ai entendu rire dans la salle de bain, pleurer dans sa chambre. Sa joie de vivre tâchée par un mal muet. Son corps tremblant sous ses couvertures, je scrute son visage, mes doigts se perdant quelques secondes dans ses cheveux blonds. « Je suis là. » L'impression que la peur c'est noyé dans le bleu de ses yeux, noircissant la joie d'antan. Incapable de comprendre, je reste muet à la regarder. Le simple bonheur de la voir, de sonder son visage quelques minutes me suffisant.

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MessageSujet: Re: Gloomy sunday Gloomy sunday EmptyVen 22 Juil - 13:47

Douleur qui me tiraille l’âme et le cœur, sans raison, sans justification. Juste pour le plaisir, qui sait ? Puisque j’ai toujours comparé ce mal à une bête, un monstre abstrait dévorant mes entrailles, transformant ma conscience en un bordel insondable. Incapable d’analyser concrètement cette intolérable souffrance. Incapable d’apposer une définition sur cette dernière. Qu’importe. C’est ainsi. Et j’ai beau vouloir retourner en arrière de toutes mes forces, afin d’éviter d’aller en ville ce soir-là, l’espérance s’avère vaine. La magie n’existe qu’au sein des rêves les plus fantasques. Et cette fichue réalité qui m’achève chaque jour un peu plus, me rappelle ô combien, la vie n’est qu’une abjecte sottise, une torture constante. Voilà pourquoi l’illusion s’avère être la dernière échappatoire, le dernier kit de survie. Cet appartement en est imbibé, unique résultat qu’apporte la présence de Jono et la mienne. Nous vivons en exil, perdus au gré d’univers différents mais qui pourtant se rejoignent étrangement. Abyssal, cet endroit l’est, un gouffre dans lequel en sortir n’est pas une mince affaire. De toute façon : je ne le souhaite pas. Je préfère demeurer ici, m’y enfermer des jours durant, et l’observer combler le silence par un sourire. Je ne saurais l’expliquer. Ce mélange entre les doux frissons, l’angoisse brutale, les larmes amères, et la culpabilité qui soumet mon esprit à maintes réflexions toutes aussi tristes les unes que les autres. Comme s’il semblait mêler deux personnages en me fixant. La pauvre colocataire, totalement ravagée et paranoïaque, et une certaine Sarah, fantasmagorie tangible, qu’il semble percevoir à travers moi. Et ce sentiment de n’avoir plus d’identité, me perdant entre ses deux visions parfois, avec un plaisir qui me répugne aussi bien qu’il me caresse. Je perds toutes notions par moment, ce n’est pas compréhensible, c’est illogique. Mais, ça me fait du bien. Me sentir aimée, enfin. Bien que ce n’est qu’une histoire d’illusion à nouveau. Ce sentiment qui me ronge les sangs, je n’en peux plus. Cupidon a dû égarer une flèche, déconner, en plein badtrip d’acide surement ou que sais-je. Quoi qu'il en soit, je suis d'une sincérité mensongère. Amour honnête, noircit par ce qui semble bien être une affabulations des plus épouvantables. Non. Je ne sais pas en vérité.

Bruit de pas dans le couloir. Ça ne peut qu'être lui, ou mes hallucinations débarquent à nouveau, c'est une possibilité envisageable. Les ombres dansaient bien toute à l'heure.
uc

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